PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
En France, les politiques de santé publique en psychiatrie visent à l’inclusion sociale et à la mise en place de projet pour les patients souffrant de troubles psychotiques. La possibilité de s’inscrire dans des projets dépend de la capacité à investir de la temporalité psychique. Elle suppose d’investir le temps chronométrique qui doit pouvoir se lier à une représentation subjective et affectée du temps. Néanmoins, chez les patients psychotiques, les capacités de liaison apparaissent particulièrement mises à mal par les processus de déliaison. Ainsi, nous nous interrogeons sur la nature de l’investissement du temps chez ces patients. Nous proposons en premier lieu un aperçu de la littérature psychanalytique et psychiatrique sur le concept de temporalité psychique. La littérature montre que si certains patients inhibés ont une représentation figée du temps, d’autres patients investissent une représentation confuse ou désorganisée de la temporalité. Afin d’illustrer nos propos nous avons souhaité étudier l’investissement de la temporalité dans le protocole de Rorschach et de TAT d’Élise, une patiente schizophrène. Chez cette patiente, l’utilisation des processus primaires semble lui permettre d’investir une temporalité dynamique et vivante. D’une part, ils organisent une rythmicité entre l’organisation et la désorganisation de la pensée. D’autre part, ils lui permettent une alternance entre un passé lié à des affects mélancoliques et un futur marqué par les mouvements maniaques. Enfin les processus primaires semblent avoir permis l’inscription en souvenir d’une idée délirante.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 18-25.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Psychose infantile, TED, Autisme, Hôpital de jour, Espace, Psychose
L’auteur aborde la dimension psychopathologique des psychoses infantiles (TED, F84) depuis le dispositif d’un hôpital de jour pour adultes à partir de 16 ans, accueillant principalement des schizophrènes. Après un détour historique et terminologique autour de l’autisme et de l’autoérotisme, l’auteur revient sur la clinique d’un envahissement massif de l’espace-temps institutionnel et de débordements physiques inépuisables ainsi que sur les modalités de leur traitement. Pour conclure sur les confins cliniques entre psychose infantile et psychose de l’adulte.
Dans cet article, Salomé a essayé de dire et de décrire à travers l’image du chewing-gum ce qu’était pour elle l’écriture à ce moment-là et de partager sa vision du travail en thérapie, du lien. Vision aussi de l’expérience d’écriture du livre Salomé et son psychiatre avec Christophe Chaperot. Le psychiatre de Salomé donne ici sa propre version de cette étrange expérience d’écriture à deux, avec sa patiente et durant la thérapie. Il y témoigne de son désarroi, mais aussi de l’intensité dangereuse de ce mode de dualisation, que l’on retrouve dans toutes les formes de thérapie peu ou non codifiées.
Dans un premier temps, nous allons essentiellement nous focaliser sur les apports des pionniers de la thérapie familiale, sur les plans mondial (G. Bateson) et européen (M. Selvini Palazzoli). La cohérence des différentes théories et leurs écueils ont permis d’évoluer d’une thérapie de la famille à une thérapie avec la famille, actrice de premier plan. Une situation clinique illustre la pertinence toujours actuelle de ces conceptions et leur complémentarité. Le deuxième temps de cet article se veut essentiellement pratique.
L'émergence de la la schizophrénie marque un bouleversement pour le jeune patient et son entourage. La recherche montre que la longue phase prodromique ouvre la possibilité d'actions préventives pour limiter et retarder l'évolution des troubles. Dans ce champ de l'intervention précoce, il s'agit de soigner sans diagnostic certain... mais pas sans évaluation. Concrètement, il faut dès que possible instaurer une prise en charge multidisciplinaire adaptée au stade évolutif de la maladie, ce qui pose entre autres la question de l'accès aux soins des adolescents.
Inspiré par les traditions bouddhiques, la méditation de pleine conscience (Mindfulness) consiste à garder une conscience éveillée à la réalité présente. En psychiatrie, cette pratique est indiquée en particulier dans la dépression récurrente et l'anxiété, mais aussi, avec quelques adaptations, pour soulager des symptômes psychotiques. Cette intervention nécessite une solide formation et l'engagement du soignant dans une pratique méditative personnelle. Repères cliniques et applications.