PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 91-103.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Innovation sociale, Management, Gestion, Travail social, Vocabulaire
L’hypothèse d’un nouvel ordre linguistique dans le travail social est à l’origine de cet article qui s’intéresse à des mots synonymes de modernité. Ainsi est-il question d’investissement, une notion psychanalytique que Freud avait emprunté à l’économie, aujourd’hui de retour dans le champ de l’économie et de la gestion. Il est aussi question d’impact et d’un langage aux accents anglo-saxons qui dépolitise la question sociale en usant d’une rhétorique, à la fois écologique et managériale.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 72-90.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Communication, Linguistique, Sémiologie, Action sociale, Travail social
À partir d’une brève mise au point concernant les termes utilisés pour désigner certaines pratiques discursives paraissant spécifiques au champ de l’action sociale, cet article s’efforce de rendre compte d’une partie des évolutions de la scénarisation communicationnelle des associations, des professionnels et de la technostructure décisionnelle, des années 1980 à nos jours. A cet effet, sur un mode descriptif quelque peu mâtiné d’humour, il s’appuie sur des exemples issus de différentes études (sérieuses) réalisées par l’auteur durant cette période.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 61-71.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Compétence, Rencontre, Libéralisme, Politique, Relation, Idéologie, Valeur
L’offensive idéologique néo-libérale apparue dans les années 1980 a imposé la pensée gestionnaire de l’entreprise privée à des secteurs de la société qui en étaient légitimement protégés : social, culture, éducation, santé, etc. Résister à cette privatisation suppose d’en contester le langage positif qui déguise cette domination, et préserver la dimension sensible de la relation à l’autre.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 45-59.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Communication, Parole, Pouvoir, Symbole, Pensée
L’analyse rigoureuse de la doxa montre qu’on ne saurait réduire le langage à un moyen de communication sans l’amputer de ses aspects les plus essentiels. Le langage humain déborde la parole verbale, le corps lui-même s’exprimant dans un langage plus ou moins conscient ; à l’inverse du présupposé techniciste, on ne peut séparer abstraitement la pensée et le langage ; enfin le langage n’est pas un objet extérieur au sujet parlant, présupposé à partir duquel est construit le concept d’outil. Il reste qu’en suivant le schéma techniciste, la communication est assimilée à un moyen neutre de transmission de l’information. Or la communication renvoie à des fins socialement intéressées et les mots ne sont pas réductibles à des informations neutres. La thèse dominante occulte que l’essentiel du langage réside dans le pouvoir d’affecter l’autre et de se laisser affecter par lui. Dans ses manifestations les plus ordinaires, le langage est une potestas, un pouvoir de transformation des pensées.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 32-43.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Concept, Sens, Formation, Travail social
Ce texte tente de montrer que le concept est fondateur de la pensée critique. Dans le monde de la formation des travailleurs sociaux, si la lecture des concepts est ambiguë, il y a un risque de créer une forme de schizophrénie chez les apprenants.