PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Brigitte BEC, Jean Claude LEGUEVAQUES, Michel RUEL
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 89, mars 2013, 151 p..
Mots clés : Travail social, Contrainte, Pratique professionnelle, Société, Politique sociale, Libéralisme, Action sociale, Contrôle, Responsabilité, Évaluation, Règle, Handicap, Protection de l'enfance, Psychiatrie, Injonction thérapeutique, Adolescent
Les contraintes sont toujours censées venir d'ailleurs : des autres, d'Amérique du Nord, de l'industrie... Elles brutalisent les aidants et les aidés, les travailleurs sociaux et les « travaillés » par le social... Qu'en est-il du « sujet » qui perd sa souveraineté aujourd'hui, qu'il soit dans un Foyer, en prison, à l'école, à l'hôpital, au pôle Emploi, ou devenu une ombre silencieuse dans les rues ? Pris dans la tourmente d'une activité professionnelle dite « contrainte » par des réalités institutionnelles nouvelles, les acteurs d'aujourd'hui sont soumis à des injonctions paradoxales répétées : principe de précaution et obligation de prendre des risques par exemple. Les « demandes » évoluent, réponses rapides et résultats exigés. La technologie confondue avec la science incite à demander la maîtrise de la maladie, la mort, la sècheresse, les inondations, le chaud, le froid, l'angoisse... La rationalité des contraintes et des mesures rassure certains, tandis que d'autres défendent le « tout subjectif » sans mesure et sans compte-rendu. Le social est-il encore un travail ? Y a-t-il encore des travailleurs sociaux ? Ce numéro rassemblera témoignages et approches de ces réalités par ceux qui les vivent et ceux qui essayent de les penser.
Article de Chantal ZAOUCHE GAUDRON, Paule AMIEL, Alain JOUVE, Michel RUEL
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 86, juin 2012, 171 p..
Mots clés : Plaisir, Émotion, Humour, Société, Travail, Vie quotidienne, Travail social, REPRESENTATION, Philosophie, Bien-être
Qu'est-ce que le bonheur ? Est-il définissable ? Est-il assimilable au bien-être, à la qualité de vie, à la joie, à la bientraitance, à l'équilibre, à la méditation... ? Est-il un terme galvaudé au point de devenir une marchandise ? Faut-il d'ailleurs le qualifier ? Les processus émotionnels, la question de la temporalité se révèlent-ils au coeur de cette notion de bonheur ? Le bonheur suscite-t-il une déprise psychique et/ou physique ? Sublimation émotionnelle qui nous échappe et nous imprègne dans le même temps, situations proches du panthéisme, d'un absolu de soi, en soi, pour et avec l'autre... Comment accéder au bonheur, au moyen de quelle porte ? Ouverte par nous-mêmes ? Par l'autre ? Le bonheur, pour les professionnels des champs social, médico-social et de santé, est un concept saugrenu voire indécent (Vivons heureux, vivons cachés !). En quoi les services et les professionnels seraient-ils concernés ?
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 86, juin 2012, pp. 12-17.
Mots clés : Philosophie, Concept, Religion, Politique, Société, Technologie
Une esquisse philosophique sur la question du bonheur en Occident pourrait se décliner schématiquement en quatre grandes étapes : l'eudémonisme antique des sages grecs centré sur la capacité à limiter ses souffrances et à contrôler son jugement ; la religion chrétienne qui s'est imposée durant quelques siècles, pour qui le bonheur est inatteignable sur cette terre ; la politique et son rêve de faire le bonheur des peuples ; les productions contemporaines de la technique qui ouvrent aux fantasmes d'un bonheur absolu et permanent.