Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 4 sur un total de 4

Votre recherche : *

L'accueil des migrants au Petit-Château sur fond de politique migratoire à revoir d'urgence

Article de Daniel Huygens, Elisabeth Dujeu

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 112, septembre 2022, pp. 54-57.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Urgence, Migration, Crise, Accueil, Droits de l'homme, BELGIQUE

Depuis des mois, des dizaines de personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays dorment chaque soir devant les portes du centre d’arrivée "le Petit-Château" dans l’espoir de pouvoir enregistrer leur demande de protection internationale auprès de l’Office des étrangers. Cela ressemble très certainement à une situation de crise qui devrait être traitée en urgence et, pourtant, elle se répète inlassablement remettant fréquemment sous le feu des projecteurs Fedasil, dont la mission est pourtant d’accueillir ces personnes vulnérables et demandeuses de protection internationale et de leur garantir la qualité et la conformité des différentes structures qui leur sont destinées. Cet article témoigne du désarroi d’anciens travailleurs du Petit-Château et de leur appel urgent à ce que la Belgique adopte une politique plus respectueuse des droits de l’homme.

Centres régionaux d'intégration : l'urgence du quotidien

Article de Farid Nagui, Marie Sterkendries

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 112, septembre 2022, pp. 49-53.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Urgence, Migration, Intégration, Crise, Réfugié, Droit d'asile, BELGIQUE

Le centre régional de Verviers pour l’intégration des personnes étrangères (CRVI) a pour mission, à l’instar des sept autres centres régionaux (CRI), de mettre en oeuvre la politique d’intégration pour laquelle il a été agréé par la Wallonie depuis 1998. De la guerre en Ukraine aux inondations de juillet 2021, les nombreuses crises successives viennent frapper ce secteur déjà confronté à l’urgence au quotidien, et dont les conditions de travail restent tributaires d’une politique migratoire inconstante.

Travailler ensemble, joindre les compétences... au service de la personne migrante

Article de Bénédicte Maccatory

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 111, juillet 2022, pp. 58-62.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social, Réseau, Migration, Belgique

Les vulnérabilités plurielles des personnes migrantes et la complexité de leurs dossiers ont amené l'association CAP Migrants à très régulièrement faire appel à d'autres partenaires. Travailler en réseau est en effet une nécessité quand il s'agit de réunir les diverses compétences nécessaires pour identifier et prendre en compte les besoins multiples de ces personnes qui connaissent souvent des parcours chaotiques.
Dans cet article, CAP Migrants décrit la manière dont l'équipe conçoit le travail en réseau, autour de l'usager, avec et pour lui. A travers différentes situations, il met en évidence ses effets, mais aussi les conditions qui participent à sa réussite.

Femmes et violences de l'exil

Article de Chloé Rousset, Déborah Schoenmaeckers, Jane Freedman, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 95, avril-juin 2018.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Exil, Femme, Genre, Care, Déracinement, Exclusion sociale, Mutilation sexuelle, Vulnérabilité, Prostitution, Trafic d'être humain

Depuis la "crise" migratoire de 2015, on ne compte plus les discours médiatiques et politiques sur les migrations, mais rarement, ceux-ci prêtent attention au genre. Pourtant, les femmes font l’objet d’inégalités et, ce qui va particulièrement nous intéresser dans ce numéro, de violences de genre qui influent sur toutes les étapes de leur parcours migratoire.

Dans leur pays d’origine, tout d’abord, elles sont victimes de violences de genre qui sont souvent la cause de leur exil, tels que viols dans le cadre de conflits armés, mariages forcés, violences conjugales, mutilations génitales, grossesses ou avortements contraints et plus largement atteintes à leur droit fondamental à disposer de leur corps, …

Sur le trajet, ensuite, les femmes qui fuient leur pays pour demander l’asile chez nous sont les premières à faire les frais de routes migratoires de plus en plus longues, dangereuses, éprouvantes, sous l’effet de la fermeture des frontières et des bouleversements géopolitiques récents. Elles se retrouvent à la merci de passeurs, d’hommes migrants ou encore de gardes-frontière sans scrupules.

Dans le pays d’arrivée, enfin, elles sont confrontées à des violences – de la part de leur conjoint, de leur (belle-)famille ou d’autres membres leur communauté – qui prolongent celles qui existaient déjà dans leur pays d’origine. Mais il arrive aussi que la migration aggrave ou même déclenche des violences conjugales et intrafamiliales, sous l’effet de divers facteurs : changements dans la répartition des rôles au sein du ménage (hommes affaiblis dans leur posture de chef de famille, …), fragilisation des familles qui peut entraîner un recours plus rigide à des coutumes et des traditions afin de solidifier leur position, anxiété due à l’incertitude et à la précarité du statut de séjour, …

Les procédures et démarches pour obtenir le statut de réfugié ou un autre droit de séjour s’accompagnent, par ailleurs, de violences institutionnelles qui touchent parfois plus durement les femmes. Certaines dispositions légales accentuent encore leur vulnérabilité, à l’instar de la loi sur le regroupement familial qui les place pendant plusieurs années sous la dépendance administrative et financière de leur conjoint.

Ces femmes en exil font également l’objet d’exploitation et de mauvais traitements au sein de ce secteur traditionnellement peu réglementé et mal rémunéré qu’est le secteur des services domestiques et de l’aide aux personnes, leur principale source d’emplois. En grande précarité administrative, économique, sociale et familiale, certaines vont jusqu’à être contraintes de se prostituer.

Ces violences, ou d’autres encore, sont souvent conjuguées ou renforcées par les discriminations dont elles font l’objet en raison de leur double condition de « femmes » et de « migrantes ».

Tout en prenant en compte les obstacles structurels à l’émancipation et à l’intégration de ces femmes fragilisées, ce dossier met en lumière divers services et projets qui, au sein des secteurs psychosociaux, cherchent à les aider, dans leur diversité culturelle et personnelle, à se reconstruire, à trouver une place, à se projeter dans l’avenir. À (re)prendre, finalement, le contrôle de leur existence… et de leur corps.

Pour réaliser ce dossier, que nous avons pensé à la fois comme un outil de sensibilisation, de réflexion et d’intervention pour tout travailleur psycho-médico-social en contact avec des femmes migrantes, nous avons notamment bénéficié des avis pertinents du Centre Régional d’Intégration de la province de Luxembourg (CRILUX) et pris appui sur la journée « Violences de genre en contexte multiculturel et de migration » qu’il a organisée, en décembre 2017 et en mars 2018, en collaboration avec le Service Egalité des Chances de la même province. Les orateurs de cette journée (GAMS, Centre Exil et M. Miguel Sierra de La Voix des Femmes) ont ainsi contribué au numéro.