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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Changer les pratiques pour sauver des vies. Ressorts et ambiguïtés des programmes d’accompagnement vers le soin mis en œuvre par des polices du Massachusetts face à la crise des opioïdes

Article de Elsa Vivant

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 45, n° 4, décembre 2021, pp. 613-644.

Mots clés : Santé-Santé publique, Toxicomanie, Addiction, Overdose, Drogue, Accompagnement, Opium, Prévention, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Police, Milieu urbain, Etats Unis d'Amérique, Boston

L’objet de cet article est d’analyser la mise en œuvre de programmes d’accompagnement des usagers de drogues vers le soin mis en œuvre par certaines polices municipales au Massachusetts. Il montre comment se sont construites ces nouvelles pratiques et comment les policiers ont été amenés à questionner l’efficacité de leurs méthodes habituelles. Face à une mort évitable, ils exercent leur compassion pour venir en aide aux usagers de drogues et leurs familles. Cette logique humanitaire se traduit par le déploiement de formes de coercition bienveillante incitant les usagers de drogues à faire le choix du rétablissement. De telles évolutions sont contingentes à la politique locale et à la disponibilité des ressources humaines, financières et sanitaires, confortant les inégalités territoriales. Les programmes coexistent avec une recherche de justice sociale et raciale. Ces deux logiques concurrentes concourent à requalifier les problèmes de drogues et d’addiction comme problèmes de santé publique et non de sécurité publique.

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Réforme de la police et policy transfer au Liban : traductions, convergences et concurrences dans un État divisé

Article de Leïla Seurat

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 4, Décembre 2020, pp. 597-632.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Réforme, État, Sécurité, Conflit, Institution, Organisation sociale, Liban

Cet article porte sur l’élaboration et la mise en œuvre de la réforme de la police au Liban depuis le retrait des troupes syriennes du pays en 2005. Il met en évidence la manière dont cette réforme ainsi que le transfert du community policing ont produit plusieurs concurrences entre différents types d’acteurs, aussi bien entre les bailleurs de fonds internationaux qu’entre les acteurs libanais. Inscrit dans les débats relatifs aux transferts de modèles et de référentiels policiers, il établit un lien entre la traduction de ces modèles et la concurrence : différents acteurs policiers se sont en effet alignés sur des modèles divergents de policing prônés par les bailleurs de fonds internationaux, les uns défendant un hard policing, les autres une police désarmée. Ces traductions/ concurrences ne sauraient pourtant cacher l’existence de convergences autour du community policing comme moyen de lutter contre la « radicalisation » islamiste, lui-même porteur de nouvelles traductions.

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Quand psychologues et policiers jugent ensemble : le recrutement des gardiens de la paix en France

Article de Frédéric Gautier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 41-75.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Recrutement, Psychologue, Entretien, Sélection

L’épreuve d’entretien, qui constitue une étape cruciale du dispositif de recrutement des gardiens de la paix, conduit des psychologues et des policiers à collaborer pour sélectionner les candidats. Par-delà les différences de statuts, les jeux d’appropriations croisées des catégories d’entendement d’un groupe par l’autre comme les modes dominants d’apprentissage du rôle, produisent une forme d’indifférenciation des exigences à l’égard des recrues, des conduites lors de l’épreuve et des manières de juger. Cette convergence interroge sur la spécificité de la contribution de la psychologie au dispositif de recrutement des policiers.

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Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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Comprendre le dépôt de plainte des victimes de viol : facteurs individuels et circonstanciels

Article de Camille Vanier, Aurélien Langlade

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 3, septembre 2018, pp. 501-533.

Mots clés : Justice-Délinquance, Viol, Enquête, Victime, Typologie, Décision, Justice, Non-recours, Police, Abus sexuel, Crime sexuel, Sociologie, Plainte

Le viol est une atteinte qui présente une particularité très intéressante pour la recherche dans la mesure où il s’agit de l’infraction sexuelle la plus grave et la plus traumatisante pour la victime, mais pour autant, du crime le moins rapporté aux autorités. Réalisée à partir de l’enquête de victimation française, cette étude a pour objectif d’apporter des éléments d’explication sur la décision de déposer plainte ou non à la suite d’un viol. Des analyses en régression logistique ont notamment permis de révéler que les déterminants du dépôt de plainte pour un viol hors ménage pouvaient être différents de ceux pour l’intra-ménage.

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Quarantième anniversaire : une vague de jeunes chercheurs

Article de Florent Castagnino, Julien Larregue, Kamel Boukir, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 1, mars 2018, 239 p..

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Chercheur, Objet de recherche, Criminologie, Contrôle, Trafic de drogue, Police, Criminalité, Réseau, Comparution immédiate, Prison, Détenu, Participation

Déviance & Société a choisi d’organiser un concours pour les jeunes chercheurs, ceux qui ont soutenu leur thèse postérieurement au 1er janvier 2011 ou qui sont encore en train de la rédiger. Manifestement, l’initiative a trouvé un écho : le Groupe de travail a reçu 17 propositions. Dix articles ont passé la phase d’admissibilité...

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Médecins légistes et policiers face aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles

Article de Océane Pérona

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 3, septembre 2017, pp. 415-443.

Mots clés : Justice-Délinquance, Abus sexuel, Victime, Expertise médicale, Police, Pratique professionnelle, Expertise judiciaire, Interaction, Enquête, Entretien

Cet article s’intéresse aux expertises médico-légales des victimes de violences sexuelles et aux relations entre les policiers demandeurs de ces rapports et les médecins légistes qui les rédigent. Notre analyse distingue deux situations : celles où le certificat médical fait état de constats de lésion, et celles où le certificat ne constate aucune lésion physique. Cette dernière situation met à l’épreuve les rapports entre policiers et médecins légistes, et montre que chacun des deux groupes professionnels entretient des rapports différents à la victime.

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Diversité limitée. Jeunesses populaires et éducation à la citoyenneté dans les quartiers de la "Politique de la ville"

Article de Sylvain Bordiec

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité

Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».

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L’évolution des polices municipales en France : une imitation des polices d’État vouée à l’échec?

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 239-271.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Commune, Organisation, Stratégie, Sécurité, Évolution, Modèle, État, France, Marseille

Les polices municipales font un retour remarqué sur la scène policière, dans l’organisation des municipalités et dans le débat public en France depuis les années 1980. Les effectifs cumulés des différentes catégories d’agents municipaux de sécurité dépassent désormais 30 000 personnes, réparties dans environ 3500 communes. Si cette évolution a correspondu à partir des années 1970 à une forte demande de police de proximité de la part des élus locaux, elle se poursuit de nos jours dans une dynamique souvent différente. Derrière un modèle « complémentariste » par rapport aux forces d’État, se profile dans de nombreuses villes un modèle « substitutif ». Ce dernier a été encouragé d’abord par certains maires ayant fortement politisé la question de la sécurité locale. Depuis le tournant sécuritaire des années 2000, amplifié encore par les attentats ayant frappé la France en 2015 et 2016, ce modèle substitutif est désormais encouragé à certains égards par l’État lui-même. Après avoir détaillé cette évolution, l’auteur examine le cas de la ville de Marseille, qui a opéré en 2012 une profonde réforme de sa police municipale, l’engageant volontairement dans le modèle substitutif. Il en propose un bilan montrant les limites de cette stratégie pour les municipalités.

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L’offre informelle de la sécurité publique au Bénin : l’instrumentalisation des groupes d’autodéfense par l’État

Article de Issifou Abou Moumouni

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 1, mars 2017, pp. 91-119.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sécurité, Privatisation, Police, Légitimité, Statut juridique, État, Bénin

En dépit de leurs inestimables contributions dans la lutte contre les braqueurs, les Dambanga du Bénin sont en quête permanente de légitimité juridique et leur statut varie selon les segments de l’État. La présente étude interroge les stratégies quotidiennes développées par les Dambanga pour revendiquer leur reconnaissance légale dans le système sécuritaire au Bénin. Elle tente ainsi de dépasser les débats habituels relatifs aux relations entre le vigilantisme et l’État en intégrant les préoccupations liées aux stratégies des acteurs pour négocier leur reconnaissance officielle. Les résultats montrent que les acteurs étatiques adoptent des attitudes opportunistes consistant à accepter ou interdire ces groupes selon les circonstances.

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