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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Éduquer par-delà les murs du langage : l’horizon de la parole

Article de Umberto Cugola, Yoann Grima, Jean Loup Lenoir

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 135-146.

Mots clés : Travail social : Métiers, Langage, Éducation spécialisée, Parole, Système, Communication, Travail social, Pratique professionnelle

À l’heure où la rhétorique de l’hyper-rationalisation des pratiques professionnelles vient redéfinir le travail social jusque dans sa langue, la question du rapport que le professionnel entretien avec ces mots qui font (et défont) son métier mérite sans doute d’être prise au sérieux. C’est tout l’objet de cet article, interrogeant l’influence de la « novlangue » du travail social dans le champ de l’éducation spécialisé. C’est-à-dire sur les terres d’un éducateur spécialisé passeur de vie, pris entre des paroles singulières porteuses de demandes et de désirs et des discours sociaux faits de commandes et d’impératifs ; un polyglotte à la croisée de systèmes complexes eux-mêmes en recherche constante d’équilibres, où se fondent des illusions et des réalités dont il a à ne pas être dupe, pour pouvoir y faire émerger de l’humanité.

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Le langage, un moyen de communication ?

Article de Olivier Gaignard

Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 45-59.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Philosophie, Communication, Parole, Pouvoir, Symbole, Pensée

L’analyse rigoureuse de la doxa montre qu’on ne saurait réduire le langage à un moyen de communication sans l’amputer de ses aspects les plus essentiels. Le langage humain déborde la parole verbale, le corps lui-même s’exprimant dans un langage plus ou moins conscient ; à l’inverse du présupposé techniciste, on ne peut séparer abstraitement la pensée et le langage ; enfin le langage n’est pas un objet extérieur au sujet parlant, présupposé à partir duquel est construit le concept d’outil. Il reste qu’en suivant le schéma techniciste, la communication est assimilée à un moyen neutre de transmission de l’information. Or la communication renvoie à des fins socialement intéressées et les mots ne sont pas réductibles à des informations neutres. La thèse dominante occulte que l’essentiel du langage réside dans le pouvoir d’affecter l’autre et de se laisser affecter par lui. Dans ses manifestations les plus ordinaires, le langage est une potestas, un pouvoir de transformation des pensées.

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