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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L'emploi accompagné : une réponse vers et dans l'emploi

Article de Jean Luc Picard, Marie Paule Blanchard, Mathieu Lafrechoux, et al.et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 3, septembre 2018, pp. 2-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Management, Partenariat, Identité professionnelle, Handicap psychique, Insertion professionnelle, Pratique professionnelle, Rétablissement

Depuis plus de deux décennies déjà, les pratiques d’emploi accompagné n’ont cessé de se développer, d’abord dans le monde anglo-saxon, puis en Europe et en Asie. Ceci en raison de leur efficacité pour intégrer puis maintenir dans l’emploi (en milieu ordinaire) les personnes ayant un handicap psychique désireuses de retrouver rapidement un travail. Les données des recherches évaluatives sont maintenant bien connues et souvent évoquées : le taux d’insertion en milieu de travail ordinaire est supérieur à 50% après 12 à 18 mois de suivi, soit un taux au moins deux fois supérieur à celui obtenu par les méthodes traditionnelles d’aide à la réinsertion professionnelle. Néanmoins, et bien qu’on en parle de plus en plus, ces pratiques ont tardé à se développer en France.
La nouveauté est liée à un déplacement du moment et du lieu de l’accompagnement, qui n’est plus en amont de l’insertion et dans un cadre institutionnel, mais plutôt après l’insertion et au sein de l’entreprise. L’intérêt du suivi par une seule personne, le conseiller en emploi accompagné, est de favoriser la continuité du suivi et l’ajustement aux besoins singuliers et variables de la personne, ainsi que de jouer un rôle de coordinateur du réseau des soutiens à la personne ayant un handicap psychique.
Depuis qu’il est reconnu dans le cadre du Collectif France Emploi Accompagné et recommandé par la « loi travail » (2016), l’emploi accompagné est doté d’un cadre juridique, et en fin d’année passée des appels à candidatures ont été lancés par les ARS. Plusieurs opérateurs ont été retenus et vont mettre en oeuvre ces dispositifs dans les différents territoires. Pourtant le budget alloué pour cette expérimentation nationale, qui sera évaluée à l’issue des trois années, reste limité avec 7,5 M€. On peut aussi regretter que l’accès au dispositif soit pour l’instant limité aux détenteurs de la RQTH et requière une orientation professionnelle de la MDPH, ce qui est vécu comme stigmatisant par certaines personnes vivant avec des troubles psychiques.

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De la citoyenneté

Article de Jean-Philippe Catonné

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2018, pp. 2-55.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Citoyenneté, Égalité, Droits de l'homme, Vie quotidienne, Environnement social, Laïcité, Autonomie, Protection juridique, Accompagnement

Le citoyen est défini classiquement comme un être humain considéré comme personne civique. Or, depuis la révolution française de 1789, cette personne civique accède à l’égalité de droit. Précisons en élargissant la définition sous la forme d’une triade. La citoyenneté comprend trois aspects de droits et de devoirs. Le premier, politique, inscrit le citoyen comme acteur de la souveraineté collective. Le second, civique, instaure une égalité de droit entre les citoyens. Le troisième, social, offre la possibilité de bénéficier de prestations et de soutiens. Pour résumer cette triade composant une citoyenneté complète, il suffirait de conjuguer trois principes : liberté, égalité et solidarité. Une raison principale pour laquelle nous militons à Santé Mentale France réside dans une volonté de respect de cette pleine citoyenneté pour les personnes confrontées à des difficultés psychiques. Dans ce numéro, trois types de contributeurs : des utilisateurs de service de santé mentale, des praticiens professionnels et des théoriciens. Toutefois, les dix articles réunis se distribuent en fonction d’un enchaînement tenant au choix thématique de chacun sans tenir compte du statut des auteurs. Dans la conception de la citoyenneté française, le devoir de solidarité se conjugue avec le droit à l’égalité. Prenant en compte cette conception d’égalité citoyenne, nous devons considérer les personnes handicapées psychiques en tant que citoyens comme les autres. Ainsi le veut la citoyenneté bien comprise, entre humains semblables, reconnus dans une égale dignité. L’essentiel réside dans la reconnaissance de leur personne singulière, comme pour tout un chacun. La personne signifie l’existence de sensations, sentiments, désirs et pensées propres. La citoyenneté inscrit cette dimension existentielle dans le registre politique, civique et social, à savoir le citoyen, être humain doté d’un droit à la liberté, l’égalité et la solidarité. Voilà pourquoi la citoyenneté constitue une donnée fondamentale de la personne, donc une priorité.

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Cannabis et santé mentale

Article de Jacques Marescaux, Jean Paul Arveiller, Francis Curtet, Jean Michel Delileet al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2017, pp. 4-49.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Toxicomanie-Addictions, Cannabis, Santé mentale, Addiction, Prison, Jeune, Témoignage, Société

La prise de cannabis concerne des enfants de plus en plus jeunes. Le produit lui-même est plus concentré et son mode de consommation a changé. Les enjeux sont alors importants à plusieurs niveaux.- Au niveau de la société tout d’abord qui peine à choisir sa politique en la matière. Les positions idéologiques varient de la banalisation à la prohibition débouchant sur des propositions politiques allant du tout-répression à la simple légalisation en passant par la dépénalisation du produit, sachant que les autres pays qui ont adopté des positions autres que la nôtre ne semblent pas non plus satisfaits de ce qui se passe chez eux.- Au niveau de la santé tant individuelle que publique ensuite. De nombreux spécialistes placent aujourd’hui le produit parmi les drogues dures et addictives. On retrouve généralement son rôle au moment du déclenchement des bouffées délirantes et, pris au long cours, il est souvent mis en cause dans l’installation de conduites de retrait et d’apragmatisme. D’autres, en revanche, soulignent son possible aspect thérapeutique dans le traitement de la douleur ou de l’anxiété.Ce numéro de la revue tentera de dresser un état des lieux sur ces deux aspects puis de donner la parole à des acteurs de terrain confrontés à la consommation du produit parmi la population dont ils s’occupent. Quels sont les problèmes rencontrés ? Quelles sont leurs réponses apportées ponctuellement ? Enfin les effets pathologiques en termes de psychiatrie d’une part, de santé mentale d’autre part seront abordés de même que la question de la prévention qui doit intéresser tant les responsables de la Cité que ceux de la santé publique.

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Vie amoureuse et sexuelle : situations de handicap

Article de Jacques Marescaux, Joëlle Vanel, Pascale Ribes

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, décembre 2017, pp. 2-45.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement, Parentalité, Sexualité, Handicap, Couple, Vie quotidienne, Intimité, Handicap psychique

Les représentations du handicap ont beaucoup évolué ces dernières années, avec la prise de parole des personnes concernées qui ont récusé le modèle médical du handicap et affirmé leur pouvoir d’agir sur leur propre vie. Si cet « empowerment » est aujourd’hui reconnu par les professionnels, lorsqu’il est question de l’accès au logement, de l’insertion professionnelle ou d’autres aspects de la vie comme les loisirs, la vie sociale, les droits sociaux, on est frappé du silence qui persiste sur ce « pouvoir d’agir » sur leur vie affective et sexuelle qui constitue pourtant un des points d’appui fondamentaux d’accès à une pleine humanité. S’interroger sur ce constat nous place immédiatement en face de la question suivante : La vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap doit-elle être entendue essentiellement comme un problème qui continue d’induire un malaise chez les professionnels et de mettre en question leurs repères éthiques et réglementaires ? Nous tenterons dans ce numéro un bref survol de quelques questions ayant trait à cette thématique, en considérant les situations de handicap, quelque soit leur origine, de façon assez générale.

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