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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Manger dans la rue. Approche anthropologique d’une pratique sociale impossible

Article de Denis Fleudorge

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 48-62.

Mots clés : SDF, Alimentation, Repas, Rue, Marginalité, Exclusion sociale, Identité, Anthropologie, Rite, Organisation sociale, Institution

Manger ou se nourrir, occupe une place fondamentale dans l’ensemble des actes sociaux les plus ordinaires. C’est même un marquage social déterminant qui touche à des domaines comme l’identité, l’altérité, la culture, l’art, la religion. Ainsi, manger dans la rue, lorsqu’on est une personne sans-abri, oblige à une réflexion qui redéfinit anthropologiquement une pratique sociale qui en principe s’inscrit dans une forme de rite de commensalité. Dès lors, que veut dire partager un repas ? Que veut dire manger seul ? Que veut dire la convivialité ?

Denis Fleurdorge, "Manger dans la rue. Approche anthropologique d’une pratique sociale impossible", Sciences et actions sociales [en ligne], N°14 | année 2021, mis en ligne le 20 janvier 2021

Je bois donc je suis. Pratiques réflexives en recherche et intervention sociale autour des usages d’alcool et du sans-abrisme

Article de Sylvain Beck

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : SDF, Alcool, Alcoolisme, Addiction, [TRAVAIL SOCIAL ET INTERVENTION SOCIALE], Marginalité, Exclusion sociale, Intervention sociale, Accueil d'urgence

Cet article se propose d’argumenter la nécessité de pratiques réflexives pour les travailleurs sociaux et intervenants sociaux impliqués par les problématiques de personnes associant alcool et sans-abrisme. À partir d’une étude menée pendant un an auprès d’une association parisienne dans un dispositif d’accueil avec alcool pour les personnes sans-abri, il s’agit de mettre en évidence les enjeux sociologiques et les difficultés rencontrés par les travailleurs sociaux et les intervenants sociaux. Partant du constat que l’alcool est majoritairement tabou, souvent objet de conflits dans les équipes et soumis à des représentations sociales et normatives, cet article se focalise sur la dimension réflexive dans le rapport à soi des professionnels et bénévoles avec les usages d’alcool. Dans une société moderne à économie capitaliste, basée notamment sur la culture du vin, il s’agit ainsi d’interroger ce qui « pose problème », en dépassant les cadres normatifs fondés sur des recommandations médicales et hygiénistes. En effet, l’alcool est un produit addictif commun aux sociétés modernes, que ce soit par adhésion ou par rejet de sa consommation, par sobriété ou par excès dans le comportement. Lorsqu’il est associé à la déviance, la délinquance ou au sans-abrisme, l’alcool des personnes sans-abri devient un parangon de stigmatisation et d’exclusion qu’il est intéressant d’explorer avec un regard sociologique dans une approche globale de l’existence de la personne, décalé des approches médicales et psychologiques, souvent hygiénistes et normatives.

Sylvain Beck, "Je bois donc je suis. Pratiques réflexives en recherche et intervention sociale autour des usages d’alcool et du sans-abrisme", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | année 2020, mis en ligne le 6 juillet 2020

Le rapport des familles roms visibles dans l'espace public à l'hébergement d'urgence

Article de Pierre Eloy

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : SDF, Gens du voyage, Nomadisme, Accueil d'urgence, Famille, Exclusion sociale, Marginalité

Cet article questionne le rapport entre les familles sans abri dites roms et les acteurs parisiens de l’urgence sociale. Les acteurs institutionnels associent à l’origine ethnique supposée de ces familles des pratiques qualifiées de déviantes, telles que la mendicité avec enfants, la biffe ou le refus des propositions d’hébergement. Afin de lutter contre ces pratiques, la municipalité a mis en place des mesures de placements d’enfants à destination des seules familles roms. Cependant, en analysant le point de vue des familles, il apparaît que ces pratiques ne découlent pas tant d’une spécificité ethnoculturelle, mais sont plutôt les conséquences d’une forte disqualification sociale exacerbée par les défaillances de l’hébergement d’urgence.

Pierre Eloy, "Le rapport des familles roms visibles dans l'espace public à l'hébergement d'urgence", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | année 2020, mis en ligne le date 6 juillet 2020

Déviances, délinquance, sans-abrisme et mondes de la rue. Classements, déclassements et réactions sociales

Article de Manuel Boucher, Thibaut Besozzi, Mohamed Belqasmi

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : SDF, Rue, Exclusion sociale, Délinquance, Prison, Détention, Déviance, Marginalité, Logement insalubre

Le Réseau Thématique « Normes, déviances et réactions sociales » (RT3) [de l'Association française de sociologie] a mené une réflexion focalisée sur l’articulation entre le sans-abrisme, les mondes de la rue, la délinquance, la déviance, le contrôle social et la gestion sociale et pénale de ces mondes. En effet, les procédés de classement, déclassement et reclassement sont au centre des questionnements et des pratiques assistancielles et socio-judiciaires liées à la gestion des mondes de la rue. Ce numéro thématique s’inscrit dans la continuité de cette réflexion en s’intéressant à l’expérience quotidienne « de rue » des personnes et des groupes stigmatisés. Dans ce numéro, nous nous concentrons sur la situation sociale, sanitaire et juridique ainsi que sur les expériences et les épreuves des personnes sans-abri (incluant de façon élargie les personnes privées de logements, les habitants de bidonvilles, de squats, d’habitat non conventionnel…) et plus marginalement sur celles des groupes de jeunes perçus comme déviants et potentiellement dangereux parce que la rue est au centre de leurs sociabilités (Boucher, Belqasmi, Marlière, 2013 ; Boucher, 2016). Nous abordons également les réalités des mondes de la rue en interrogeant les réactions sociales mises en œuvre pour accompagner, encadrer, voire réprimer ces publics marginalisés.

L’ambition de ce numéro est notamment d’offrir un espace scientifique permettant de se situer à la croisée des chemins entre l’expérience vécue et la gestion institutionnelle des « acteurs de la rue » – particulièrement à l’égard des « illégalismes » – et de pouvoir ainsi articuler des espaces de recherche qui ont parfois eu tendance à traiter ces problématiques de façon séparée.

Manuel Boucher,Thibaut Besozzi, Mohamed Belqasmi, "Introduction N°13", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | 2020, mis en ligne le date 6 juillet 2020

Être placé sous bracelet électronique quand on n’a pas de chez soi. Observations dans des centres d’accueil pour condamnés SDF

Article de Mathias Dambuyant

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : Aménagement de peine, Peine de substitution, Sanction pénale, SDF, CHRS, Foyer d'hébergement, Délinquance, Réinsertion sociale, Exclusion sociale, Marginalité, Déviance

Cet article voudrait revenir sur un public improbable de condamnés : les SDF sous bracelet électronique. Ils se retrouvent en aménagement de peine à devoir effectuer une condamnation sous bracelet dans des centres d’accueil homologués par l’administration pénitentiaire. Ce public va être mis à l’épreuve par le dispositif autant qu’il va lui-même le mettre à l’épreuve, dénaturant à la fois le sens du dispositif et les actions des professionnels qui encadrent son déroulement. À partir d’observations et d’entretiens menés dans plusieurs centres, nous voudrions revenir sur les avantages et les inconvénients de ces espaces privés imposés à des populations qui en étaient, jusque-là, privées.

"Être placé sous bracelet électronique quand on n’a pas de chez soi. Observations dans des centres d’accueil pour condamnés SDF.", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | année 2020, mis en ligne le date 6 juillet 2020

Prison, rue, foyer : une trajectoire à la croisée du pénal et de l’aide sociale

Article de Laura Delcourt

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 13, année 2020.

Mots clés : Prison, SDF, Détention, Rue, Foyer d'hébergement, Exclusion sociale, Pauvreté, Institution, Souffrance psychique

L’expérience de la prison des personnes sans-abri peut être pensée de trois manières. D’abord, le système pénal tend à condamner davantage les personnes sans-abri, par rapport à la population générale. Ensuite, le formatage au monde carcéral, dont peut faire l’objet chaque personne détenue, les concernera plus encore. Les personnes iront même jusqu’à considérer la prison comme un univers protecteur. Et enfin, l’analyse des trajectoires de vie montre que la prison peut constituer une étape banale d’un système de vie, notamment pour les personnes ayant connu de fréquentes expériences institutionnelles.

Laura Delcourt, "Prison, rue, foyer : une trajectoire à la croisée du pénal et de l’aide sociale", Sciences et actions sociales [en ligne], N°13 | année 2020, mis en ligne le date 6 juillet 2020