Article de Alexandra Marquet, Maxime Ricard, Etienne Bataille, et al.
Paru dans la revue Doc'Alzheimer, n° 35, octobre-décembre 2019, pp. 10-22.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Maladie d'Alzheimer, Vieillissement, Dépendance, Liberté, Sécurité, Autonomie, EHPAD, Maintien à domicile, Équipe soignante, Personne âgée, Contention, Care, Soin, Bientraitance, Accompagnement, Risque, Vulnérabilité, Législation
Que faire face à une personne qui déambule, erre puis part bien décidée à retrouver son chez-soi d'autrefois ? Et que dire... quand une personne vivant seule, en perte d'autonomie, se retrouve couchée le soir à 20 h avec la barrière relevée pour éviter une chute au beau milieu de la nuit quand elle cherchera à se lever dans le noir. Elle restera donc allongée pendant dix voire douze heures, contre sa volonté. Depuis plusieurs années, la contention, qu'elle soit physique ou médicamenteuse, est de plus en plus réglementée. Dans le même temps, les questions autour de l'éthique ont pris une part importante dans l'accompagnement des personnes souffrant de troubles cognitifs notamment. Les professionnels ont désormais à l'esprit le risque et le bénéfice de chaque soin. Mais entre la bienveillance de l'accompagnement et les restrictions des libertés, où mettre le curseur ? L'équation est quasiment impossible. La réponse est forcément personnalisée et individualisée, selon chaque situation, chaque cas. Et pour cause, il est facile de philosopher, d'évoquer ces questions lors de formation bien installé dans un fauteuil, entouré de collègues et experts, mais sur le terrain, au quotidien, à domicile comme en établissement, des décisions doivent et sont prises avec toujours le même objectif : protéger la personne, éviter qu'elle se blesse, qu'elle se perde, qu'elle se mette en danger... sans pour autant qu'elle ressente les contraintes qui provoquent inévitablement des troubles du comportement. (...)
Article de Laurence Hardy
Paru dans la revue Doc'Alzheimer, n° 25, avril-juin 2017, pp. 9-10.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Dépendance, Personne âgée, Vieillissement, Maintien à domicile, Décision, Consentement, Famille, Santé, Autonomie, Aide à domicile, Loi 2015-1176 du 28 décembre 2015
Les aidants ne comptent pas leurs heures auprès de leur proche quitte à y perdre leur santé ou leur vie sociale. Mais demain, un des enjeux de notre société sera de rechercher le "consentement éclairé" pour les proches aidants. Il devra se construire sur le droit de décider librement du nombre d'heures consacrées à l'"aidance", il s'appuiera sur l'acceptation des tâches effectuées et la participation au plan d'intervention. Et il intègrera le "choix" de vie vers des "formes" de domicile. Nous nous inscrirons alors dans des parcours résidentiels à la carte.
Article de Céline Sansebastian Olaizola
Paru dans la revue Doc'Alzheimer, n° 21, avril-juin 2016, pp. 31-32.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Maintien à domicile, Autonomie, Dépendance, Pratique professionnelle, APA, Évaluation, Prise en charge, Vie quotidienne, Vulnérabilité, AGGIR (Grille), GEVA-A (Grille)
La perte d'autonomie a des conséquences sur plusieurs aspects de la vie quotidienne, tels qu'assumer seul les gestes quotidiens, subvenir aux besoins de santé, entretenir le logement, être à la charge financière de ses proches ou sous la tutelle d'un tiers et se retrouver seul. Dans ce contexte, si l'orientation vers un établissement spécialisé médicalisé est envisagée, le maintien de la personne fragilisée dans son environnement et à son domicile reste privilégié. Mais de quelle manière évaluer l'autonomie fonctionnelle de la personne en situation de dépendance ?