Un Français sur six aide l'un de ses proches à accomplir les gestes du quotidien, Un engagement essentiel mais qui a longtemps été invisible, Pour aider les aidants, le gouvernement vient d'annoncer une stratégie nationale ambitieuse mais incomplète, [chapô de l'article]

Contient une interview d'Hélène Rossinot, auteur du livre "Aidants, ces invisibles", paru aux éditions de l'Observatoire,

Depuis 2015, une petite révolution agite le bourg de Souvigny-de-Touraine : les élèves d'école primaire et les personnes âgées de 60 ans et plus sont heureux de partager un même quotidien.

Le 7 juillet dernier, lors des journées inter-régime des caisses de retraites organisées à Bordeaux, un forum présentait une vingtaine d'innovations pour une retraite autonome. Des projets soutenus par la CNAV, qui depuis trois ans investit le champs de la "silver économie" et mise sur l'innovation au service de la prévention de la perte d'autonomie.

Construits dans les années 60, 70 et 80, les foyers logements, conçus pour accueillir des personnes âgées autonomes, ont vieilli. Si la loi d'Adaptation de la Société au vieillissement (ASV) les a remis au goût du jour en les baptisant résidences autonomie et en leur attribuant un rôle en matière de prévention, une restructuration du parc est indispensable. Ce chantier, la CNAV l'a investi depuis plusieurs années, afin d'offrir aux retraités une offre d'hébergement accessible et diversifiée.

La loi d'adaptation de la société au vieillissement en a fait un de ses principaux enjeux : redonner aux personnes âgées toute la place qu'elles méritent. Car lutter contre l'isolement, favoriser le lien social est tout aussi vital, lorsque l'on vieillit, que préserver sa santé, son sommeil ou aménager son logement.. Par leurs missions de prévention et la priorité qu'elles accordent aux plus fragiles, les caisses de retraite sont au cœur de ce défi.

Mis en place au début des années 2000, les centres locaux d'information et de coordination (Clic) sont aujourd'hui menacés. Garant d'une indispensable proximité envers les ainés et leurs proches, ces structures locales sont pourtant plus à même de conjuguer expertise, savoir-faire et écoute en fédérant les acteurs de terrains. Quand le local invite les pouvoirs publiques à penser global.

A l'heure où le numérique et les nouvelles technologies de l'informatique sont omniprésentes dans nos activités professionnelles, sociales et nos loisirs, comment les plus âgés appréhendent-ils cette révolution numérique ? Sont-ils devenus des geeks comme les autres ou, au contraire, l'omniprésence technologique creuse-t-elle le fossé intergénérationnel ? Petit tour d'horizon des usages et de nouveaux outils chez les séniors.

Lancée sous la précédente présidence, la loi d'adaptation de la société au vieillissement de la population consacre les départements comme "chef de file" des politiques en faveurs des personnes âgées. Incomplète, car principalement centrée sur le maintien à domicile, elle est surtout jugée plus ambitieuse dans ses objectifs que dans son financement. La loi vieillesse semble promise à bien mal vieillir faute de soins complémentaires.

En 2060, la France comptera 5 millions de personnes âgées de plus de 85 ans contre 1,4 million aujourd'hui. APA, service à domicile, foyer logement, Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD)... Comparé à ce qui existe à l'étranger, on pourrait croire notre pays bien loti. C'est faux, car cet arsenal technique (associé à la prolifération des normes et aux conséquences du principe de précaution) a perdu de vu l'objectif principal du soutien à nos ainés : leur permettre de conserver un maximum de vie sociale.
Le cas des EHPAD est emblématique des structures perçues comme utiles, mais dont le fonctionnement s'est considérablement déshumanisé malgré les investissements effectués sur le bâti. Il est pourtant possible d'y avoir une approche humaniste, de cesser de penser et agir pour des personnes de plus en plus dépendantes, mais avec eux. C'est ce que démontrent les deux exemples que nous vous présentons ici : la résidence mutualiste "Les Nymphéas" et la démarche de soins "Humanitude".

Les Inuits, la désertification médicale et le vieillissement français : le point commun ? Une nécessaire évolution des métiers et des institutions.