PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La guerre civile au Liban a duré 15 longues années durant lesquelles les libanais ont été soumis à une violence chronique et traumatique. Elle a laissé plus de 150.000 morts, 17.000 disparus et des centaines de milliers de déplacés. Cette guerre fut une des plus crues et cruelles des guerres à cause de l’implication de la majorité du peuple qui a conduit les frères à s’entretuer, ravivant ainsi l’histoire de Caïn et d’Abel. Dans le cadre d’une recherche menée auprès de 30 familles libanaises intitulée : « La guerre civile dé-mentalisante : hôte du trouble de la personnalité limite », visant à explorer la transmission des traumatismes de guerre aux jeunes de la deuxième génération à travers le défaut de mentalisation, nous avons rencontré Nabil. Son vécu traumatique témoigne que les violences fratricides, difficiles à intégrer, créent des difficultés au niveau du fonctionnement réflexif parental et sont transmises aux jeunes de la deuxième génération en les prédisposant au trouble de la personnalité limite.
Dossier composé de 4 articles :
- Du trauma au traumatisme organisateur : jeux de reflets transféro/contre-transférentiels
- Traumatisme et névrose de l'adolescence
- Le masochisme : un destin du traumatisme à l'adolescence ?
- (Re)naître à la vie après un viol
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 59, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 281-289.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation femme-homme, Couple, Thérapie de couple, Représentation sociale, Violence
Nous proposons d’envisager le moment présent de la dispute de couple comme un vécu de transe négative (Perlmutter & Sauer, 1986). La relation de couple est organisée à partir d’un mythe fondateur que les expériences douloureuses du passé et l’évolution des conjoints avec le temps peuvent remettre en question. Dans ce contexte d’insécurité, chez des sujets particulièrement réactifs, un mot peut alors déclencher une dispute qui plonge les sujets dans un état de transe négative. La répétition ou ritualisation de ces moments de transe entraînera l’extinction du mythe d’harmonie initial qui sera alors remplacé par des mythes de la discorde distincts pour chacun. Avec la perte du mythe commun, les conjoints perdent aussi la connexion qui les unissait et réécrivent alors leur histoire commune. Un extrait de l’entretien lors de la première séance de la thérapie du couple PaulEmma est analysé selon une approche phénoménologique. Nous retrouvons dans la narration de Paul et Emma des expériences d’induction, de transe et de fabrication de nouveaux mythes. L’attention clinique portée à ces niveaux d’expériences peut guider le thérapeute dans ses interventions pour aider le couple à retrouver sa fonction mythopoïétique et construire un nouveau mythe qu’ils pourront partager.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 194-205.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Maltraitance, Prise en charge, Victime, Traumatisme, Névrose, Relation enfant-parents
La confrontation de l'enfant à la violence conjugale génère potentiellement des dommages qui vont perdurer dans le temps. En soi, il s'agit bien d'un contexte de maltraitance, l'enfant étant à la fois témoin et victime. Les conséquences cliniques variées et multiples peuvent être présentes même lorsque le contexte violent a cessé.