PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 23-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Approche historique, Courant de pensée, Recherche clinique, Pensée, Affectivité, Migration, Hystérie, SENEGAL, MADAGASCAR
Dossier composé de 5 articles :
- Histoire et psychanalyse : un rendez-vous manqué ? Histoire des profondeurs et métamorphoses de l’affectivité I
- La psychanalyse au risque de l’histoire ? Vers un autre paradigme analytique
- La psychiatrie française face aux migrants au milieu du XXe siècle
- Moustapha H. Regard clinique et historien sur un dossier de patient de la clinique psychiatrique de Fann (Sénégal, années 1960)
- L’hystérie à Madagascar : une invention coloniale ?
Article de Carelle Vanessa Koumba, Claire Meistre, Yoram Mouchenik
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 296-305.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Immigration-Interculturalité, Maternité, Exil, Migration, Désir d'enfant
Nous analysons à travers une étude de cas et une analyse thématique, le désir d’enfant. L’objectif de notre étude est d’appréhender les différents remaniements (ruptures conjugales et de soins) qui bouleversent le projet de maternité passant de la mobilité procréative à l’exil.
La méthode qualitative inductive a été privilégiée car aucune hypothèse préalable n’a été émise.
Les résultats montrent que la mobilité reproductive de départ qui a été émaillée de ruptures et d’une dépression a permis de re-penser le projet de maternité (qui au départ était un désir normé et genré par la culture), de passer le seuil de la porte et de s’inscrire dans un véritable projet d’exil.
Article de Marie Rose Moro, Khadija Chahraoui, Sevan Minassian, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 238-295.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Psychopathologie, Traumatisme, Migration, Récit de vie, Mineur non accompagné, Rêve, Relation enfant-mère, Interculturel, Tradition, Pays d'origine, Pays d'accueil
Dossier composé de 5 articles :
- Parcours d’exil et trajectoires de vulnérabilité psychique : du trauma à la narrativité
- Jeunes réfugiés et santé psychique. De l’environnement à l’intervention psychothérapique : le dispositif MEME
- Rêves traumatiques et cultures : la place des figures culturelles du traumatique
-Le lien mère-enfant dans la protection de l’enfance à l’épreuve du trauma
Article de Benjamin Assayag, Olivier Taieb, Marie Rose Moro, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 340-349.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Pays d'origine, Pays d'accueil, Lien social, Filiation, Migration, Adolescent, Relation familiale
Les mineurs non accompagnés constituent une population vulnérable au carrefour de deux situations critiques : adolescence et migration. Nous nous sommes intéressés aux modalités de filiation, d’affiliations et de gestion des différences des liens entre le pays d’origine et le pays d’accueil et avons rencontré pour cette étude cinq jeunes suivis en psychothérapie. La méthode a consisté en deux entretiens semi-structurés avec interprète et l’utilisation d’un outil narratif, le self dialogique. L’analyse phénoménologique des entretiens permet de déterminer plusieurs thèmes. D’une part, le lien aux éducateurs est comparé aux liens aux parents alors que les liens aux amis s’apparentent à des liens fraternels. D’autre part, les liens à l’école et au travail semblent centrés sur la performance. Enfin, l’étude des différences entre le pays d’origine et le pays d’accueil a fait apparaître plusieurs notions : une non comparabilité, les notions de perte et de gain, une relative stabilité des représentations antérieures, ainsi qu’une tentative d’explication des différences et des stratégies d’adaptation à l’œuvre.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 261-305.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychiatrie, Consultation, Mineur non accompagné, Traumatisme, Réfugié, Migration, Enfant de migrant, Carence familiale, Séparation, Mondialisation, Mutisme, Expertise psychologique
Depuis près de quarante ans, en France et dans le monde, la psychiatrie transculturelle contribue à l’affirmation d’une nécessaire prise en considération des aspects culturels lors de tout acte diagnostique et thérapeutique. Au contact des populations migrantes, sa pratique s’est, dans un premier temps, principalement déployée sous forme de consultations spécialisées et, plus largement, au travers l’aménagement d’un cadre thérapeutique soucieux de prendre en compte leurs singularités et leurs subjectivités. Les avancées réalisées grâce à l’engagement des cliniciens et des chercheurs ont permis d’adapter la psychiatrie transculturelle à des populations variées et au sein d’environnements parfois difficiles. C’est le cas, notamment, auprès des populations isolées ayant un accès aux soins limité du fait de leur précarité sociale et des discriminations dont elles sont victimes. Ce dossier propose, de manière non exhaustive, un tour d’horizon des progrès de la recherche et des nouvelles pratiques dans le champ de la clinique transculturelle. Il met en lumière les changements de paradigmes intervenus dans la relation soignant-soigné afin de parvenir à une véritable inclusion de toutes les pluralités, tout en prenant en compte les enjeux socio-politiques à l’œuvre. La pratique clinique transculturelle se renouvelle et s’adapte à de nouveaux terrains, donnant à voir toute sa créativité, pour peu que des cliniciens et des chercheurs se saisissent de la diversité au lieu de s’en départir, en rendant compte de toutes les cultures, qu’elles leur soient proches ou lointaines.
De nombreuses trajectoires migratoires contemporaines en Afrique de l’Ouest sont comprises à travers le langage commun local en tant qu’« aventure ». L’analyse des expériences restituées par les discours d’acteurs se qualifiant eux-mêmes d’« aventuriers » révèle que la vie d’aventure engendre la perte d’une fraction de soi. Cet article donne à penser le sens de ce deuil identitaire invariablement ressenti, en montrant qu’il ouvre un espace ontologique de liberté au sein duquel l’aventurier se produit au monde par l’exercice de son autonomie. Dès lors se dévoile, au-delà de l’argument économique, l’un des fondements sémantiques et culturels des pratiques d’aventure qui insiste particulièrement sur la quête initiatique de soi et son cheminement intérieur et solitaire.