PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Danyka Therriault, Jean Pascal Lemelin, Jean Toupin, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 507-524.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Attachement, Adolescent, Trouble du comportement, Relation enfant-parents, Amitié, Genre
Plusieurs études montrent une relation entre l’insécurité d’attachement et les comportements extériorisés dee enfants et adolescents (Fearon, Bakermans-Kranenburg, van IJzendoorn, Lapsley & Roisman, 2010 ; Madigan, Brumariu, Villani, Atkinson & Lyons-Ruth, 2016). Cependant, moins d’études ont porté, au cours des dernières années, sur la relation entre la qualité de l’attachement et les problèmes de comportement qui atteignent le seuil clinique, soit les troubles du comportement (TC) (DeKlyen & Speltz, 2001 ; Theule, Germain, Cheung, Hurl & Markel, 2016). Par ailleurs, peu d’études ont considéré le fait que cette relation pourrait varier en fonction du sexe de l’enfant (Constantino et al., 2006) et de la relation d’attachement étudiée, plus précisément du fait que l’on s’intéresse à l’attachement aux parents ou à l’attachement aux pairs. L’objectif de l’étude est d’examiner si la présence d’un trouble du comportement cliniquement significatif durant l’enfance est associée à la qualité des relations d’attachement aux parents et aux pairs à l’adolescence en fonction du sexe de l’adolescent. Afin d’atteindre l’objectif, quatre groupes d’adolescents sont comparés sur la base de leurs scores moyens d’attachement aux parents et aux pairs (garçons et filles avec et sans TC à l’entrée dans l’étude). Cinq cents jeunes adolescents (238 filles) ont été recrutés dans les écoles, incluant des élèves réguliers et des élèves qui reçoivent des services pour TC. L’attachement (score global, confiance, communication, aliénation) a été mesuré par l’Inventaire d’attachement aux parents et aux pairs (IPPA ; Armsden & Greenberg, 1987). La présence d’un TC à l’entrée dans l’étude a été établie à partir du seuil clinique aux échelles inspirées des critères du DSM-IV-TR (American Psychiatric Association, 2000) pour le problème des conduites et le problème d’opposition avec provocation (ASEBA, Achenbach & Rescorla, 2001) complétées par le parent, généralement la mère, et l’enseignant. Les résultats montrent que les filles avec TC obtiennent des scores d’attachement aux parents significativement inférieurs par rapport aux trois autres groupes alors que les garçons avec TC rapportent des relations d’attachement plus difficiles avec leurs pairs, toujours en comparaison avec les trois autres groupes. Les résultats supportent l’hypothèse d’une relation significative entre la qualité des relations d’attachement et l’historique de TC, variant selon le sexe de l’adolescent et de la relation d’attachement examinée (parents vs pairs).
Le premier objectif de cette recherche était d’apporter un soutien empirique à un modèle tridimensionnel de la perception qu’ont les adolescents de la relation avec leur camarade de classe préféré. Les trois dimensions étaient : l’attachement émotionnel au camarade, le sentiment qu’il serait prêt à apporter son aide pour réussir une activité scolaire, et le fait de s’attendre à ce qu’il offre son soutien en cas d’agression par d’autres élèves. Le deuxième objectif était de tester des hypothèses concernant les facteurs de variation de cette perception. Dans le cadre d’une enquête nationale, un échantillon représentatif des élèves français en classe de 3e, âgés en moyenne de 15 ans et 4 mois, a répondu à un questionnaire destiné à évaluer cette perception. Une analyse factorielle confirmatoire (AFC) indique que le modèle tridimensionnel est bien ajusté aux réponses des élèves. Les trois sous-échelles sont positivement mais modérément inter-corrélées. Une analyse multivariée de la variance a révélé que la relation avec le camarade de classe préféré est mieux perçue par les filles que par les garçons, qu’elle est évaluée à un niveau plus élevé lorsque ce camarade est le meilleur ami en dehors du collège et aussi lorsque cette préférence n’est pas trop récente.
Article de Isabelle Néault, Louise Cossette, Kim Houle, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 179-198.
Mots clés : Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Émotion, Nourrisson, Adolescent, Relation enfant-mère, Maternité
Les interactions de l'enfant avec ses proches et les pratiques parentales jouent un rôle crucial dans le développement de la régulation des émotions. De faibles compétences parentales, comme on en observe parfois chez les mères adolescentes, pourraient donc constituer un important facteur de risque.
Article de Lucie HERNANDEZ, Nathalie OUBRAYRIE ROUSSEL, Yves PRETEUR
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2014, pp. 135-157.
Mots clés : Adolescent, École, Valeur, Groupe d'appartenance, Affirmation de soi, Conformisme, Échec scolaire
L'adolescent se trouve face à une double contrainte : le besoin de conformité extrême au groupe pour se sentir soutenu et reconnu, et la recherche d'indépendance face aux pressions du groupe, pour s'affirmer et s'autonomiser. Confrontés à ce paradoxe, comment les adolescents vont-ils se positionner dans leur relations aux pairs et dans leurs rapports à l'école ?
Paru dans la revue Enfance, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 303-322.
Mots clés : Psychologie cognitive, Émotion, Adolescent, Trouble du comportement
Cette recherche examine les liens entre les humeurs et les expériences métacognitives chez les adolescents présentant des troubles de la conduite et du comportement.