PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 130-133.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prison, Prise en charge, Psychothérapie, Pédophilie, Psychologie, Pulsion, Sexualité, Passage à l'acte, Relation soignant-soigné, Mineur
Le travail en prison confronte le psychologue- thérapeute à une clinique du déchaînement pulsionnel. Le terme « pédophilies » ne peut être énoncé au singulier. Certains passent à l’acte suite à une dimension traumatique qui a été sexualisée, d’autres à cause d’une problématique incestueuse majeure non résolue ; pour d’autres, la jouissance destructive est tout simplement recherchée. Face à cette clinique multiple qui peut nous donner parfois le sentiment d’être impuissant, il nous faut être capable de dépasser des affects qui viendront se loger dans la prise en charge : rejet, dégoût et colère.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 43-53.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducation spécialisée, Violence, École, Mineur, Enfermement, Socialisation, Sport, Prison, Enfant en difficulté
Le retour aux textes de Maurice Capul est l’occasion de livrer une petite contribution à sa « science de l’éducation spécialisée » en alimentant cette dernière des travaux menés sur les violences scolaires, le rugby éducatif, la prévention du hooliganisme et les établissements pénitentiaires pour mineurs.
Cet extrait de La passion de l’incertitude (2020) est une libre méditation sur un cliché célèbre : en 2003, dans la prison d’Abou Ghraib (Irak), des soldats américains se prennent en photo tandis qu’ils torturent un Irakien, lequel se radicalisera par la suite pour devenir djihadiste. On y interroge la structure symbolique qui garantit à des individus ordinaires la certitude de l’impunité, et la possibilité que la figure paternelle de la Loi morale (État de droit ou Dieu de justice) autorise elle-même l’acte radicalement illégal et immoral de ses fils, sous ses yeux ou dans son dos.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert
« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 22-30.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Imaginaire, Enfermement, Psychopathologie, Prison, Corps, Phénoménologie, Rêve, Espace, Temps, Adaptation
Cet article interroge le sort réservé à l’imaginaire dans l’univers carcéral. Une étude minutieuse de ce phénomène fournit des informations sur la psychologie intime de l’homme incarcéré (ses rapports au rêve, au corps, à l’altérité, à l’espace et au temps). Ponctuée par une situation clinique, l’étude identifie ce que Sami-Ali appelle le banal (monde hyper-réel duquel les possibilités d’émancipation par l’imaginaire sont réduites, voire inexistantes) comme étant la dynamique de fond du vécu carcéral. L’individu y devient un « être unique en général », rouage anonyme d’une organisation qui le dépasse.
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 122-127.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prison, Subjectivité, Passage à l'acte, Transgression, Transfert, Psychologie clinique, Psychologue
À partir d’une pratique de clinicienne en milieu pénitentiaire, cet article a pour objectif de témoigner de la réalité professionnelle concernant la mission, la fonction et les difficultés auxquelles sont soumis les psychologues travaillant en prison. En effet, il existe une spécificité de la pratique de par les profils psychologiques des patients pouvant s’engager dans un travail thérapeutique. De plus, ce report note, au-delà de la prise en charge soignante, des réalités institutionnelles. Nous évoquerons aussi quelques notions théoriques pouvant être mises en réflexion dans cet espace cloisonné qu’est la prison.
La création des unités d'hospitalisation spécialement aménagées a suscité une nouvelle réflexion et organisation des soins où doivent se coordonner différents contextes : celui du carcéral, du judiciaire et du sanitaire. Sur le centre hospitalier G.-Marchant de Toulouse, une équipe pluridisciplinaire accueille et assure le suivi psychiatrique et psychologique des patients détenus autour d'un projet de soins spécifique. Constamment interrogé, il remet en question notre sens du soin, notre éthique et nos limites.
C'est en tant que psychologue clinicienne que l'auteur propose de partager une expérience, un regard, des doutes et des interrogations, en étayant son propos sur les notions d'idéal soignant, de réalité clinique et de temporalité psychique.