Article de Xiao Hui Aurore Lin Pinçon
Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 59-76.
Mots clés : Enfance-Famille, Distance, Couple, Séparation, Transfert, Contre-transfert, Maintien du lien, Télécommunication, Échange, Thérapie de couple
Cet article s’intéresse au couple à distance dans le contexte de l’expatriation. La réflexion porte sur les effets des séparations et des retrouvailles à travers la distance géographique, qui met progressivement en évidence l’étrangeté de soi et de l’autre dans les liens de couple. L’étrangeté peut s’éprouver de façon plus ou moins accentuée selon la culture du pays d’expatriation. La rencontre avec un couple dont les entretiens se sont déroulés en chinois illustre ces enjeux et interroge la position du clinicien dans sa double position dans le transfert et le contretransfert.
L’article montre par ailleurs en quoi le virtuel à travers la tablette peut devenir un espace de jeu et de créativité au sens de Winnicott et entretenir l’illusion de la non-séparation. Il peut devenir un espace de besoin, qui peut faire barrage à une désillusion nécessaire et repousser les véritables retrouvailles du couple.
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Article de Karine Marteau Fassel
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant
Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).
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Article de Laurence Le Douarin
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 17-30.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Relation familiale, Travail, Parents, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Séparation, Maintien du lien
Dans quelle mesure les outils numériques dans les familles révèlent-ils, transforment-ils ou déplacent-ils les relations conjugales ? En prenant appui sur deux terrains explorés par des méthodes qualitatives, l’article explore deux angles d’analyse de la conjugalité à l’ère numérique : d’abord, les déplacements opérés dans la division du travail domestique et éducatif entre conjoints par le recours aux outils de communication. Les courriels et les sms contribuent-ils à dévoiler le « travail invisible » et à redistribuer la charge mentale entre conjoints ? Ensuite, l’auteur aborde le rôle des outils numériques dans un contexte où la gestion des séparations et des divorces vise le maintien de la coparentalité : comment les technologies de communication permettent-elles ou non d’asseoir le couple parental à défaut du couple conjugal ?
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