Avec une approche de l’institution ricœurienne qui recouvre des espaces où se jouent les rapports humains participant à son fonctionnement, il s’agit de montrer une façon dont l’action sociale épouse une fonction réparatrice de ce que la vie fait peser comme inéquitable. Dans ce contexte, l’institution s’érige selon un système d’acteurs, fédéré par la symbolique de la solidarité. Cette visée ne prend sens que dans l’affirmation d’un projet politique qui transcende l’approche réductrice de l’institution comme simple espace de gestion du quotidien.

Cet article présente les réflexions quotidiennes d’une éducatrice travaillant en ITEP, confrontée à la difficulté d’accompagner ces jeunes dans un contexte institutionnel parfois complexe, et partagée entre la passion de son métier et la frustration de ne pouvoir s’épanouir totalement dans son activité professionnelle.

L’article décrit comment la définition des problèmes publics est souvent confisquée par les acteurs dominants du social. Il propose alors un cadre de pensée pour l’implication de l’ensemble des parties prenantes dans la conception et la conduite de projets : celui de la propriété commune. Enfin, l’article aborde la notion d’intermédiation sociale comme posture possible pour le titulaire du Diplôme d’Etat d’Ingénierie Sociale afin de favoriser l’appropriation du projet par les publics exclus des espaces de délibération.

La contrainte est une des visées de l’éducation. Elle se manifeste dans un INTER-DIT et participe ainsi à l’émergence du désir. Ne pas le concevoir, c’est prendre le risque de réduire la relation éducative à un outil au service d’une vision mécaniciste du métier d’éducateur spécialisé.