Article de Colette Duquesne
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 270, septembre 2018, pp. 60-70.
Mots clés : Travail social : Métiers, Réforme, Travail social, Définition, Accès aux droits, Politique, Droits de l'homme, Action collective, Travailleur social, Société civile
Mettre à profit la réforme du travail social pour que l’effectivité des droits fondamentaux devienne sa finalité, tel a été l’objectif d’un plaidoyer lancé en janvier 2017 par DEI-France et le Groupement pour la Défense du travail social (GPS), un collectif créé par des professionnels du Samu social de Toulouse, soutenu par plus de 800 travailleurs sociaux, universitaires, associations de la société civile, syndicats…, pour ancrer la mission du travail social dans la grande évolution de nos sociétés démocratiques : la protection des droits et libertés fondamentales. En effet, depuis plus de trente ans, les droits fondamentaux se sont incarnés peu à peu dans nos lois au prix d’une large mobilisation de la société civile : droit à un revenu minimum, à la santé, à un logement, à un hébergement, à la non-discrimination, à l’intérêt supérieur de l’enfant… Le 6 mai 2017, le décret n° 2017-877 inscrit en première ligne de la définition du travail social, l’accès de la personne à l’ensemble des droits fondamentaux. Après le Code de l’action sociale et familiale (CASF), c’est la formation, puis les pratiques qu’il doit intégrer. Des avancées qu’il convient de saluer, mai surtout de s’approprier et de toujours amplifier par la contribution du plus grand nombre.