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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Quand le silence s’installe… Quelques expériences d’un clinicien

Article de Daniel Marcelli

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole

En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.

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La psychiatrie périnatale, sortir du silence

Article de Karine Ronen, Hélène De Laage, Elisabeth Grégoire Taieb, Romain Dugravier

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 29-39.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychiatrie infantile, Périnatalité, Silence, État dépressif, Deuil

La psychiatrie périnatale est une spécialité encore jeune, en pleine structuration dont l’objet est de prendre soin des bébés et de leurs parents. Actuellement, la définition retenue est celle de soins conjoints, c’est-à-dire de soins centrés sur les échanges, les interactions, réelles, imaginaires ou fantasmatiques entre le bébé et ses parents. La symptomatologie du bébé est ainsi parfois différée, inapparente ou « en creux » et elle ne peut pas toujours être un moteur suffisant pour une demande de soins. Longtemps, les parents fragilisés (déprimés ou même présentant des troubles psychiatriques plus sévères) n’ont pas formulé de demande de soin, par honte, par culpabilité ou par crainte du regard des autres, d’une stigmatisation liée à leurs ressentis ou à leur diagnostic. Certains parents, aussi, expriment leur immense sentiment de solitude et le silence de leur entourage face à leur détresse (nous pensons, ici, aux parents endeuillés, par exemple). Les professionnels de la périnatalité (sages-femmes, obstétriciens, pédiatres, puéricultrices), quant à eux, s’ils sont toujours plus sensibilisés aux enjeux psychiques de la période sont encore en difficulté pour aborder certains sujets (symptomatologie dépressive et potentielles idées suicidaires du parent, troubles de la parentalité et souffrance du bébé) surtout s’ils craignent de ne pas pouvoir s’appuyer sur des professionnels de santé mentale.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Séparations

Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer

Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.

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Sortir de la crypte : deuil et secret dans une histoire d’adoption

Article de Sylvie Boivin

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 83-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Secret, Origine, Adoption, Deuil

La question du secret des origines se pose classiquement dans les histoires d’adoption du côté des adultes concernant la transmission à l’enfant… Mais qu’en est-il quand le secret est gardé du côté de l’enfant ? Dans cet article, nous proposons une réflexion sur cette question au travers d’une situation clinique montrant comment un secret peut être structurant et garant de l’espace psychique d’un sujet mais aussi rendre captif l’enfant, et compliquer une problématique de deuil.

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Le lien à l’épreuve du confinement

Article de Catherine Le Grand Sébille, Simeng Wang, Laurence Knera Renaud, Olivia Farkaset al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 87, 2021, pp. 9-158.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mort, Rite, Symbolique, Deuil, Névrose, Traumatisme, Lien social, Famille, Mesure éducative, Thérapie familiale, État dépressif, Famille en difficulté, Protection de l'enfance, Partenariat, Hôpital de jour, confinement, COVID-19

Les professionnels de l’enfance et de l’adolescence témoignent des effets du confinement sur ceux dont ils ont la charge. Ils analysent à chaud leurs pratiques professionnelles : comment se sont-ils adaptés à la crise sanitaire soudaine de la Covid-19 ? Quel était l’intérêt de maintenir un lien avec les familles ? Ont-ils rencontré des limites ? Cette privation de liberté a-t-elle été, au contraire, la possibilité de repenser son travail autrement ? De créer de nouvelles façons de travailler ? D’avoir accès à des zones intimes précieuses, qu’elles soient physiques ou psychiques ? C’est la question des enveloppes qui est ici soulevée : qu’est-ce qui contient ? Qu’est-ce qui soutient ? Qu’est-ce qui enferme ? Comment se protéger du dehors (épidémie) quand parfois le danger est à l’intérieur ? Comment ressortir quand désormais l’extérieur est devenu si menaçant ? Enfin, comment permettre que les espaces soient différenciés et souples ?

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Des questions du mourir dans notre société touchée par la COVID. Approche socio-anthropologique

Article de Catherine Le Grand Sébille

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 87, 2021, pp. 12-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mort, Deuil, Rite, Enfant, COVID-19

Le traitement ritualisé de la mort dans notre société, avant et avec la crise de la covid-19, fait l’objet de cet article qui traite des transformations historiques qu’ont générées la médicalisation et la privatisation de la mort au xxe siècle. Le renouveau rituel qui caractérisait les trois dernières décennies est comme évincé par un traitement sanitaire tout-puissant qui organise, depuis mars 2020, de façon technocratique, une confiscation des mourants, des défunts et des rites funéraires. Cet abrasement du symbolique revient à oublier que participer à une activité rituelle autour de la mort, c’est pour chaque individu – et notamment les enfants – la possibilité d’éprouver le bénéfice d’émotions partagées et de solidarités effectives, qui métaphorisent la mort, et ré-affirment le lien social.

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Se déplacer à domicile : soutien à la fonction symbolisante dans une consultation thérapeutique familiale

Article de Elisabeth Lévy

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 72, 2016, pp. 114-127.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Soin, Soins à domicile, Deuil, Histoire familiale

Déplacer le dispositif du soin au domicile ne va pas de soi. Il arrive que les patients nous amènent à agir, à nous déplacer, à créer une nouvelle aire thérapeutique pour penser. La visite à domicile (vad) est alors apparentée à la technique du psychodrame. Lorsque la mort « recouvre » une naissance, ici au décours d’une grossesse gémellaire primipare, l’histoire familiale est mise à mal. Le travail psychique qu’implique la venue d’enfant, au niveau narcissique, au niveau objectal, est mis en difficulté. Nous tenterons de montrer comment nous avons pensé la visite à domicile comme un soin pour la relance représentationnelle, travaillé autour de la fonction symbolisante de l’objet par un « acte parlant ». Ce dispositif part d’un travail sur l’inter-transfert des co-thérapeutes, qui est d’autant plus sollicité dans le cadre de la vad, pour qu’un dialogue intersubjectif reprenne entre deux parents.

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Alice au pays d'Alzheimer : fable clinique

Article de Michèle VALENTIN

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 58, pp. 140-144.

Mots clés : Traumatisme, Enfant, Deuil, Séparation, Souffrance psychique

Cette fable clinique, qui n'est pas une étude de cas, mais qui en a la valeur de transmission, nous donne à entendre comment une jeune enfant, confrontée au traumatisme du meurtre de sa mère par son père et à l'incarcération de ce dernier, surmonte, dans le cadre d'un suivi thérapeutique une importante période de mutisme réactionnel.

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"Fais ton deuil d'abord !" : histoire d'une psychanalyse d'enfant

Article de Marie Claude EGRY

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 58, pp. 145-155.

Mots clés : Psychanalyse, Enfant, Deuil, Père, Filiation, Trouble du comportement, Identité

Cet article se propose d'aborder la question du deuil chez l'enfant à partir d'un cas de psychanalyse d'un garçon de 7 ans présentant des troubles hyperactifs. La mort d'un parent touche doublement l'enfant et porte atteinte à son identité. L'agir est quelquefois une solution de lutte contre l'informe et l'envahissement mortifère. La reprise du deuil passe par une double élaboration imaginaire et symbolique, de reconstruction spéculaire et filiative.

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