PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Qu'est-ce-qui définit le soin en psychiatrie ? Comment le soignant doit-il accueillir le patient ? La schizophrénie le confronte à "l'inquiétante étrangeté" liée à la pathologie. L'auteur aborde les différentes dimensions de la relation humaine, au cœur du soin, dans le contexte si particulier de la psychiatrie et des soins contraints.
Article de Patrick Ange Raoult, Roland Coutanceau, Pierre Ludovic Lavoine, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 207, avril 2016, pp. 27-83.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jalousie, Affectivité, Couple, Pathologie, Paranoïa, Violence conjugale, Fratrie, Amour, Narcissisme, Abandonnisme, Entreprise, Management, Émotion, Psychothérapie, Relation femme-homme, Ethnologie, Sociologie, Approche clinique
La jalousie est un sentiment complexe et fréquent. Si elle trouve sa place dans le lien amoureux, elle est aussi présente dans les rapports amicaux, professionnels et familiaux, en particulier fraternels. Dans le couple, elle peut stimuler la relation ou au contraire, quand elle est pathologique, engendrer tension, violence conjugale ou passage à l'acte criminel. La clinique de la jalousie traverse tout processus psychothérapique et en constitue parfois le centre.
Article de Céline Braconnier, Jean Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 17-44.
Mots clés : Lien social-Précarité, Élection, Vote, Abstention, Participation
Cet article établit pour la première fois à l’échelle nationale, à partir d’un échantillon représentatif de quelque 40 000 inscrits dont on croise l’adresse de résidence et l’adresse d’inscription, l’ampleur et la sociologie de la mal-inscription électorale. Il montre, en prenant appui sur les scrutins de 2012, qu’elle affecte à cette date 6,5 millions d’inscrits, et frappe en particulier les catégories les plus mobiles, notamment les étudiants et les cadres supérieurs, dont elle contrarie les prédispositions à la participation électorale. Il démontre, à partir de l’analyse des pratiques effectives de participation, que le fait de ne pas être inscrit dans le bureau de vote de sa commune de résidence multiplie par trois les risques d’être un abstentionniste constant.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-1, janvier-mars 2016, pp. 45-70.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Enquête, Méthodologie, Sexualité, Relation duelle
La sexualité, conçue comme un ensemble de gestes et de mots engageant les corps et les imaginaires sexualisés susceptibles d’être échangés entre l’enquêteur·trice et l’enquêté·e, recouvre des enjeux de méthode importants en sociologie : ses manifestations empêchent ou favorisent des enquêtes de terrain, en ponctuent certaines d’incidents plus ou moins graves ; les craintes qu’elle suscite souvent sont susceptibles d’agir sur la construction de l’enquête et sur la définition de la question de recherche à son origine. Pourtant, la sexualité n’est quasiment jamais mentionnée, ni a fortiori analysée, d’un point de vue méthodologique, en dehors des recherches portant spécifiquement sur la sexualité. Fondé sur une revue critique de la littérature méthodologique, cet article décrypte les raisons d’un tel silence et, pour en contrer les effets délétères, en matière de prévention des risques et parce que ce silence fait obstacle à la connaissance, il propose de voir dans le déroulé idéal de l’enquête un script sexuel caché dont la reconnaissance contribue à objectiver les manifestations de la sexualité sur le terrain.
Article de L. Zugaj, N. Gotheil, S. Delpech, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 2, mars 2016, pp. 75-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Difficulté scolaire, Scolarité, Adolescent, Traitement ambulatoire, Parentalité, Handicap mental, Anxiété, Indicateur démographique, Étude de cas
Il existe dans la littérature scientifique psychiatrique peu de données sur les jeunes qui se déscolarisent et sont soignés en ambulatoire. C’est pourquoi nous avons mené une étude qui a pour objectif principal de proposer un état des lieux de la clinique de ces jeunes et de leur environnement. Nous avons donc pour cela réalisé une étude rétrospective de 2010 à 2013 sur une cohorte de 63 patients déscolarisés et soignés en consultation ambulatoire dans le Service. Les données recueillies concernent les caractéristiques socio-démographiques, puis les volets cliniques individuels et familiaux et enfin la prise en charge. Les jeunes sont âgés de 15 ans en moyenne. Les diagnostics les plus fréquents sont les troubles anxieux (46 %) et la dépression (39,7 %). Au niveau familial, nous constatons une surreprésentation des parents souffrant d’une pathologie psychiatrique (41,3 %). Le nombre de patients qui interrompent prématurément les soins est important (28,6 %). Enfin, les prises en charge sont plus intensives que pour les autres patients du Service et la rescolarisation reste longtemps possible (84,4 % des patients suivis). Nous n’avons pas obtenu de résultats statistiques significatifs concernant les facteurs favorisant la reprise de la scolarité chez les patients suivis. Cette étude souligne l’importance d’une prise en charge globale du jeune et de sa famille dans la perspective d’un retour à l’école.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 2, mars 2016, pp. 93-101.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Attachement, Trouble du comportement, Adaptation, Adolescent, Placement, MECS
Cette étude cherche à montrer l’existence d’un lien entre les troubles du comportement et les compétences sociales chez les adolescents placés dans une Maison d’enfants à caractère social avec une défaillance au niveau de l’attachement avec leurs figures d’attachement. Nos hypothèses sont que l’attachement de ces jeunes va être en majorité de type insécure, qu’ils ont des troubles du comportement et une mauvaise adaptation sociale et que cet attachement insécure est corrélé aux troubles du comportement et à la mauvaise adaptation sociale.
Face à la profusion des types de groupes thérapeutiques utilisés avec les adolescents, l'approche psychanalytique des groupes nécessite une réflexion sur le cadre-dispositif mis en place. Au-delà de la finalité thérapeutique, il est montré que les groupes sont un champ de recherche précieux.
La dépendance s'inscrit dans le processus adolescent en lien avec la réactivation pulsionnelle et les remaniements qu'elle impose. Le groupe psychothérapique est aussi l'espace où la dépendance se rejoue dans les transferts sur le cadre et le thérapeute. La régression qui questionne les limites du sujet résonne avec les premières expériences identificatoires. Cependant les processus groupaux viennent relancer la conflictualité pour accompagner la différenciation et la construction identitaire.
Ce travail propose d'étudier les variations de l'empathie dans un groupe de libre parole, tant chez les psychothérapeutes que chez les adolescents qui le composent. Celui-ci constitue un des espaces de soin d'une unité d'hospitalisation qui accueille des adolescents aux prises avec une crise psychique sévère. Des données ont été recueillies sur plusieurs mois de façon à offrir une nouvelle perspective des mouvements chaotiques du groupe et ont fait l'objet d'un travail de mise en récit.