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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La crise des réfugiés et le retour des camps en Europe au prisme de la question des environs

Article de Radoslav Gruev

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 122-135.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Accueil, Réfugié, Voisinage, Bulgarie, France

Avec la « crise des migrants » que l’Europe a connue depuis 2013, la question centrale des formes-camp comme institution de gestion des populations migrantes est réapparue sur l’avant-scène de l’espace public. Cet article propose d’explorer la question de l’accueil des réfugiés et migrants en Europe à travers l’angle de la « réaction des environs », c’est-à-dire des populations qui résident à côté de cette forme « éphémère » qu’est le camp (de réfugiés/ migrants). À cette fin, nous nous appuyons dans un premier temps sur l’exemple de la réaction des populations environnantes face l’installation des centres d’accueil de réfugiés en Bulgarie depuis 2013 et dans un second, nous évoquons la réaction des résidents d’un Foyer de travailleurs migrants dans l’est de la France, à côté duquel s’était installé un camp de migrants assez important. Deux réactions types sont particulièrement observées : la contestation ouverte d’un côté et le repli sur soi et l’invisibilisation face à la présence du camp et ses “habitants” de l’autre.

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La Belgique face à la crise migratoire : analyse critique de l’accueil

Article de Elsa Mescoli

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 95-106.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Réfugié, Accueil, Politique, Belgique

Le discours sur la « crise migratoire » apparu depuis 2015 décrit un double processus : d’une part, l’augmentation progressive du nombre de demandeurs d’asile cherchant refuge en Europe ; d’autre part, une crise de l’accueil questionnant les politiques de gestion de ces nouveaux migrants. Ce chapitre vise à interroger plus particulièrement ce deuxième aspect depuis l’expérience et le vécu des acteurs concernés. Sur base des résultats d’un projet de recherche mené en Belgique, il s’agira d’étudier à la fois les formes de mobilisation émergeant auprès de la société civile pour faire face aux effets de la « crise » et au défaut de prise en charge des institutions, et les actions et pratiques des migrants eux-mêmes dans ce contexte. L’analyse critique de ces matériaux permettra de démontrer la complexité des enjeux de l’accueil.

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L’accueil des réfugiés en République tchèque

Article de Markéta Seidlova

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 79-94.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Droit d'asile, Réfugié, Politique, Accueil, Intégration, Travail social, République tchèque

Avec une population immigrée de 660 000 personnes, la République tchèque est la principale cible des migrants économiques parmi les pays d’Europe centrale. Cependant, le pays reste encore assez omis par la population des demandeurs d’asile, à la fois en nombre de demandeurs de protection internationale et en nombre de personnes y résidant avec un statut de réfugié accordé. Cela pourrait s’expliquer partiellement par le fait que le pays applique une politique très restrictive dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Sur un total de 99 352 personnes ayant demandé la protection entre 1993 et 2021, seulement 3 499 (soit 3,52 %) ont obtenu le statut de réfugié (l’asile). En ce qui concerne les pays d’origine des demandeurs d’asile, traditionnellement la plus grande partie (environ 50 %) des demandeurs d’asile sont les citoyens ukrainiens, qui font aussi le groupe immigré le plus nombreux. Côté juridique, les demandes de protection internationale sont régies par la loi n° 325/1999 Coll. sur l’asile qui définit la procédure complète, y compris le séjour dans différents types d’établissements pendant que le demandeur d’asile suit le processus. Le travail social dans ces structures consiste alors principalement en diagnostic, information, médiation, conseil ; et l’intervention de crise peut également être fournie.

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Le modèle italien de l’hospitalité intégrée : le village de Riace dans l’Italie du sud

Article de Anna Elia, Emmanuel Jovelin

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 59-78.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Réfugié, Commune, Territoire, Développement durable, Italie

Cet article tente de montrer non seulement la crise de l’hospitalité dans nos sociétés contemporaines, mais surtout l’exemple d’un village de l’Italie du Sud, qui a accueilli des réfugiés et instauré ce qu’ils ont appelé « l’hospitalité intégrée ». Nous montrons dans cet article, comment dans un monde mondialisé où les migrants sont devenus des parias, grâce à la volonté d’un homme Mimmo Lucano, maire de Riace, ce projet fou a pu avoir lieu. Au moment où dans les États européens, notamment en France et en Italie, on instaure « le délit de solidarité », quelques femmes et hommes de bonne volonté continuent de lutter pour faire reconnaître le droit de migrer et d’accueillir.

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Une politique de la frontière plus juste et plus humaine est-elle possible ?

Article de Nader Vahabi

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 43-58.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Crise, Statistiques, Mortalité, Réfugié, Méditerranée

En quoi le flux migratoire de 2015 constitue-t-il une crise ? Quelle place y occupe la Méditerranée et comment les pays du vieux continent réagissent-ils face à des personnes prêtes à prendre le risque de payer de leur vie le coût de leur déplacement ? Quelles sont la genèse et la généalogie de cette crise dans le temps et l’espace ? Comment les réfugiés parviennent-ils à établir leurs itinéraires et leurs trajectoires malgré le péril que ceux-ci peuvent parfois représenter ? L’idée centrale de cet article confirmerait un fait structurel qui touche l’Europe depuis des années 1980 alors que les instances communautaires, continuent de traiter les arrivants en Europe comme autant d’urgences successives avec un pouvoir discrétionnaire, ce qui met la vie des réfugiés en danger. Cette recherche se base sur une quarantaine d’entretiens semi-directifs ainsi que sur les données empiriques récoltées par d’autres chercheurs, associations ou organisations internationales.

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"Islam does not belong to Germany". Rediscovering religion for Germany's citizens

Article de Julia Droeber

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 127-138.

Mots clés : Religion, Islam, Citoyenneté, Éducation religieuse, Réfugié, Allemagne

Cette contribution cherche d’abord à comprendre pourquoi la religion refait surface dans le débat sur la citoyenneté en Allemagne ; ensuite, à montrer comment l’islam est compatible avec la citoyenneté allemande. L’appartenance religieuse a été progressivement déconnectée de la citoyenneté. Si, d’une certaine manière, l’Allemagne a dépassé la fracture historique entre catholiques et protestants, un nouveau clivage religieux apparaît maintenant entre musulmans et non-musulmans. L’installation durable d’une population musulmane qui a de plus en plus confiance en elle-même, ainsi que l’arrivée récente d’un grand nombre de réfugiés musulmans en Allemagne, ont provoqué un nouveau débat sur le lien entre appartenance religieuse et citoyenneté, particulièrement dans le discours populiste. La communauté musulmane établie de longue date a commencé à revendiquer les droits de la citoyenneté, notamment le droit, garanti par la Constitution, à une éducation religieuse islamique dans les écoles publiques. En d’autres mots, depuis les années 1990, l’islam et les musulmans sont devenus de plus en plus « visibles » dans le débat allemand sur la citoyenneté. Le point culminant a été le vaste débat public pour savoir si l’islam « appartient » (ou devrait appartenir) à l’Allemagne.
Selon le contexte, cette question reçoit des réponses différentes. Dans quelques cercles populistes et d’extrême droite, la réponse est un « non » très ferme. La réponse du gouvernement fédéral – présente aussi dans le discours libéral et de gauche – est un « oui » prudent. Ces deux réponses peuvent se réclamer de la même tradition historique qui définit la citoyenneté à partir d’un « citoyen universel » et libéré des barrières religieuses. Cette émancipation de la religion est interprétée par les seconds comme la reconnaissance à tous des mêmes droits constitutionnels, indépendamment des attaches religieuses ; pour les premiers, « le citoyen universel allemand » est nécessairement « chrétien » (mais sans distinction d’une Église particulière).
L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans la compréhension qu’elle donne de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec la citoyenneté. Pour le gouvernement fédéral, l’introduction de l’éducation religieuse islamique dans le programme des écoles publiques de quelques États fédérés (Länder) est une tentative très prudente d’accorder aux musulmans allemands les mêmes droits qu’à leurs compatriotes non musulmans. Ce n’est pas pour autant une offre désintéressée : le gouvernement vise à exercer un certain contrôle sur ce qui est enseigné aux citoyens musulmans en Allemagne. C’est une forme spécifique d’islam soutenu par l’État et qui appartient à l’Allemagne : un « islam musulman allemand ». L’islam « importé » est souvent enseigné par des imams étrangers ; cet islam n’est pas celui que l’administration allemande appelle de ses vœux quand elle déclare que « l’islam appartient à l’Allemagne ». L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans sa compréhension de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec l’acceptation de cette Constitution ; les adversaires de cette éducation religieuse accusent d’ailleurs les musulmans d’ignorer cette contrepartie. La religion est ainsi redevenue un moyen (discursif) pour inclure ou exclure certains groupes religieux du « bien sacré » des droits de la citoyenneté allemande.

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La mise en spectacle des réfugiés ou la figure des nouveaux monstres

Article de Piero D. Galloro

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 11-22.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Média, Représentation sociale, Racisme

Les flux de réfugiés qui ont abordé l’Europe en 2015 ont généré nombre de discours et de réactions de rejet. Il convient de considérer ceux-ci comme le reflet des représentations générées par le lien spéculaire que les Européens entretiennent avec l’Autre. Le regard apporté sur les nouveaux arrivants procède d’un processus de monstration à travers une mise en spectacle d’images et de textes dont la mise en perspective socio-historique nous permet d’apprécier la récurrence dans le temps et l’espace.

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On en parle peu, pourtant ils existent : les demandeurs d'asile et les réfugiés en Roumanie

Article de Cristina Teodorescu

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 67-77.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Droit d'asile, Immigration, Politique, Intégration, Roumanie

Le phénomène migratoire dans l’Europe centrale et de l’Est est peu connu et médiatisé au niveau international et même local. En mettant en évidence le cas de la Roumanie, cet article se focalise sur la problématique des demandeurs d’asile. La place et le rôle de ce pays dans le contexte actuel de la migration sont expliqués par sa position géographique, son historique et l’impact des réglementations communautaires. L’expérience récente de la mise en œuvre des programmes d’accueil et d’intégration pour les migrants illustre l’effort considérable que l’État roumain déploie en vue de la création et de la gestion des politiques efficaces et durables dans ce domaine. Cependant, de multiples réformes concernant les aides et les services sociaux, la formation des professionnels, l’implication des institutions locales, etc., restent encore à développer et à considérer.

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L'immigration en Bulgarie : entre ingénierie sociale, libre circulation et rétablissement des clôtures aux frontières

Article de Radoslav Gruev

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 79-91.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, HISTORIQUE, Politique, Réfugié, Bulgarie

Le profil migratoire de la Bulgarie est en train de changer depuis quelques années. Une perspective socio-historique nous permet de suivre les tendances depuis le début du XXe siècle, en partant d’une période de préférence ethnique et de secours aux réfugiés, passant par une politique stricte de gestion étatique de toute forme de mobilité durant le régime communiste et en arrivant à une période contemporaine pluridimensionnelle. Dans les années 1990, la Bulgarie se transforme progressivement autour des mouvements migratoires, d’abord d’« un pays d’émigration » vers l’Occident, ensuite en devenant « un pays de transit » et se profilant actuellement comme un « pays d’immigration » en perspective. Cette tendance est reflétée par les politiques publiques adoptées dans le domaine depuis l’adhésion de la Bulgarie à l’Union européenne et reste très présente dans les débats quotidiens depuis la « crise des réfugiés syriens » de l’été 2013.

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