La formation des professionnels de la petite enfance constitue un enjeu dans la prise en charge des jeunes enfants. On peut pourtant remarquer des écarts considérables en termes de temps et de contenus entre les différents cursus existants. Quelles sont les compétences développées ? La motivation des futurs professionnels les amène souvent à approfondir leur socle de connaissances, à interroger ensuite leurs pratiques. Mais s'intéressent-ils aux formations conduisant à exercer les métiers de la petite enfance autres que le leur ? N'y aurait-il pas un grand intérêt à ce que tous ces professionnels se rencontrent, puisqu'ils se complètent dans leur approche de l'accueil du tout-petit et de ses parents ?

De l’objet servant à fermer un gilet à la conséquence d’une piqûre d’insecte en passant par l’état d’une fleur avant l’éclosion, le mot bouton a plusieurs significations. Qu’en est-il lorsqu’il devient pression sous la forme d’une éruption cutanée ? Une métaphore adaptée à une situation qui a une incidence sur les enfants, leurs parents et leur assistant maternel. En effet, si les boutons peuvent être considérés comme banals, ils suscitent des questionnements et constituent un bouleversement lorsqu’ils apparaissent sur la peau des tout-petits. Une relation de confiance tissée entre les parents, le professionnel et l’enfant permet d’y remédier.

(…) Dans ce dossier, nous verrons qu'il faut observer les éruptions cutanées et les connaître pour être capable de les distinguer les unes des autres et de les identifier, mais également de consulter un médecin pour les traiter. Le professionnels qui accompagnent l'enfant au quotidien, qu'ils exercent en crèche ou à domicile comme les assistants maternels, ne doivent pas banaliser ces éruptions cutanées, et ce, même si elles ne sont pas graves du point de vue médical. (…)

Selon l'historien Philippe Ariès, le XVIIIe siècle a vu la naissance du sentiment de l'enfance. […] Qu'apportera le XXIe siècle à l'enfance en général et à la petite enfance en particulier ? Nous pouvons déjà constater que la petite enfance occupe une position majeure dans la société actuelle, d'où une idéalisation de cette période de la vie qui a pour conséquence la déception des parents devant une réalité qui s'avère bien différente de ce qu'ils imaginaient. […] Les professionnels le savent, mais se laissent aussi embarquer dans une vision idéale de leur métier. […] Certains luttent, réfléchissent ou créent. […] Des professionnels prennent des risques et contournent les diktats pour inventer d'autres organisations basées sur des pédagogies spécifiques aux tout-petits, ou d'autres modèles de formation, plus motivants. Gageons que ce sont les précurseurs de ce que sera le XXIe siècle pour la petite enfance.

(…) Cela fait vingt ans que nous avons changé de siècle. Il est temps de se retourner et de se demander ce qui a changé pour les jeunes enfants et pour ceux qui s'en occupent. Avons-nous progressé dans la considération et la pris en charge des plus petits ? Savons nous utiliser les connaissances actuelles sur leur développement pour les soutenir ? Avons-nous créé des lieux susceptibles de les accueillir à la hauteur de ce qu'ils pourraient attendre ? Sommes-nous capables de former des professionnels aptes à les accompagner avec affection, bienveillance et justesse ? De nombreuse questions, que l'on peut résumer en une seule : qu'avons-nous fait de nos rêves de la fin du siècle dernier, ceux qui visaient à faire de la petite enfance un domaine professionnel particulier, à la fois d'excellence et spécifique, à la croisée du social, de l'éducatif et du médical ?

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Sophie est assistante maternelles depuis plus de vingt ans, et alors que rien ne la destinait à exercer ce métier elle n'en changerait plus. Elle est une adpte de la formation continue, des formations qui ont changé sa façon de travailler, de voir l'enfant et les parents et qui lui ont donné confiance en elle. Elle nous offre ce témoignage qui démontre à quel point les assistantes maternelles sont des professionnelles de la petite enfance engagées dans la connaissance.

Si la crise sanitaire que nous traversons depuis le printemps nous a tous surpris, ses conséquences sur les assistants maternels auront permis de mettre en lumière des difficultés récurrentes. On peut se demander si de ces événements ressortira un bilan qui servira à améliorer l'existant ou si, faute de réponses adéquates, la fracture s'intensifiera entre les professionnels du premier mode d'accueil française et la politique familiale.

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L'accueil proposé par un assistant maternel à son domicile se trouve au cœur de plusieurs rapports publics qui en interrogent la qualité. Depuis le début des négociations de la nouvelle Convention d'objectifs et de gestion 2018-2021, différents services d'études et de statistiques tentent d'expliquer la baisse de l'accueil individuel en étudiant la qualité de celui-ci. Réflexion.