PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 163-173.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Personne âgée, Langage, Gestion, Management, Vulnérabilité, MAIA
Un des effets de la Novlangue managériale dans le domaine de l’intervention sociale est le risque de réification langagière. Dans le champ de la vieillesse, la « gestion de cas » est un exemple de procédé métonymique qui peut enfermer les personnes âgées vulnérables dans un statut d’objets de soin, des « cas ». Ce risque n’est pas seulement une affaire de terminologie discutable. Il touche aussi les professionnels eux-mêmes, en les exposant au danger de ne devenir que de simples gestionnaires.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 15, novembre 2022, pp. 91-103.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Langage, Innovation sociale, Management, Gestion, Travail social, Vocabulaire
L’hypothèse d’un nouvel ordre linguistique dans le travail social est à l’origine de cet article qui s’intéresse à des mots synonymes de modernité. Ainsi est-il question d’investissement, une notion psychanalytique que Freud avait emprunté à l’économie, aujourd’hui de retour dans le champ de l’économie et de la gestion. Il est aussi question d’impact et d’un langage aux accents anglo-saxons qui dépolitise la question sociale en usant d’une rhétorique, à la fois écologique et managériale.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 75, septembre 2021, pp. 29-35.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Implication personnelle, Journal, Management, Équipe, Collège, ITEP, Projet, Relation professionnelle, Usure professionnelle, Motivation, Adolescent, Témoignage
Cet article présente les réflexions quotidiennes d’une éducatrice travaillant en ITEP, confrontée à la difficulté d’accompagner ces jeunes dans un contexte institutionnel parfois complexe, et partagée entre la passion de son métier et la frustration de ne pouvoir s’épanouir totalement dans son activité professionnelle.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. XXXIII-XLIV.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Idéologie, Politique, Institution, Précarité, Usager, Ressources humaines, Management, Langage, Action sociale et médicosociale
Depuis quelques décennies, l’action sociale se réfère à une novlangue construite sur la base d’une pensée unique et à dominante libérale. Un langage qui illustre également de nouveaux modes de gestion des institutions et de management des acteurs professionnels. Ce choix d’un modèle entrepreneurial de l’action sociale poursuit avant tout un objectif d’économie de la dépense publique, tout en maintenant, de la part de l’État, un contrôle sur la définition et la gestion de la question sociale. Le salarié doit dès lors répondre à des critères de compétence, d’employabilité ; l’adéquation qualification individuelle et qualification du poste n’est plus centrale. Le secteur social et médico-social connait une désaffection des nouvelles générations d’étudiants. D’où, le constat d’un affaiblissement de l’autonomie professionnelle et des métiers en acte, corrélé à une logique d’exécution de tâches s’inscrivant dans l’exigence de la gestion du temps et de la rationalité de l’acte professionnel. L’ubérisation de l’emploi, la précarité salariale et l’intérim s’intensifient.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 80-90.
Mots clés : Travail social : Établissements, Langue, Idéologie, Management, Projet, Contrat, Partenariat
Les mots construisent un monde qui finit parfois par nous échapper et sert le pouvoir, « l’institué ». La langue du travail social a ainsi été investie par la logique d’entreprise et nous impose une vision des hommes et des actions dans les termes du langage managérial. On peut le constater à travers des termes aussi anodins que le « projet », le « contrat » ou les « partenaires ». Nous devons nous efforcer de débusquer les enjeux idéologiques à l’œuvre derrière ces termes, qui contribuent de ce fait à l’écrasement des individus et du système.
À travers l’exemple d’une crèche parentale, cet article étudie la manière dont les dirigeants bénévoles des petites entreprises associatives occupent la « fonction employeur ». Pour ceux-ci, la responsabilité est parfois « énorme ». Ils doivent donner du temps et mobiliser des compétences. Mais aussi tenir une posture qui se révèle ambivalente : à la fois individuelle et collective, d’employeur et d’usager, d’autorité face à des salariés dont c’est le métier, etc. Un rôle de composition traversé par de nombreuses tensions.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 73, mars 2021, pp. 25-37.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Compétence, Entreprise, Ressources humaines, Management, Professionnalisation, Mécénat, Travail social, Association
Institué par la Loi Aillagon d'août 2003, le mécénat de compétences est à l'origine d'une forme singulière d'engagement à l’intersection de trois sphères : entreprise, salarié et association. Dans un contexte de baisse régulière des subventions publiques, les associations s'orientent vers ce type de ressource mais ses impacts sur la gestion associative restent méconnus. Ici, une analyse du mécénat de compétences à partir de l'angle associatif est proposée, en s'intéressant à ses effets en termes de professionnalisation et déprofessionnalisation du travail social.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. I-VII.
Mots clés : Enfance-Famille, Entreprise, Gestion, Management, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Indicateur économique, Politique sociale, Qualité, Institution, Idéologie, Valeur
Au service de l’idéologie néolibérale, les principes de la Nouvelle Gestion Publique envahissent les structures sociales et médico-sociales et s’immiscent aujourd’hui au cœur des Établissements d’accueil du jeune enfant. En se concentrant sur la mise en œuvre de la Prestation de service unique, cet article souligne l’existence d’un conflit de critères et de conception de la qualité du travail entre les professionnelles de la petite enfance centrées sur la dimension relationnelle du métier, et l’institution, qui objective désormais la qualité uniquement à travers des indicateurs chiffrés.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 23-35.
Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement, Jeune enfant, Accueil, Entreprise, Gestion, Conjoncture économique, Management, Organisation du travail, Etablissement d'accueil du jeune enfant
Réflexion sur les formes de gestions managériales en vigueur dans le secteur de la petite enfance depuis les années 2000. Les évolutions en France, comme dans des nombreux pays, semblent privilégier les aspects plus gestionnaires qu’éducatifs pour l’accueil de jeunes enfants. Il est constaté l’introduction d’un vocabulaire issu du monde de l’entreprise, basé sur l’efficacité et la rentabilité, traditionnellement absent, voire incompatible avec les logiques jusqu’alors opérante dans le secteur.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 70, juin 2020, pp. 25-35.
Mots clés : Travail social : Établissements, Management, Directeur d'établissement, Établissement social et médicosocial, Expérience, Posture professionnelle, Représentation sociale, Pratique professionnelle
Les analyses critiques du management ne manquent pas. Littéraire aventuré dans le management des organisations du travail social, l’auteur rend compte de l’expérience vécue et ressentie depuis la place du manager et cherche à définir l’art managérial. Art essentiellement tactique, à l’instar de l’art tauromachique, le management du social fait face à un ensemble d’attitudes et de postures dont la typologie est ici dressée.