Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle
Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.
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Article de Laurence Mathon Tourné, Anne Boisseuil
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 51-64.
Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Parentalité, Bisexualité, Psychisme
Chaque maternité d’une femme est unique et suit un long processus psychique qui la transforme. Chaque maternité est l’objet d’un remaniement psychique et celui de la bisexualité psychique en est un exemple singulier. L’accès à la parentalité est un temps spécifique de l’évolution de la bisexualité psychique d’une femme et le bouleversement de cette dernière participe à singulariser chacune des maternités d’une femme. Nous proposons d’évoquer une bisexualité psychique qui n’est pas figée dans le temps, mais se transforme au cours du développement psychosexuel, évoluant notamment sous la forme d’un fantasme de complétude. Deux cas cliniques viendront expliciter les positions adoptées dans cet article.
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Article de Stéphanie Huguier, Géraldine Moulin
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 93-104.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Prématurité, Parentalité, Intimité, Séparation, Groupe, Traumatisme, Relation enfant-parents
La séparation imposée par la prématurité ou la maladie d’un nouveau-né est potentiellement traumatique pour les parents contraints de rencontrer leur bébé au sein du service de néonatologie sous le regard permanent des soignants, des autres parents, coupés de leur groupe familial. Cet article analyse d’abord les effets délétères de l’inversion des valeurs des espaces intimes ou publics sur la parentalité naissante. Les auteures ont proposé au sein de la salle de néonatologie un temps de rencontre entre parents pour les soutenir dans la création du lien avec leur bébé et de leur identité parentale. À l’appui de vignettes cliniques, elles tentent de montrer que ce dispositif groupal in situ restaure une illusion d’intimité et de communauté sociale permettant aux parents de négocier les paradoxes psychiques liés à l’état de prématurité et à la séparation contrainte d’avec leur bébé.
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