PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Benoît Coquard, Arthur Vuattoux
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 91-120.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Surveillant de prison, Jeune, Adolescent, Détenu, Sexualité, Rapport sexuel, Genre, Contrôle, Contrôle social
Enquêter sur les conditions d’une jeunesse sexuelle derrière les barreaux permet de se pencher sur le travail de contrôle que des adultes exercent de façon plus ou moins directe sur la sexualité des jeunes. À partir d’une enquête empirique menée par entretiens et observations dans différentes prisons françaises, on s’intéressera à la place des surveillant·e·s en détention dans la gestion quotidienne de la sexualité, qui permettra une description des modalités du contrôle carcéral sur la sexualité et l’intimité des jeunes détenu·e·s. Plus généralement, cet article propose de considérer la prison comme espace de maintien de l’ordre genré, y compris en tenant compte de la configuration spatiale des prisons et des rapports sociaux entre professionnel·le·s.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 2, 2021, pp. 203-230.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Adolescent, Santé mentale, Psychiatrie, Enfance en danger, Protection de l'enfance, Justice des mineurs, Trouble du comportement, Approche clinique, Ethnologie
Alors que les professionnels de l’enfance rejettent massivement l’introduction du trouble des conduites en France au cours des années 2000, la catégorie d’adolescents « difficiles » rencontre un succès et organise des actions institutionnelles. Elle repose sur des savoirs psychanalytiques sur les déviances et sur une critique de leur pathologisation. À partir d’une enquête ethnographique, cet article réexamine la notion de psychiatrisation. Plutôt que l’établissement d’une juridiction professionnelle, la psychiatrisation est ici une façon clinique de poser un problème commun. Elle permet de constituer des collectifs professionnels mais empêche une lecture sociale du problème.
Article de Julie Alev Dilmac, Giorgia Macilotti, Marion Desfachelles, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 3, septembre 2019, pp. 293-420.
Mots clés : Justice-Délinquance, Harcèlement moral, Internet, Technologie numérique, École, Adolescent, Recherche en sciences sociales, Enquête, Image, Vie privée, Image de soi, Intimité, Sexualité, Haine, Maltraitance psychologique, Prévention
Dans ce dossier thématique, il sera essentiellement question de « cyberhumiliation », terme désignant les attaques virtuelles par l’image et de l’image d’une personne sur Internet, attaques ayant pour but de remettre en question la réputation de la victime (Dilmaç, 2017). Privilégier le thème de la « cyberhumiliation » à celui du « cyberharcèlement » (terme plus communément usité dans la littérature scientifique) a pour avantage d’englober toutes les formes de vexation visibles sur la Toile, et non seulement de s’attacher aux agressions caractérisées par leur répétitivité, redondance qui viendrait renforcer l’aspect humiliant de l’acte.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 38, n° 3, pp. 259-284.
Mots clés : Placement, Adolescent, Stigmatisation, Foyer de l'enfance, Institution, Discrimination, Établissement social et médicosocial, Violence institutionnelle, GOFFMAN (ERVING)
Pour une société, la prise en charge d'individus qui ne rentrent pas dans le cadre de ses schèmes normatifs est d'une intense et perpétuelle complexité : nombre de personnes sont ainsi orientées dans des espaces clos n'ayant qu'une porosité réduite avec le monde extérieur. Le placement en institution médico-sociale (qui représente un de ces espaces clos) est une profonde source de stigmatisation qui implique des logiques de production pour ceux qui en sont les acteurs volontaires ou pas, et des logiques de gestion pour ceux qui la subissent. À partir d'une observation incognito dans un IMPro (Institut Médico-Professionnel), cet article tente de montrer comment la stigmatisation prend forme dans la vie sociale d'adolescents placés. Il mettra également l'accent sur les ressources dont ils disposent pour contrecarrer les effets du stigmate et protéger leur identité sociale.