Article de Olivia Mercier, Elisabetta Bucolo
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 137-155.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Commerce, Empowerment, Pauvreté, Solidarité, Groupe, Émancipation, Précarité, Insertion sociale, Économie
Le travail social fait l’objet de critiques qui soulignent ses carences et le besoin de repenser l’action sociale dans la mesure où elle est susceptible de priver les personnes de leur force de proposition et d’initiative. Un ensemble de pratiques citoyennes propose un changement de paradigme et s’inscrit dans le sillage de l’action communautaire. Il s’agit de démarches d’action collective qui relèvent d’une logique d’empowerment par la valorisation des ressources des personnes, des groupes, des communautés. C’est une action politique, levier pour le pouvoir d’agir des plus pauvres et des exclus, capable d’appuyer le déploiement de formes inédites d’organisation et de solidarité issues de collectifs citoyens qui viennent questionner le travail social. Cependant, l’action communautaire reste difficile à cerner car elle agit dans plusieurs domaines et s’exprime sous différentes formes. Pour cette raison, nous nous sommes intéressées à une pratique spécifique, celle des biffins en Île-de-France, de l’Association de marché écologique individuel organisé de la récupération (AMELIOR). Elle favorise une forme d’insertion renouvelée, ainsi non seulement les biffins s’auto-organisent mais ils revendiquent des droits dans une visée d’émancipation par l’occupation d’espaces socio-économiques dont ils sont généralement exclus. Nous questionnerons ainsi l’impact de l’action communautaire des biffins sur les pratiques et le cadre du travail social.
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Article de Christian FOURNIVAL
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 94, juin 2014, pp. 131-136.
Mots clés : Pauvreté, Exclusion sociale, Économie, Récit de vie, Travail social
"La pauvreté ne cesse de s'amplifier bien au-delà du concept qui permet de la définir. Elle génère des préoccupations et semble pour certains économistes s'apprécier en termes de coûts. Elle révèle les soubassements de notre société avec ses seuils comptables et une condition, pour ceux qui la vivent, révélatrice d'endémie, de ruptures, de rejets, d'incapacité ... Leur parole doit être écoutée et considérée. Ce qui est bon pour eux n'est plus suffisant : il faut faire avec eux et les récits de vie sont, en ce sens, précieux. Porteurs de valeurs sûres, les pauvres ne sont pas dans un fatalisme social et économique : le croche-pied à une condition humaine inacceptable est réalisable."
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Article de Philippe VAN PARIJS
Paru dans la revue Forum (revue de la recherche en travail social), n° 144, juin 1990, pp. 29-42.
Mots clés : Allocation compensatrice, RMI, Politique sociale, Pauvreté, Économie, Justice