Article de Jacques Fourneau
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 118, janvier-mars 2024, pp. 48-52.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Solidarité, Pauvreté, Implication personnelle, Luttes Solidarités Travail, Belgique
Au sein de Luttes Solidarités Travail (LST), depuis la fin des années 70, des personnes parmi les plus pauvres et d’autres, solidaires, se rassemblent. Dans une dynamique d’Éducation permanente, nous luttons contre ce qui produit la pauvreté : l’exploitation des humains et de l’environnement au profit de quelques-uns. Nous luttons pour une meilleure répartition des richesses, par l’exercice de notre citoyenneté, peu reconnue. Se rassembler, prendre la parole, interpeler… pour que les choses changent.
Article de Philippe Van Parijs
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 106, mars 2021, pp. 69-71.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Épidémie, Crise, Solidarité
Suite à la pandémie peu de mot ont vu leur popularité croitre autant que le mot "solidarité". Peut-on en titrer des conclusions optimistes quant à l'espoir d'une société plus solidaire et plus juste?
Article de Marie Hélène Morin, Isabelle Van Pevenage, Caroline Ducenne, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 89, octobre-décembre 2016, pp. 5-61.
Mots clés : Intervention sociale, Famille, Solidarité, Aidant familial, Sociologie, Maintien à domicile, Santé mentale, Personne handicapée, Accueil familial, Évolution, Détention
"Travailler" avec les proches, l’entourage, la famille des personnes en difficultés ou présentant des besoins d’aide spécifique (personnes âgées, handicapées, atteintes de troubles psychiques, délinquantes,…) est aujourd’hui considéré comme une nécessité dans divers secteurs de l’intervention psycho-médico-sociale.
Dans la lignée de thèmes auxquels des numéros de l’Observatoire ont été récemment consacrés (Intervenir dans le "chez soi", L’autonomie en tension, Vieillir actif, ...), cette tendance est marquée par les ambivalences que connaît le travail social. D’un côté, elle est favorisée par un désengagement progressif de l’ Etat, qui reporte sur les épaules des familles, la responsabilité d’aides et de soins qu’il assurait jusqu’il y a peu.
D’un autre côté, elle s’inscrit dans une nouvelle façon de concevoir l’intervention des professionnels : plus systémique, plus ouverte, moins attachée à la position haute qu’elle a longtemps occupée, elle cherche, sonde, s’appuie désormais sur les réseaux, formels et informels.
Dans la pratique, ce travail avec les proches peut, comme nous le verrons, emprunter des voies diverses. Il peut les convoquer, les interpeller, les impliquer, leur rappeler les liens. Il peut les soulager, les soutenir, répondre à leurs questions et leurs difficultés, et les aider à aider. Mais il peut aussi faire tiers, canaliser des relations conflictuelles ou embrouillées, mettre des limites, aider chacun à retrouver sa place. Il peut encore jouer un rôle de vigilance, de sentinelle.
Cette intervention des professionnels est d’autant plus nécessaire, mais aussi complexe, que les solidarités primaires ont la particularité de s’ancrer dans des relations faites d’affects, d’émotions, d’histoires singulières et familiales dont on ne connait parfois que la partie émergée. Elle est aussi, d’un point de vue plus contextuel, commandée ou conditionnée par des changements sociétaux qui ont bouleversé la famille et amené une déstabilisation des liens.