Article de Ophélie Théodon
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 69, mars 2020, pp. 83-90.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Protection de l'enfance, Récit de vie, Travail éducatif, Déni, Contrainte, Accompagnement, Demande, Accès au dossier
La question de l’obscène est interrogée dans le cadre de la protection de l’enfance. Je fais l’hypothèse que les démarches de lecture de dossier par exemple, sous-tendues par des motivations idéologiques et non cliniques, peuvent faire effraction pour un sujet qui n’est pas nécessairement demandeur ni préparé à lire un récit rédigé par un tiers. Comment les professionnels peuvent-ils composer entre ces deux notions que sont « les attentes » d’une part et « les besoins » d’autre part ? L’approche husserlienne et phénoménologique nous permettra d’éclairer ce glissement qui peut alors être qualifié d’obscène en ce sens qu’il serait un « trop », car guidé non plus par les éléments issus de l’observation clinique, mais par des présupposés s’appuyant sur des connaissances acquises devenues croyances généralisées et appliquées sans plus être interrogées.
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