PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 25-46.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Imaginaire, Pratique professionnelle, Travail éducatif, Approche historique, Politique, Valeur, Deligny (Fernand)
Le parcours et les écrits de Fernand Deligny sont désormais assez bien connus et on note depuis quelques temps un fort regain d’intérêt et de curiosité pour son œuvre, dans ses différentes facettes. Dans le domaine du travail social, on peut également observer qu’il continue de hanter l’imaginaire professionnel des intervenants les plus orientés vers les questions éducatives. Comment comprendre l’effet Deligny, comment expliquer sa persistance ? Pour essayer de répondre à ces questions, la contribution explore trois hypothèses : Deligny symboliserait une pratique éducative libre et dissidente, appuyée sur une certaine représentation de l’enfant ; Deligny réinscrirait, mieux que d’autres, le travail éducatif dans l’histoire tout à la fois socio-politique et intellectuelle ; enfin, en une période d’éclatement du social, Deligny incarnerait une articulation vivante entre le « social en actes » et le « social réalisé ».
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 111-132.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Pratique éducative, Relation éducative, Psychanalyse, Éducation, Valeur, Relation famille-institution, Deligny (Fernand)
Cet article, consacré à certains aspects de l’œuvre de Fernand Deligny, s’efforce d’éviter le piège de l’hommage : non seulement parce que Deligny lui-même eût trouvé inopportun qu’on lui dressât une statue, mais aussi parce que la posture adoptée en tel cas tendrait à instituer abusivement l’auteur de l’hommage comme juge des mérites de celui dont il parle alors que, décédé, ce dernier ne peut plus lui répondre.
À l’inverse de cette attitude, on considérera plutôt la « valeur » de l’époque présente, à l’aune de la pensée et de l’action de Deligny, notamment dans trois domaines qui nous semblent, parmi bien d’autres, significatifs de cette époque dans le champ de l’action sociale : les conditions de l’acte éducatif, les effets de la machinerie bureaucratique, et le sens d’une contractualisation avec les familles.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 91-104.
Mots clés : Ethnologie, Cinéma, Vidéo, Anthropologie, Expérimentation, Dessin, Bricolage, Analyse critique, Le faire et l'agir, Victor (Renaud), Deligny (Caroline), Deligny (Fernand)
En 1980, Fernand Deligny publiait sa réponse au texte, La société contre l'état (1974), de l'anthropologue cévenol Pierre Clastres, intitulée Singulière Ethnie, livre qui marque à la fois les points de rencontre et la distance irrémédiable entre la tentative des Cévennes et la pensée anthropologique. Deux années auparavant, en 1978, la caméra Paluche récemment inventé par Jean-Pierre Beauviala est introduite dans le réseau par Renaud Victor à travers le service de recherche de l'ORTF. Cet article entend clarifier la position qu'occupe Deligny à la fin des années soixante-dix, entre ethnographie sensorielle et bricolage institutionnel.
Comment se fait-il que revienne régulièrement l'impétueuse nostalgie de Fernand Deligny ? En ces temps où le travail éducatif et social semble malmené par les réglementations, les procédures, les contraintes, et où les formations sociales se réforment vers plus de technicité, de programmes et de méthodes, lire ou relire Deligny, au-delà de la nostalgie, c'est peut-être aujourd'hui voyager, entre trajectoire et complexité, poiesis et praxis, intuition et philosophie de projet, pour s'approcher un peu plus de ses intentions éducatives, sans toutefois chercher à résoudre l'énigme de son œuvre.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 47-70.
Mots clés : Approche historique, Philosophie, Inadaptation sociale, Enfant en difficulté, Idéologie, Travail social, Pratique éducative, Deligny (Fernand)
Cet article revient sur la première période de la vie et du travail de Fernand Deligny afin de situer son travail et sa pensée dans le domaine naissant de l’enfance inadaptée. En revenant sur les questions pratiques et théoriques que pose ce domaine en constitution, il s’agit de mettre en relief non seulement les oppositions idéologiques qui le structurent mais surtout la position particulière que tient Deligny de l’asile d’Armentières à la tentative des Cévennes.
Dans ce court article j’explore, à partir de l’approche de ma recherche artistique et à travers un ensemble de concepts incorporés, l'agencement de la praxis de Fernand Deligny à la conception d'une Philosophie Gestuelle. Le lecteur y trouvera une série de notions comme l'indomicilié, la trajectoire, la sédimentation accumulative, entre autres, qui composent un réseau permettant de ménager un espace de réception spécifique pour l’oeuvre et la pensée de Deligny. Cet ensemble de notions, tel un mécanisme furtif en mouvement, a pour but de frictionner le donné ordonné de la perception, en convoquant une approche dérivante de la pensée de Deligny.
Au fil de plus de 50 ans, Deligny a travaillé avec des enfants et des jeunes en marge, avec ce qui fut appelé à partir du début des années 1940 l’enfance inadaptée. C’était à chaque fois ce qu’il appelait des « tentatives ». Ce texte interroge la tentative de prise en charge d’enfants autistes mutiques que Deligny a développée à partir de la fin des années 1960 en France, et en particulier l’usage d’outils artistiques dans cette expérimentation.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 13, décembre 2020, pp. 155-177.
Mots clés : Poésie, Théâtre, Témoignage, Création, Bibliographie, Deligny (Fernand)
Adeline Nunez relate sa rencontre avec l’œuvre de Fernand Deligny, poète-éducateur, depuis le choc salvateur de sa lecture de Graine de crapule qu’elle découvre au cours d’un stage BAFA (brevet d’animatrice) avec les CEMEA (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducations actives), jusqu’à l’adaptation et la création d’une trilogie au sein de la compagnie de théâtre La scène buissonnière implantée à Ivry sur seine.