PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Lénaïc Bouyssou, Mélanie Chadaigne, Françoise Debats, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 87-99.
Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Travail social, Droits des femmes, Violence conjugale, Prévention, Accompagnement social, Formation, Protection de l'enfance
Dans les dix dernières années, on a pu constater une responsabilisation inédite des divers acteurs sociaux sur la question des violences conjugales, amenés à improviser, bricoler des liens partenariaux inédits pour soutenir des femmes dans leur parcours de sortie des violences conjugales. Le service de formation du CHRS de l’APIAF (Association pour la promotion des initiatives autonomes des femmes), spécialisé depuis quarante ans dans cet accompagnement, a été de plus en plus sollicité. L’association s’attelle à transmettre aux acteurs sociaux la complexité du phénomène des violences conjugales.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 86-93.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Relation enfant-mère, Centre maternel, Sens, Jeune enfant, Protection de l'enfance, Foyer de l'enfance, Corps, Fonction contenante, Équipe pluridisciplinaire, Échange, Vie quotidienne, Séparation, Transfert, Projection
C’est parce qu’elle porte aussi sur de tout petits riens que l’attention des professionnels participe à créer un enveloppement sécurisant au sein du centre maternel, et permet de retisser un lien mère-enfant trop souvent absent ou abîmé.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 77-85.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Implication personnelle, Responsabilité, Famille, Migration, Précarité, Adaptation, Protection de l'enfance, Intervention sociale, Créativité, Posture professionnelle, Éthique
L’accueil de famille migrante en situation de précarité juridique et sociale convoque les travailleurs sociaux à l’articulation du positionnement professionnel et de l’engagement de soi. Il les invite au(x) bricolage(s).
Article de Christine Aubrée, Elisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde, et al.et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 114, juillet-décembre 2020, pp. 15-154.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Écrit professionnel, Récit de vie, Atelier d'écriture, Approche clinique, Maladie, Éducation spécialisée, Protection de l'enfance, Évaluation, Pratique professionnelle, Institution, Subjectivité, Travail social, Mémoire de formation professionnelle, Formation, Médiation
Dans tous les domaines d’activité (entreprises, fonction publique, monde associatif) les professionnels de tous statuts hiérarchiques sont appelés à écrire leurs pratiques, et de plus en plus fréquemment à écrire sur leurs pratiques. Bien souvent exigées par les instances prescriptrices, évaluatrices, ces productions sont autant de traces susceptibles de repérer, de valider, d’invalider… les bonnes et les mauvaises pratiques des professionnels. Procédures, transmissions, reportings, projets d’établissement, rapports d’activité, dossiers patients… les écrits servent alors le contrôle normatif des pratiques. Comment les professionnels concernés en comprennent-ils le sens ? Comment y résistent-ils ? Pourtant, écrire, c’est aussi un processus capable d’accompagner la pensée. Ateliers d’écriture, médiation autour de l’écrit, écrits collectifs ou intimes sont autant de ressources pour soutenir les processus de symbolisation et de réflexion.
Comment de tels dispositifs sont-ils conçus ? À qui s’adressent-ils ? Quels sont leurs effets sur les sujets et sur les groupes ?
Enfin, écrire est un métier en soi, celui des écrivains, des journalistes, mais également des chercheurs et des universitaires tenus de publier les résultats de leurs travaux. Or, ces métiers se transforment, au gré des évolutions et des involutions techniques et technologiques, politiques, économiques. Comment ces professionnels éprouvent-ils ces mutations ?
Écrivant, écrivain, artisan de l’écrit, comment ces pratiques d’écritures sont-elles appréhendées par ceux qui les produisent, par ceux qui les exigent, par ceux dont elles « parlent », par ceux qui lisent ? Qu’est-ce que nos écrits disent de nous, sujets scripteurs ? Ce numéro de Connexions interrogera la nature et la fonction des écrits professionnels, la force réflexive des pratiques d’écriture, mais encore la singularité des professions de l’écrit.
Sommaire :
- Tribulations d’un groupe d’intervision… ou comment se sortir de l’épreuve de la Covid-19 par l’épreuve de l’écriture. Christine Aubrée, Élisabeth Maboungou, Patricia Vandevelde. Page 15 à 26
- Écrire ou disparaître ? Tentatives d’inscription Delphine Rousseau. Page 27 à 39
- Quelle écriture et quelles lectures de récits relatifs au traumatisme… de l’atteinte somatique grave ? De la clinique à la littérature : regards croisés. Delphine Peyrat-Apicella, Rozenn Le Berre. Page 41 à 54
- Institution de l’écriture ; écriture de l’institution. Joseph Rouzel. Page 55 à 68
Écrits des professionnels en protection de l’enfance : outil clinique du suivi des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Feryal Arabaci-Colak. Page 69 à 80
- L’écriture comme génétique et politique du quotidien : l’exemple du cahier de bord en éducation spécialisée. Jean-Christophe Contini. Page 81 à 91
- L’écriture partagée avec les usagers, un projet aux enjeux pluriels. Marie-Christine Talbot, Raphaël Daufresne, Vincent Devoucoux, Catherine Jagu, Bernard Legras, Magali Malandain. Page 93 à 102
- Impact de l’écriture comme tiers dans l’accompagnement et sur l’évolution… des jeunes en parcours d’insertion en EPIDE. Stéphane Janszen. Page 103 à 116
- L’alternant et son mémoire. Présentation d’un dispositif psychosociologique d’accompagnement à la rédaction du mémoire. Fabio Marcodoppido. Page 117 à 129
- Étudiant(e)s-écrivain(e)s : l’expérience du master de création littéraire de Paris 8. Sylvain Pattieu. Page 131 à 140
- Flagrant délit d’écriture. Martine Lani-Bayle. Page 141 à 154
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 201-225.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Assistance éducative, Intervention à domicile, Expérimentation, Enquête, Droits des usagers, ASE, Relation équipe éducative-famille, AED, Juge des enfants, Protection de l'enfance, AEMO, Responsabilité
L’article rend compte d’une enquête menée au sein d’une association exerçant des mesures d’assistance éducative à domicile qui expérimente un dispositif renforcé afin de faire avec les usagers et de développer leur capacité d’agir. Partant d’un questionnement sur la traduction de la demande, celle-ci révèle des situations problématiques de mainlevée où il est mis fin à la mesure alors que les besoins demeurent et qu’une demande s’exprime. La reprise d’un cas met à jour un procès réciproque en (in)capacité : l’équipe éducative pointe la toute-puissance de la mère qui « met en échec » la mesure, tandis que celle-ci reproche aux instances éducatives d’être « incapables » d’aider son fils. La mainlevée signe alors l’impuissance des travailleurs sociaux à agir. Cette situation donne à voir comment les décalages dans les représentations et attentes respectives comme dans les temporalités et logiques d’action provoquent de la résistance et du décrochage. Le texte pose la question de l’effectivité des droits des familles dans leurs rapports avec les services de l’aide sociale à l’enfance et de l’efficacité du dispositif d’assistance éducative. Au-delà du pouvoir discrétionnaire des professionnels, les traductions et décisions prises interrogent la pertinence des politiques sociales et les conditions de leur mise en œuvre à l’échelle locale.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 276, mars 2020, pp. 125-132.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Évolution, Collectivité territoriale, Organisation du travail, Management, Adaptation, Usager, Protection de l'enfance
Cet article en trois parties aborde en premier lieu la gouvernance des organisations du travail social à travers notamment le questionnement des assistants de service social sur le terrain. Ensuite, il scrute l’adaptation des professionnels à ce mode de management porté sur des logiques de gestion des dispositifs : « un problème-une solution », leurs répercussions sur les pratiques et les postures de ces professionnels habitués à une approche holistique, c’est-à-dire une vision globale et multidimensionnelle de la personne accompagnée. Le dernier point abordé est un exemple de politique publique qui, à elle seule, illustre le fait que les prescriptions pour effectuer le travail social varient d’un territoire à l’autre d’où les inégalités territoriales constatées.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 66-73.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Protection de l'enfance, Travail social, ASE, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Enfance en danger, Prise en charge, Pratique professionnelle, Accueil
Depuis peu, les réalités des structures chargées de l’accueil et de la prise en charge de l’enfance en danger, placée en foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ont été « bouleversées » par l’arrivée parfois massive des mna. En effet, deux types de publics coexistent dans ces structures. Les premiers, classiquement accueillis par ces services, sont des enfants victimes de carences éducatives ou de mauvais traitements obligeant à une rupture familiale. Les seconds, relativement récents dans ces dispositifs, sont des mineurs isolés non accompagnés sur le territoire français (MNA). Si tous ont besoin de protection, leurs accueils puis leurs accompagnements socio-éducatifs doivent prendre en compte leurs réalités quotidiennes et leurs trajectoires antérieures, ce qui s’avère complexe, voire paradoxal, pour les mineurs étrangers.
Dans la société contemporaine, et au-delà des nécessaires adaptations de pratiques professionnelles, c’est aussi un élargissement et un changement de conceptualisation de la prise en charge de l’enfance en danger qui se réalise : de la protection rapprochée à la protection distanciée.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 80-85.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Protection de l'enfance, Militantisme, Travail social, Mineur isolé étranger, Mineur non accompagné, Politique, Accueil, Budget, Immigration
Éducatrice spécialisée et militante, l’autrice questionne la place du travail social et du militantisme en protection de l’enfance à travers le prisme des différents contextes politiques migratoires et sociaux des mineur.e.s non accompagné.e.s et de leur accueil en France.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 109-114.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Conduite à risque, Délinquance juvénile, Activité physique, Plein air, PJJ, Sport, Intégration, Morale, Projet éducatif, Protection de l'enfance, AEMO, Éducation spécialisée, Travail social, Reconnaissance
Une étude sur les effets des activités physiques de pleine nature (APPN) sur la modification des prises de risques chez des jeunes en difficultés. Une méthodologie qualitative alliant récits de vie et entretiens semi-directifs auprès de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les participants ayant connu un suivi par les APPN (Trophée sport aventure) affichent un changement positif dans leurs conduites. Elles sont transformées de conduites ordaliques et destructrices en conduites structurantes et maîtrisées.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 59-73.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Protection de l'enfance, Inégalité, Violence institutionnelle, Posture professionnelle, Travail social, Accès aux droits
Le présent article rend compte des résultats d’une recherche menée auprès de professionnels chargés de l’accompagnement de mineurs isolés étrangers. La démarche entreprise permet de vérifier l’hypothèse d’entraves systémiques à l’accès aux droits de ces jeunes étrangers, pourtant accueillis au sein d’établissements ayant vocation à leur protection et à leur inclusion. La littérature sociologique convoquée offre l’occasion d’expliquer les logiques sociales au fondement des pratiques professionnelles observées. Relues sous l’angle des violences institutionnelles, on constate que ces dernières s’imposent tant aux jeunes accueillis qu’aux professionnels qui les accompagnent.