PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marie Naimi, Almuneda Sanahuja, Alexandra Vidal Bernard
Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 91-110.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Transmission, Fonction contenante, Traumatisme, Couple, Inconscient, Histoire familiale
Cet article s’intéresse au phénomène des violences conjugales en montrant l’intérêt de considérer l’articulation des enveloppes psychiques au niveau individuel, familial et « couplal ». Il met le projecteur sur les matériaux psychiques transmis de génération en génération, qui traversent ces contenants. Si certaines traces du passé sont conscientes et élaborées, d’autres demeurent inconscientes et empreintes de traumatismes. Par l’effet d’emboîtement des enveloppes psychiques et par le biais du nouage des alliances inconscientes, ces héritages négatifs se retrouvent impliqués dans les fondations du lien du couple. Une vignette clinique aide à comprendre le rôle des legs familiaux dans l’émergence d’agirs violents entre les partenaires amoureux et leur impact sur l’enveloppe psychique du couple. Les auteures esquissent enfin un modèle de structuration innovant du moi-peau du couple à partir de la théorisation de Didier Anzieu (1985).
Le couple est parfois bousculé lors de l’arrivée d’un enfant qui oblige à un réaménagement de l’héritage psychique et des alliances fondatrices de la conjugalité. Des résistances s’installent, surtout lorsque les liens se sont organisés pour immobiliser le réveil de souffrances générationnelles. Le cas singulier d’une difficile conception d’un enfant, présenté pour sa valeur paradigme, nous aide à comprendre le laborieux passage entre conjugal et parental. Nous verrons notamment comment un climat d’incestualité dans la famille ancienne va conduire à un rejet de la maternité. La thérapie de couple dès le désir d’enfant, puis la thérapie familiale au temps de la grossesse aident à comprendre les craintes ou les effrois ressentis à l’idée de devenir parent. L’analyse des mouvements transférentiels et contretransférentiels soutient ce travail et permet de penser les organisations défensives mobilisées face aux traumatismes mis sous silence par les familles d’origine.
Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 57-73.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Thérapie de couple, Conjoint, Narcissisme, Altérité, Conscience de soi, Inconscient, Séparation, Psychisme, Souffrance psychique
Cet article se propose d’éclairer les processus inconscients mobilisés dans la thérapie analytique du couple. Ceux-ci se centrent autour de deux axes : le pôle narcissique du lien et le pôle objectal du lien. Dans chacun de ces axes, la réflexion de l’auteur s’oriente sur les effets dans le couple des difficultés de séparation, de différenciation, de subjectivation et s’alimente de vignettes cliniques. La compréhension des difficultés de séparation psychique explique l’altération dans la rencontre de l’autre. L’article propose un éclairage sur le dispositif de thérapie en couple et son bénéfice.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 133-151.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Couple, Société, Culture, Violence, Tradition, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Inconscient, Conflit, Tunisie
Le courant intersubjectiviste en psychanalyse a imposé une représentation nouvelle du travail de subjectivation prenant en considération un sujet triple : de l’inconscient, du lien et de la culture. Dans le contexte tunisien actuel, les liens intersubjectifs se nouent et dénouent au gré d’une inévitable confrontation entre tradition et hypermodernité, ce qui met à rude épreuve identités et liens. Les couples et familles tunisiens sont affectés par des mutations vertigineuses politiques et sociales occasionnant des violences polymorphes. Cet article propose de montrer, vignette de couple à l’appui, comment la subjectivation ne peut se dérouler et se défaire de violence sans mettre en résonance conflits individuels, familiaux et sociétaux. C’est ainsi qu’il revient à la thérapie psychanalytique de couple et de famille d’accompagner la quête de nouveaux repères en minimisant le risque violent.
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 109-122.
Mots clés : Enfance-Famille, Groupe d'appartenance, Communauté, Couple, Psychanalyse, Inconscient
Comment travailler en commun sur un objet de travail qui soit commun mais ne soit pas réduit à de l’inconscient, de l’infantile, de l’identique pluri-individuel ? L’auteur, psychanalyste et thérapeute de couple, propose le recours au concept d’appartenance de la théorie des ensembles et concrètement, dans la pratique, à sa version subjective : le concept du partagé et du non partagé. Une façon de penser le commun du couple qui maintienne les différences et sa désorganisation parfois irréductibles, une façon de ne pas prendre notre désir inconscient d’unification du couple pour celui du couple. En recourant également à la notion de lien inconscient plutôt qu’à celle d’alliance inconsciente.
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-83.
Mots clés : Psychanalyse, Thérapie de couple, Inconscient, Groupe d'appartenance, Deuil, EHPAD, Institution, Mort, Soin, Couple, Gériatrie, Rire, Humour, Rêve, Filiation, Identité, Rencontre, Amour, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Thérapie familiale
Dans ce numéro seront abordées les évolutions cliniques et théoriques que traverse le travail psychanalytique en couple et notamment les thérapies de couple : évolution de leurs conditions de réalisation, de leurs motivations, formes nouvelles des relations amoureuses contemporaines, aide à la séparation, à la reprise de relations entre « ex », inhibitions sexuelles, familles « recomposées »... Ces évolutions nécessitent le développement de concepts spécifiques, originairement liés à l’intrapsychique, aux phénomènes groupaux et familiaux et leur extension : pathologie psychotique, processus identitaires inconscients, conflits du Moi et du Nous, ruptures, reprises, phénomènes d’emprise, passages à l’acte. Ce numéro traitera des bouleversements anthropologiques contemporains, souvent liés à une temporalité nouvelle modifiant la notion de durée. Le travail approfondi qui s’impose parfois en cure conjointe permettra de faire saisir les dimensions méthodologiques d’interventions thérapeutiques psychanalytiques, dans le cadre d’un transfert partagé entre les dimensions individuelles ou groupales.
Paru dans la revue Dialogue, n° 205, septembre 2014, pp. 11-84.
Mots clés : Rupture, Couple, Inconscient, Identité, Individu, TRANSSEXUALISME, Identité sexuelle, Exil, Génocide, Mort, Deuil, Identification, Temps
Au niveau des représentations communes, la figure de l'ex advient après une rupture, la rupture conjugale en étant l'archétype. Dans nos sociétés relationnelles, l'élection affective ne se limite pas au registre amoureux. Il existe d'autres ex que le partenaire sexuel, tous ceux dont les aléas de la vie nous séparent (déménagement, divorce, mobilité professionnelle, décès, etc.). Ceux qui ont été essentiels pour nous ou qui ont beaucoup compté à un moment de notre existence peuvent venir à nous manquer, plus ou moins profondément, que la rupture de la relation ait été voulue ou non. Alors de qui nous séparons-nous, mais aussi de quoi ? Nombreux sont les objets, voire les lieux, pouvant être investis affectivement au cours d'une vie (pays, habitation, souvenirs, travail, jeunesse, santé, certitudes, etc.) dont il faut un jour ou l'autre se détacher. Ce numéro interroge le devenir de ces ex en tous genres constitués de multiples relations et investissements électifs.