PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 53-77.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Crise économique, Jeune, Vulnérabilité, Économie politique, Réforme, Inégalité, RSA, Formation, Citoyenneté, Europe
La crise économique a accru les difficultés économiques et sociales des jeunes, et plus particulièrement de ceux qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (Neets). Afin de prévenir et accompagner ces situations de vulnérabilité, plusieurs réformes ont été mises en place ces dernières années et sont également projetées dans de nombreux rapports. Dans cet article, nous présentons un état des lieux problématisé de ces propositions et réformes à la lumière de l’analyse comparée des régimes d’État-providence et de leurs effets sur les inégalités entre jeunes. Dans un premier temps, nous présentons une typologie des régimes d’accompagnement des jeunes vulnérables en Europe, tout en soulignant les obstacles au changement de l’action publique. Dans un second temps, nous mobilisons ce cadre théorique afin d’identifier trois « trajectoires de réformes » renvoyant à trois stratégies distinctes de lutte contre les inégalités : une trajectoire d’actualisation du régime existant visant d’abord à lutter contre la pauvreté des jeunes ; une trajectoire de dualisation des politiques de jeunesse se focalisant sur une redistribution monétaire verticale entre les familles ; et une trajectoire de changement de régime afin de promouvoir un droit à la formation tout au long de la vie dans la perspective d’une stratégie d’investissement social.
Article de Jean Claude Barbier, Arnaud Lechevalier
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 6-180.
Mots clés : Crise économique, Politique sociale, Politique économique, Droit du travail, Union européenne, Langue étrangère, Communication, Protection sociale, Solidarité, Immigration
Les recherches sur « l’Europe sociale » ont longtemps eu pour principal objet d’évaluer le contenu de « l’acquis communautaire » et d’analyser les obstacles à l’émergence d’une « dimension sociale » dans le cadre du processus d’intégration européenne. La crise contemporaine de la zone euro conduit, à maints égards, à reconsidérer ces enjeux et à réfléchir aux enseignements à tirer pour le devenir de « l’Europe sociale », qui au terme d’une « longue marche » est dans l’impasse.
Ce dossier est coordonné et présenté par Jean-Claude Barbier et Arnaud Lechevalier, qui signent un avant-propos très complet faisant le point sur la notion d’Europe sociale et sur les conséquences de la crise pour son évolution, voire pour son existence même. Le dossier est composé de sept articles qui traitent de sujets variés : multilinguisme, jurisprudence communautaire, évolution des droits des travailleurs, etc. Deux d’entre eux portent sur des États hors zone euro, l’un sur la République tchèque, l’autre sur le Danemark. S’y ajoutent trois contributions suggérant des pistes de réforme : la première, de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, la deuxième, de la directrice générale adjointe de BusinessEurope et la dernière, du sociologue grec spécialiste des politiques de santé Charalampos Economou.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2015, pp. 181-190.
Mots clés : Union européenne, Crise économique, Conditions de vie, Conditions de travail, Droit social
Quelle que soit la manière dont peuvent être interprétés les événements récents liés au troisième plan de sauvetage grec adopté début juillet, il est indéniable qu’un désamour de plus en plus prononcé se creuse entre le monde du travail en général et l’Union européenne (UE). Le mouvement syndical européen s’en alarme depuis des années, mais a parfois l’impression de crier dans le désert.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 11-34.
Mots clés : Crise économique, Marché du travail, Protection sociale, Union européenne, Allocation de chômage, Inégalité
" Cet article cherche à déterminer si les évolutions du marché du travail et des régimes de protection sociale pendant la crise économique ont perpétué la tendance à la segmentation du marché du travail ou si, au contraire, la crise a atténué certains des clivages apparus au cours des dernières décennies. Dans le cas des travailleurs atypiques, il semble, à première vue, que les changements observés durant la crise dans les pays d'Europe ne vont pas tous dans la même direction. En effet, si, bien souvent, ces travailleurs ont été davantage touchés par le chômage, des efforts importants ont été déployés pour améliorer leur accès aux prestations de chômage, car en général, ce sont eux qui y sont les moins éligibles. Grâce à ces efforts, mais aussi parce que les caractéristiques des personnes sans emploi ne sont plus les mêmes, la couverture chômage s'est améliorée dans de nombreux pays. Dans d'autres, ce sont des tendances opposées qui sont apparues. Les femmes, mais surtout les jeunes, demeurent toutefois moins bien lotis. En moyenne, au sein de l'Europe des 27, la protection des jeunes a reculé pendant la première partie de la crise. "