Article de Tina Stahel
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 23-38.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Harcèlement moral, Établissement scolaire, Approche systémique, Groupe, Violence, Agression, Répétition, Prévention, Agresseur, Victime
Le harcèlement entre élèves en milieu scolaire est toujours plus représenté comme un phénomène de groupe. Plus particulièrement dans une logique systémique, l'utilisation d'agressions répétées à l'encontre d'un.e ou des camarades jugé.e.s comme "différent.e.s" est une solution trouvée par les élèves pour réguler leurs relations et, plus généralement, maintenir l'homéostasie au sein de leur système des pair.e.s. Trois mille deux cent soixante élèves âgé.e.s de 12 à 14 ans ont été interrogé.e.s par e-questionnaire et focus groupes afin de mieux appréhender le contexte de groupe duquel émerge le harcèlement et la place accordée aux élèves témoins dans ces situations. Les résultats montrent, entre autres, que ces élèves préfèrent renforcer ou imiter les violences exercées envers un.e ou des pair.e.s stigmatisé.e.s, plutôt que de les soutenir ou de les aider. Ils/elles peuvent également relativement facilement devenir auteur.rice.s ou victimes dans une même situation de harcèlement ou au fil de leur scolarité.
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Article de Philippe Robert
Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 63-74.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Violence, Formation, Université, Transmission, Sujet, Groupe, Institution, Psychanalyse
La formation interroge de façon paradigmatique les croisements entre réalité interne/réalité externe et entre le sujet et le groupe. La formation convoque ainsi les processus de transmission censés permettre une véritable appropriation par le sujet. Il peut exister une forme de violence intrinsèque dans ce processus, éventuellement majorée par des fonctionnements institutionnels défavorables. Le socius pouvait partiellement les contenir en permettant leur inscription. Avec l’affaiblissement des métacadres, la violence se renforce plus qu’elle ne se lie. L’université, avec ses groupes d’appartenance, ses conflits de territoire, ses impasses administratives…, peut être, au moins partiellement, une illustration de cette perte de sens.
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Article de Frédérik Guinard
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 89-117.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Apprentissage, Trouble du comportement, Théâtre, Médiation éducative, Difficulté scolaire, Groupe, Plaisir
Cet article se propose d’interroger les fluctuations des modalités d’investissement des enfants en difficultés d’apprentissage. Au travers du cas d’un enfant de 10 ans et du récit clinique de sa participation à un groupe à médiation théâtrale, les singularités de la pratique auprès d’enfants troublés dans leurs apprentissages sont mises en évidence, notamment les peurs d’apprendre et les inhibitions que recouvrent ces fonctionnements psychiques caractérisés par la mise en place d’aménagements défensifs importants contre le surgissement d’angoisses ou d’éprouvés de tristesse. Dans le cadre de dispositif à médiation, est observée et analysée la manière dont des affects de plaisir/déplaisir sont retrouvés et partagés dans ces espaces symbolisants. De l’engouement à l’enjouement, sont repérées les différentes déclinaisons des expériences ludiques qui se vivent et se partagent dans la dynamique groupale. Cet article met au travail l’hypothèse selon laquelle les plaisirs de jouer et de faire semblant sont liés au déploiement de la créativité chez l’enfant et à la relance de ses capacités méta-représentatives et associatives.
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