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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le deuil épistémique : trajectoires familiales et sociales vers la radicalisation « hybride »

Article de Samuel Veissière, Janique Johnson Lafleur, Cindy Ngov, et al.

Paru dans la revue Dialogue, n° 244, juin 2024, pp. 83-99.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Idéologie, Radicalisation, Violence, Recherche, Famille, Montréal

Cet article s’appuie sur les résultats d’une étude menée en partenariat entre une équipe pluridisciplinaire de cliniciens en santé mentale de Montréal, spécialisés en intervention auprès de personnes attirées par ou engagées dans l’extrémisme violent, et une équipe de recherche qui documente et étudie les interventions de l’équipe. L’étude documente l’émergence de systèmes de croyances de plus en plus dystopiques, hétérogènes et violents, particulièrement chez les jeunes. La perte de confiance dans les institutions et un malaise autour des représentations et rôles de genre sont des thématiques récurrentes. Une analyse des dynamiques familiales et sociales dans les trajectoires de patients attirés par l’extrémisme violent suggère l’existence de processus traumatiques de quête de sens et d’appartenance qui font écho à des mécanismes de perte, de régression et de deuil. Les auteurs proposent de concevoir ce mécanisme comme un « deuil épistémique » qui pourrait aider à expliquer l’émergence d’idéologies hybrides dans le paysage de l’extrémisme violent.

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Deuil d’un enfant dans la famille : une prise en charge psychanalytique groupale comme issue possible ?

Article de Sandrine Guilleux Keller, Karin Aubry

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 103-121.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Deuil, Perte, Famille, Enfant, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Culpabilité, Thérapie familiale, Traumatisme

Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame ? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille ? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant.

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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