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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Travail et emploi dans un centre hospitalier de dépistage et vaccination : aux marges de la réponse à la pandémie de COVID-19

Article de Zoé Richard, Fanny Chabrol, Valéry Ridde

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 339-358.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Sociologie, Vaccination, Dépistage, Équipe soignante, Hôpital, Souffrance psychique, Inégalité, Service public, Conditions de travail, Santé mentale, Emploi, Covid-19

Dès mars 2020, les hôpitaux publics ont constitué l’épicentre de la réponse à l’épidémie de COVID-19 en France. Malgré la situation critique de services publics hospitaliers saturés, des interventions de santé publique de contrôle de l’épidémie ont été déployées dans certains hôpitaux. À partir d’une enquête ethnographique menée dans un centre de dépistage et de vaccination COVID-19 d’un hôpital de Seine-Saint-Denis, cette contribution s’attache à analyser les enjeux associés à la mise en flexibilité de l’hôpital pour les travailleurs évoluant aux marges de la réponse à la pandémie. Les auteurs mettent en lumière la façon dont la mise en œuvre du dépistage et de la vaccination a reposé sur de jeunes travailleurs marginalisés dans les hiérarchies sociales et hospitalières. Pour eux, le contexte pandémique a représenté une opportunité d’emploi et de travail ambivalente, à la fois sécurisante et précarisante. Ils ont accédé à un espace de moindre souffrance au travail dans ses dimensions physique, mentale et sociale. Ils ont aussi été confrontés à une importante instabilité et imprévisibilité, mettant en exergue les inégalités (re)produites par une institution publique hospitalière dégradée.

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Troubles bipolaires et situation d’emploi : une étude à partir de données administratives françaises

Article de Pascale Lengagne, Coralie Gandré

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 79-105.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travailleur handicapé, Trouble du comportement, Trouble bipolaire, Parcours professionnel, Santé mentale, Emploi, Assurance maladie

Cette étude s’intéresse à la situation d’emploi des personnes vivant avec un trouble bipolaire diagnostiqué et pris en charge dans le cadre d’un protocole de soins de longue durée, en mobilisant des données administratives couvrant la période de 2000 à 2015. La population d’étude est constituée de 674 personnes ayant ces troubles incluses dans le dispositif des affections de longue durée (ALD), âgées de 25 à 50 ans lors de cette inclusion. Nos résultats portent tout d’abord sur leur situation d’emploi au cours des huit années qui précèdent l’entrée en ALD. Ils mettent en évidence, parmi les personnes bipolaires, plus de situations d’emploi heurtées, marquées par des périodes de chômage, par comparaison à la population de témoins. Cela peut traduire un retentissement négatif de ces troubles sur la situation d’emploi avant l’entrée en ALD. Néanmoins, des événements de vie ou des facteurs de vulnérabilité au cours de ces années ont pu augmenter le risque de bipolarité et affecter la situation d’emploi, tandis que des parcours d’emploi marqués par le chômage et la désinsertion professionnelle ont pu également constituer des facteurs déclencheurs de l’apparition ou de l’aggravation des troubles. Ensuite, l’analyse de la situation d’emploi des personnes bipolaires après l’entrée en ALD suggère que ces troubles ont des effets négatifs importants sur les parcours d’emploi, persistants dans le temps. Cette étude souligne l’importance de mettre en œuvre et de développer des interventions dédiées à améliorer la situation d’emploi des personnes vivant avec un trouble bipolaire.

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Capital, ressource ou problème ? L’âge de la jeunesse dans les politiques d’emploi au Canada, au Québec et en France

Article de Maria Eugenia Longo

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 21-45.

Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Politique de l'emploi, Âge, Représentation sociale, Jeune, Marché du travail, Référentiel, Canada, France, Québec

Malgré son apparente neutralité chronologique, l’âge reste une construction sociale et étatique. L’usage de l’âge dans l’action publique ne peut pas se réduire à une simple mesure démographique ou budgétaire. En effet, à travers ses mesures et ses classements, l’âge bâtit des représentations sociales dans les catégories de la population et dans les normes liées aux stades de la vie. Cet article compare la manière dont les politiques d’emploi jeunesse menées pendant une quinzaine d’années dans différents contextes font émerger des représentations spécifiques de l’âge de la jeunesse, de son rôle sur le marché du travail ou dans l’économie et de la fonction de l’aide publique à son égard. Les résultats permettent d’identifier différentes logiques de régulation de l’âge de la jeunesse au sein des programmes visant soit à former et à qualifier la jeunesse en tant que capital pour l’économie, soit à activer individuellement la jeunesse en tant que ressource sociale, soit, enfin, à insérer les jeunes pour résoudre leurs difficultés, considérées comme un problème présent pour le marché du travail. Les résultats sont issus d’une analyse documentaire (descriptive et sémantique) de plus de 80 politiques et programmes d’emploi jeunesse au Canada, au Québec et en France. Cette analyse est complétée par l’analyse interprétative d’entretiens semi-directifs avec des coordonnateurs des principales politiques dans chaque contexte. Une approche cognitive est mobilisée pour l’étude des politiques d’emploi jeunesse, souvent analysées uniquement à partir de descriptions de programmes ou de conditions socioéconomiques.

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La catégorie d’âge n’est plus une catégorie pertinente de l’action publique

Article de Anne Marie Guillemard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 147-163.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Âge, Sociologie, Vieillissement, Retraite, Personne âgée, Emploi, Parcours professionnel, Réforme, Conditions de travail, Formation professionnelle continue, Espérance de vie, Protection sociale, Solidarité, Intergénérationnel

Anne-Marie Guillemard : "Je suis professeur émérite de sociologie de l’université Paris Cité (anciennement Paris Descartes-Sorbonne), membre du Centre d’étude des mouvements sociaux, de l’Académie européenne des sciences et membre honoraire de l’Institut universitaire de France où j’ai passé dix années de ma vie professionnelle. Enfin, un dernier élément important pour comprendre « d’où je parle », je suis membre qualifiée auprès du Haut Conseil de l’enfance, de la famille et de l’âge (HCFEA), après avoir siégé au Conseil d’orientation des retraites (COR).
En retraçant mentalement mon parcours pour cet entretien, je me suis aperçue que cette question de la catégorisation par l’âge a traversé tous mes travaux et que, depuis mes débuts, je questionne la pertinence de la catégorie d’âge comme catégorie, tant d’analyse que de gouvernement des populations."

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L’insertion à deux vitesses : la mise en œuvre du changement territorial au défi des bureaucraties sociales. Le cas de la politique d’insertion par l’emploi de la métropole de Lyon

Article de Hélène Monnet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 19-39.

Mots clés : Travail-Emploi, Action sociale, Insertion professionnelle, Bureaucratie, Territoire, Milieu urbain, Groupe, Politique, Emploi, Prise en charge, Prestation sociale, RSA, Lyon

Cet article s’intéresse à la mise en œuvre d’une politique d’insertion territoriale dans le cadre institutionnel spécifique d’une métropole. En effet, la métropole de Lyon, créée au 1er janvier 2015, regroupe les compétences de l’ancienne communauté urbaine et du conseil départemental sur le territoire lyonnais et 58 communes alentour. Toute l’action sociale a donc été prise en charge par une collectivité nouvelle, aux compétences particulières. Les orientations de la politique d’insertion sont à ce titre plutôt révélatrices des enjeux politiques de l’intervention sociale en contexte métropolitain : il s’est agi de concevoir l’insertion comme un réservoir d’emploi, comme de l’investissement social à disposition des entreprises du territoire dans le cadre d’une politique renommée « insertion par l’emploi ». Cette conception modernisée de l’insertion n’a pas été sans conséquence pour des bureaucraties sociales territoriales aux pratiques de travail relevant de l’habitude et s’inscrivant dans des réseaux d’interconnaissance locaux. Cet article questionne donc les ajustements d’administrations et de partenaires de l’insertion sociale et professionnelle face à des orientations politiques ainsi que leurs conséquences sur les parcours d’allocataires. L’argumentation s’attache à montrer la spécificité lyonnaise dans l’accentuation d’une prise en charge des parcours d’allocataires très segmentée selon l’employabilité directe des bénéficiaires du RSA. Les acteurs bureaucratiques peuvent démontrer des formes de résistance par la non- mobilisation des dispositifs d’insertion par l’emploi, renforçant de facto une hiérarchisation des parcours d’allocataires.

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« En rabattre » à l’arrivée du deuxième enfant : enquête sur les normes et les pratiques éducatives de parents diplômés

Article de Céline Clément, Christine Hamelin, Anne Paillet, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 25-48.

Mots clés : Enfance-Famille, Éducation familiale, Niveau scolaire, Enseignement supérieur, Naissance, Norme, Inégalité, Couple, Fratrie, Modèle, Pédagogie différenciée, Emploi, Implication personnelle, Genre

À partir d’une enquête longitudinale qualitative, cet article porte sur la manière dont les normes et pratiques éducatives de parents diplômés de l’enseignement supérieur sont mises à l’épreuve avec la naissance de leur deuxième enfant. En se centrant plus particulièrement sur la norme de singularisation des enfants et sur celle de traitement égalitaire, nous montrons comment, concrètement, les parents accueillent leur cadet·te, lui réservent une place dans sa famille et sont conduits à « en rabattre » sur la réalisation pratique de leurs ambitions éducatives. Exigeante en termes d’implication parentale et de disponibilité, la mise en œuvre de ces normes repose fortement sur la mobilisation des mères, et contribue à renforcer l’inégale répartition du travail parental et domestique dans le couple à l’arrivée du deuxième enfant. À son tour, cette inégalité croissante rend plus difficile la concrétisation de ces normes éducatives.

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Les étudiants et leurs parents face à l’exercice d’activités rémunérées en cours d’études : quatre portraits de familles

Article de Vanessa Pinto, Tristan Poullaouec, Camille Trémeau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 97-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Jeune, Aide financière, Parents, Classe sociale, Emploi, Insertion professionnelle, Valeur sociale, Famille monoparentale

En France, dans un contexte où l’obtention d’un diplôme est nécessaire pour accéder à un emploi qualifié et où les injonctions à l’entraide intergénérationnelle sont très fortes, les études font l’objet d’une mobilisation parentale importante, notamment sur le plan financier. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 50 enquêtés – des étudiants et leurs parents ayant répondu à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes –, l’article analyse comment se décline cette aide parentale selon les milieux sociaux, comment la participation de l’étudiant au financement de ses études est conçue et quels sens sont donnés aux études et à l’emploi étudiant. À travers quatre portraits de familles socialement diversifiées, il tente ainsi de replacer au sein de l’économie globale des rapports familiaux les études et les activités rémunérées des enfants et de les éclairer par la trajectoire de chacun des parents, leurs rapports au travail et les valeurs transmises à leurs enfants. Les familles adhèrent donc de manière très inégale en fonction de leurs trajectoires et de leurs ressources à la vision, promue par certains discours publics, du travail étudiant comme solution au financement des études et à l’insertion professionnelle des diplômés.

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L’avenir du droit de la protection sociale dans un monde ubérisé

Article de Josépha Dirringer

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2018, pp. 33-50.

Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Protection sociale, Exclusion sociale, Économie, Droit social, Contrat de travail, Salarié, Économie politique, Droit, Prestation sociale, Marché du travail, Accident du travail, Compte personnel d'activité

Le lien entre emploi et protection sociale sur lequel s’est construit le système de protection sociale en France est aujourd’hui mis à l’épreuve. L’essor du capitalisme de plateforme a en effet mis en exergue le risque d’exclusion sociale des personnes participant à l’économie dite collaborative. Cette exclusion tient largement au cloisonnement des régimes de protection sociale. S’il convient certainement d’y remédier, il faut encore déterminer comment. Notamment comment assurer l’effectivité du droit à la protection sociale sans mettre en péril le système censé l’assurer ? Que l’on songe à redonner au droit social de nouvelles bases ou que l’on souhaite donner à l’individu les moyens d’assurer sa subsistance, les dispositifs juridiques censés réaliser ces desseins s’avèrent à l’étude plus ambivalents et les conceptions du monde social dont ils sont porteurs des plus variées. L’analyse des réformes et des propositions de réformes en atteste.

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L’impact des plateformes collaboratives sur l’emploi et la protection sociale : quelques perspectives

Article de Nicolas Amar, Louis Charles Viossat

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2018, pp. 68-81.

Mots clés : Travail-Emploi, Protection sociale, Emploi, IGAS, Assurance volontaire, Statut professionnel, Droit du travail, Salarié, Mouvement social, Conditions de travail, Rémunération, Internet, Échange

En 2015, voyant se développer rapidement Uber, Airbnb ou Deliveroo et constatant l’absence de travaux sur l’impact de ces plateformes sur l’emploi et la protection sociale en France, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a inscrit dans son programme d’activité l’élaboration d’un rapport d’analyse et de prospective sur ce sujet. L’objectif était de défricher cette problématique, d’ouvrir des pistes de réflexion, d’élaborer quelques recommandations à l’intention des pouvoirs publics et, enfin, de susciter le débat ainsi que davantage d’études et de recherche. [...]

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Apprendre tout au long de la vie dans une civilisation du numérique

Article de François Taddei, Bénédicte Tilloy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2017, pp. 159-167.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Entreprise, Technologie numérique, Formation professionnelle continue, Emploi, Vulnérabilité, Compétence professionnelle, Recrutement, Pédagogie, Dossier, Éthique

Le 5 avril 2017, François Taddei a remis à la ministre de l’Éducation un rapport intitulé "Vers une société apprenante. Recherche et développement de l’éducation tout au long de la vie". Coécrit avec Catherine Becchetti-Bizot et Guillaume Houzel, ce rapport a été l’occasion de rencontres très fertiles entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise, en France et à l’international. Ses recommandations ont été élaborées dans la collégialité et cette contribution corédigée par François Taddei et l’une des contributrices, Bénédicte Tilloy (ex-DRH de SNCF Réseau) en est un prolongement. Il illustre la nécessité d’établir des proximités systémiques entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise. Il met particulièrement en avant l’urgence à organiser concrètement toutes les connexions utiles entre ces deux univers si l’on veut bien préparer nos concitoyens à la civilisation numérique. [...]

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