En service de néonatologie, la puéricultrice prend en soins des nouveau-nés prématurés et/ou porteurs de pathologies graves. Elle est donc présente au début de la vie, et parfois durant les derniers instants des enfants en soins palliatifs. Les soins ont alors pour seul objectif d’assurer le confort de l’enfant et de lui apporter la meilleure qualité de vie possible. L’évaluation et l’observation globale de la puéricultrice permettent de proposer un accompagnement individualisé et adapté à l’enfant et à sa famille.

La recherche en puériculture est désormais en plein essor. Et pour cause, les sujets à traiter dans notre champ d'expertise sont nombreux, comme le montre l'enquête recensant les problématiques des puéricultrices réalisée par l'Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants. Nous assistons, ces dernières années, à une prise de conscience par la profession de l'intérêt de publier les travaux de recherche des puéricultrices. Ce dossier en donne un aperçu avec la présentation de recherches dans le domaine des services de protection maternelle et infantile, de la néonatalogie ou des urgences pédiatriques? Ce développement de la recherche en puériculture a même abouti l'an dernier à la création de la Société de recherche des infirmières puéricultrices.

La synchronie entre la mère et l’enfant, capacité maternelle à répondre de manière adéquate aux besoins exprimés par le nouveau-né, est essentielle au neurodéveloppement de l’enfant, en particulier s’il naît prématuré. Si l’ocytocine et le cortisol contribuent de façon majeure à la mise en place du lien mère-enfant, de multiples facteurs anté-, péri- et post-partum sont susceptibles de perturber cette relation essentielle. La méthode kangourou, l’allaitement maternel et les programmes de soutien à la parentalité diminuent l’anxiété et la dépression parentales et favorisent le développement cognitif de l’enfant né prématurément.