Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

Votre recherche : *

Les invisibles. Enjeux de la procédure d’évaluation de l’âge dans le domaine de l’asile

Article de Anne Cécile Leyvraz

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 13-26.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Migration, Mineur isolé étranger, Contrôle, Invisibilité sociale, Parole, Âge, Réfugié, Suisse

Lors du dépôt de leur demande d’asile, des jeunes se présentant comme mineur·e·s sont soumis·e·s à une procédure d’évaluation d’âge à l’issue de laquelle elles et ils seront considéré·e·s soit comme majeur·e·s, soit comme mineur·e·s. Alors qu’elle a des conséquences importantes, tant sur la suite du parcours migratoire que sur la personne qui doit s’y soumettre, cette procédure est mal connue. À partir du cas suisse, cette contribution apporte un éclairage sur ses enjeux juridiques, épistémologiques et éthiques et les mécanismes à travers lesquels elle contribue à taire et délégitimer la parole des jeunes exilé·e·s.

Accès à la version en ligne

Être "mineur non accompagné" en milieu rural. Trajectoires, discours et représentations de jeunes migrants accompagnés par l’Aide sociale à l’enfance en Ariège

Article de Slimane Touhami

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 45-58.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, ASE, Représentation sociale, Milieu rural, Intégration, Récit de vie, Expérience, Accompagnement, Migration, Ariège

L’accompagnement des jeunes dits « Mineurs non accompagnés » se pratique aussi en ruralité. Une enquête menée en 2020 auprès de jeunes en Ariège (09) offre l’occasion d’accéder à une subjectivité encore trop souvent ignorée. Des « voix de l’intérieur », restituées ici sous forme de verbatims, dont la reconnaissance participe à la réussite d’un parcours d’intégration.

Accès à la version en ligne

Le travail social est-il compatible avec le racisme ?

Article de Olivier Gaignard

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 31-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur isolé étranger, Travail social, Discrimination, Politique sociale, État, Action sociale, Valeur sociale

Historiquement ancré dans les valeurs humanistes et universalistes, l’idéal du travail social est un antiracisme idéologique, qui a absorbé l’antiracisme d’après-guerre fondé sur le refus de la notion biologique de race et la reconnaissance de la diversité culturelle. On peut en distinguer trois aspects essentiels qui ne sont pas toujours corrélés : les discours théoriques, les représentations et les pratiques. Un travailleur social, dont le système de valeurs est antiraciste, peut véhiculer inconsciemment des stéréotypes racistes. Le racisme ordinaire consiste en la projection imaginaire d’une race ou d’une culture sur des individus appartenant à un groupe minoritaire. Il s’articule étroitement au culturalisme qui conçoit la culture comme une réalité essentialisée et lui accorde une place démesurée au détriment des facteurs socio-économiques et historiques. Cette interprétation dominante est compatible avec le « néo-racisme » qui défend une politique ségrégative au nom de la reconnaissance des différences culturelles. Répondant à la demande de traitement préférentiel, l’appareil d’État institue des discriminations racistes dans l’action sociale. Ce faisant, il fait régresser la logique d’assistance à celle de l’action humanitaire et tend à criminaliser des personnes déjà fragilisées dans leurs conditions d’existence.

Accès à la version en ligne