Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 8 sur un total de 8

Votre recherche : *

La "voie royale" ? Note de recherche sur les dynamiques d’accès aux fractions supérieures de l’espace social français

Article de Pierre Bataille, Julie Falcon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 245, décembre 2022, pp. 36-61.

Mots clés : Mobilité sociale, Inégalité, Enseignement supérieur, Diplôme, Emploi, Enquête, Fonction publique

L’appréciation de la mobilité sociale et de l’ouverture des élites en France se concentre habituellement sur l’accès des élèves de milieux populaires aux concours des grandes écoles les plus prestigieuses – et ce d’un point de vue politique et scientifique. On tend ainsi à négliger combien les inégalités se reconstituent une fois franchies les portes de ces établissements prestigieux. En analysant les devenirs professionnels des diplômé·es du supérieur français né·es entre 1918 et 1972 à partir de l’exploitation de la série des enquêtes Emploi de l’INSEE, nous proposons de nuancer l’idée selon laquelle l’accès aux grandes écoles serait la « voie royale » pour atteindre les positions supérieures de l’espace social français. Les analyses menées ici nous amènent à montrer combien la fonction publique a pu représenter un refuge pour les ancien·nes élèves de très grandes écoles issu·es de milieux populaires – et combien l’appétence pour le privé chez les ancien·nes élèves de grandes écoles est davantage le fait des élèves les mieux dotés socialement. Ce faisant, elles pointent l’heuristique du croisement entre deux champs sociologiques qui s’ignorent trop souvent encore : la sociologie de la mobilité sociale et la sociologie des élites.

Accès à la version en ligne

Passer à Shanghai : mobilité géographique et déplacement social d’une jeunesse française qualifiée

Article de Aurélia M. Ishitsuka

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 238, juin 2021, pp. 42-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Jeune, Classe sociale, Bourgeoisie, Mode de vie, Immigré, Mobilité sociale, Shanghai

À partir d’une enquête ethnographique, l’article rend compte de l’expérience de déplacement social vécue par une jeunesse française qualifiée à Shanghai. Il montre que la mobilité géographique procure aux étudiant·e·s, stagiaires et jeunes diplômé·e·s un sentiment partagé d’élévation sociale car elle les rapproche des adultes installé·e·s des classes supérieures mondialisées. L’analyse donne à voir comment les jeunes Français·e·s adoptent un mode de vie luxueux qui leur restait inaccessible en France et se livrent à un jeu social d’anticipation des positions aspirées en passant pour expatrié·e·s dans les espaces de loisirs sélectifs de la ville globale chinoise. À travers le concept de passing, l’article révèle que si la migration temporaire offre aux jeunes gens des opportunités d’ascension sociale, le coût à payer est l’anxiété du faussaire qui sait son statut acquis difficilement rapatriable.

Enfiler les gants de la respectabilité : accumulation et usages du capital culturel dans les quartiers populaires (France/États-Unis)

Article de Akim Oualhaci

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 56-75.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Quartier, Socialisation, Mobilité sociale, Identité culturelle, Sport de combat, Enquête, Analyse comparative, Ethnométhodologie, Violence, Corps, Santé, Etats Unis d'Amérique, France

À partir d’une enquête ethnographique dans deux salles de boxe situées dans des quartiers populaires en France et aux États-Unis, cet article montre en quoi la socialisation à la boxe relève d’une transmission de capital culturel. La proximité sociale entre entraîneurs et boxeurs facilite le travail de socialisation de ces derniers qui s’engagent dans une transformation de soi indissociablement corporelle et culturelle. En retour, l’accumulation de capital culturel produit des effets différenciés sur les espaces sociaux étudiés. L’ethnographie comparée met en lumière des points de convergence et de divergence dans les principes constitutifs de la stratification sociale des jeunesses populaires racisées en France et aux États-Unis. L’analyse du processus d’accumulation du capital culturel montre en quoi les destins sociaux possibles divergent pour les boxeurs aux États-Unis et en France : pour les premiers, ce processus ouvre davantage d’espoir de mobilité sociale et résidentielle ; pour les seconds, il donne plus accès à des statuts locaux.

Accès à la version en ligne

Des "Blancs honoraires" ? Les trajectoires sociales des Portugais et de leurs descendants en France

Article de Margot Delon

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 228, juin 2019, pp. 4-28.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Personne issue de l'immigration, Représentation sociale, Enquête, Classe sociale, Bidonville, Mobilité sociale, Racisme, Portugal, Champigny

Peu étudiés, les immigrés et descendants d’immigrés portugais occupent une position originale dans les dynamiques de stratification en France. Disposant de capitaux économiques, ils accèdent plus rarement aux positions les plus dominantes sur les marchés des titres scolaires et de l’emploi. À partir d’une enquête par entretiens, observations, archives et statistiques, l’article décrit les trajectoires socio-résidentielles de ce groupe afin de saisir les processus de racialisation ainsi que les hiérarchies auxquelles ils contribuent, relativement à d’autres groupes issus de l’immigration. À ces fins, la catégorie de "Blanc honoraire", créée dans le contexte étasunien, est employée pour rendre compte de l’importance des groupes intermédiaires dans les hiérarchies ethno-raciales. Cette catégorie permet de saisir tant le privilège dont bénéficient les personnes d’origine portugaise relativement aux minorités coloniales et postcoloniales que le caractère ambigu et précaire de ce privilège. Pour être effectif, ce dernier suppose en effet l’adhésion et la reproduction des attentes du groupe dominant, notamment en ce qui concerne le fait de se distinguer de groupes stigmatisés. L’étude de la façon dont ce privilège a été en partie construit par les politiques de l’immigration et de l’habitat précaire dans l’après-guerre montre également combien la racialisation est loin d’avoir été linéaire et uniforme. Ce processus a créé des conditions de socialisation congruentes avec certaines aspirations migratoires des familles dans les bidonvilles, ce qui a durablement structuré les trajectoires et les manières de se positionner des personnes qui y ont grandi.

Accès à la version en ligne

Capital social et migration

Article de Hugo Bréant, Sébastien Chauvin, Ana Portilla, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 225, décembre 2018, pp. 4-100.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Statut social, Réseau, Inégalité, Mobilité géographique, Scolarité, Sociabilité, Religion, Groupe d'appartenance, Retour au pays, Mobilité sociale, Sayad (Abdelmalek), Russie, Suisse, Etats Unis d'Amérique, Sénégal, Algérie

Accès à la version en ligne

Plages, territoires contestés

Article de Jennifer Bidet, Elsa Devienne, Isabelle Bruno, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 218, juin 2017, pp. 4-103.

Mots clés : Territoire-Logement, Tourisme, Laïcité, Commune, Législation, Privatisation, Économie, Vacances, Immigré, Mobilité sociale, Couple mixte, Los Angeles, Var, Brésil, Algérie, Tanzanie

Les arrêtés municipaux pris durant l’été 2016 afin de réglementer les tenues vestimentaires sur les plages de certaines communes du sud de la France ont rappelé que les plages, espaces touristiques par excellence, sont au centre de rivalités et de luttes pour contrôler qui y a accès, selon quelles normes et à quel prix. Au cours du XXe siècle, la démocratisation du tourisme balnéaire, l’urbanisation rapide des littoraux et la fragilisation des espaces côtiers ont conféré à l’espace « plage » une valeur croissante, aussi bien économique que symbolique.
L’ambition de ce dossier est de se démarquer des approches de la plage en sciences sociales qui se sont contentées d’en faire un espace à part autorisant la suspension des rapports sociaux. À rebours d’une telle vision, il s’agit ici de politiser la plage, c’est-à-dire de comprendre la manière dont cet espace particulier peut être approprié par certaines fractions de l’espace social au détriment d’autres. Logiques politiques, économiques, environnementales et sociales s’articulent pour faire de cet espace littoral un enjeu de luttes entre groupes sociaux au croisement des rapports sociaux de classe, de sexe et de « race ». Depuis le début du XXe siècle, le relâchement progressif des codes vestimentaires sur cet espace a fait de la plage un territoire propice aux interactions sexualisées, venant révéler et rejouer les rapports sociaux de sexe – ceux-ci concernant aussi bien les relations entre femmes et hommes que la stigmatisation de sexualités jugées déviantes. L’appropriation privée de portions du littoral et leur utilisation comme critères de valorisation d’opérations immobilières soulignent à quel point ces espaces sont un enjeu de luttes entre groupes sociaux aux ressources économiques inégales. Par ailleurs, destination aujourd’hui privilégiée de séjours touristiques générant des circulations internationales de vacanciers, cet espace porte en lui la capacité à faire se rencontrer des groupes sociaux appartenant à différentes hiérarchies sociales nationales, mais aussi des groupes construits comme antagonistes dans les rapports sociaux de « race » c’est-à-dire construits sur une différence supposée d’origine rapportée à des critères indistinctement culturels et phénotypiques.
Cette ambition est portée par un dossier pluridisciplinaire dont le propos est ancré dans des terrains nationaux contrastés. Analyse historique de la mise en place d’une législation spécifique sur les plages californiennes ou de l’éviction des populations africaines américaines du littoral de la côte Est des États-Unis, étude des luttes de pouvoir politique et économique dans l’appropriation du littoral de Saint-Tropez ou du Nordeste au Brésil, analyse des interactions à la plage comme révélateur de formes de mobilité sociale articulées à des processus de racialisation des différences sociales à Zanzibar ou en Algérie, tels sont les différents modes d’entrée pour penser la plage comme territoire contesté.

Accès à la version en ligne

Mobilité sociale et ségrégation à athenes : formes de séparatisme social dans un contexte de mobilité spatiale réduite

Article de Thomas MALOUTAS

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 184, septembre 2010, pp. 2-21.

Mots clés : Urbanisme, Mobilité sociale, Mobilité géographique, Inégalité, ATHENES

La ségrégation est une forme de séparatisme social produite par la discrimination ouverte ou par l'agrégation des choix de localisation résidentielle. Un environnement de haute mobilité sociale et de régulation libérale de l'allocation du logement favorise la ségrégation à travers la mobilité résidentielle induite par la mobilité sociale et le triage spatial qui en résulte. L'exemple d'Athènes montre que, même quand ces conditions ne sont pas réunies, le séparatisme social prend des formes différentes qui peuvent aussi neutraliser les effets bénéfiques escomptés de la mixité sociale : ce n'est pas la distance spatiale qui génère la distance sociale, elle est plutôt un moyen par lequel celle-ci se reproduit. Par ailleurs, les inégalités générées par cette ségrégation ne figurent pas sur l'agenda politique athénien, qui a laissé la structure socio-spatiale traditionnelle de la ville se déliter progressivement avec les choix de localisation résidentielle des couches moyennes et supérieures.

url

Les "community collèges" américains et la politique de l'inégalité

Article de Steven BRINT, Jérôme KARABEL, Marie France ESSYAD

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 8687, janvier-mars 1991, pp. 69-84.

Mots clés : Enseignement supérieur, Formation professionnelle, Politique de formation, Reproduction sociale, Mobilité sociale, Mouvement social, État, Classe sociale, ETATS UNIS D'AMERIQUE, 1940-1980