PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article présente les résultats d’une recherche doctorale qualitative visant à formuler une théorie des processus psychiques impliqués dans la transition à la paternité (TÀP). La méthodologie emploie un devis longitudinal et se réfère à la Méthode de la Théorisation Enracinée (traduction de la grounded theory). Trente-deux entretiens de recherche, conduits auprès de huit hommes devenant pères et trente-deux auprès de leur conjointe, aux trois trimestres de la grossesse de même qu’un mois après la naissance de leur enfant, ont été analysés. Les principaux résultats de recherche s’attachent à décrire et à comprendre le travail de la pensée qui marque la TÀP à partir du choc de l’annonce de la grossesse jusqu’à la constitution d’un bébé imaginé, en passant par l’intensité affective de la période périnatale. Cet article propose ainsi un modèle du travail de la pensée de la TÀP, lequel est discuté sous l’angle spécifique de l’instauration d’un processus phobique caractérisé.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 23-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Approche historique, Courant de pensée, Recherche clinique, Pensée, Affectivité, Migration, Hystérie, SENEGAL, MADAGASCAR
Dossier composé de 5 articles :
- Histoire et psychanalyse : un rendez-vous manqué ? Histoire des profondeurs et métamorphoses de l’affectivité I
- La psychanalyse au risque de l’histoire ? Vers un autre paradigme analytique
- La psychiatrie française face aux migrants au milieu du XXe siècle
- Moustapha H. Regard clinique et historien sur un dossier de patient de la clinique psychiatrique de Fann (Sénégal, années 1960)
- L’hystérie à Madagascar : une invention coloniale ?
Dans l’histoire de la thérapie familiale, nous pouvons distinguer la première, la deuxième et la troisième génération. Les nouvelles approches thérapeutiques sont-elles apparues dans la continuité ou dans la rupture avec les précédentes ? En étudiant les fondements épistémologiques de ces tournants paradigmatiques, nous observons que la corporéité, à travers la recherche sur l’activité neuronale, a toujours été au cœur de la réflexion des systémiciens qui ont pris en considération le corps agissant, le corps connaissant et aujourd’hui le corps régulant ses affects. En explorant les interactions familiales du point de vue du comportement, des cognitions et de la régulation émotionnelle, le thérapeute est amené à se positionner avec la famille selon une éthique de la coopération pour faire face à cette complexité.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 95-106.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Crise, Discrimination, Échange, École, Écoute, Épidémie, Étude de cas, Expérience, Groupe de parole, Liberté d'expression, Pensée, Psychosociologie, Représentation sociale, Sexualité, Société, Témoignage, Vie politique, Brésil
Cet article analyse le travail mené auprès d’adolescents au sein d’une école française au Brésil, entre le deuxième tour des élections présidentielles de 2018 et l’arrivée de la pandémie dans ce pays, par le biais de la mise en place de groupes de parole. Il s’agit de comprendre comment les différents aspects d’une crise dans ses dimensions politiques, sociales et subjectives peuvent être envisagés par les adolescents à travers le lien à l’institution, par l’ouverture d’un espace de mise en jeu de la fonction de tiers et l’investissement d’espaces intermédiaires, comme l’occasion de se positionner et d’agir. Ils peuvent devenir moteurs de sa transformation à condition que l’institution scolaire puisse accueillir la conflictualité propre à l’adolescence et à la vie institutionnelle. L’école est saisie comme un lieu où se joue le désir de vivre et d’apprendre sur soi et pour soi à travers la prise en compte de la parole des adolescents.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 101-110.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Handicap-Situations de handicap, Image, Autisme, Concept, Lien social, Pensée, Accompagnement, Image mentale, Symbolique
On travaille beaucoup actuellement à l’accompagnement des personnes autistes. Au-delà de pratiques adaptives, ne doit-on pas s’imprégner d’une logique du fonctionnement autistique ? Le mode de pensée en images des autistes, que Temple Grandin nous décrit dans ses livres, est exemplaire. C’est un appui pour penser l’autiste, au-delà de ses difficultés ou de ses habiletés, parfois prodigieuses.
C’est en tout cas un tremplin pour nous vers le mode de pensée autistique. Il nous permet d’installer des passerelles entre sa logique et la nôtre.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 22-27.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Médiation, Eau, Photographie, Parole, Atelier, Symbolique, Pensée, IME, Équipement sportif, Vidéo, Communication, Portage, Corps, Enfant handicapé
À travers un atelier à médiation par l’eau et l’utilisation de la photo pour parler et penser le vécu sensori-moteur et émotionnel, est abordée la pertinence de l’image, ainsi que son appropriation par les enfants pour tendre vers une mise en mots.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 338, juin-juillet 2020, pp. 32-35.
Mots clés : Santé-Santé publique, Puéricultrice, Pratique professionnelle, Raisonnement, Pensée, Concept, Analyse de la pratique
En explorant les caractéristiques de son raisonnement professionnel, on peut démontrer que la puéricultrice mobilise des savoirs et des connaissances qui constituent un ensemble de références théoriques. Ces références sont souvent des concepts scientifiques qui permettent à la fois de reconnaître l'utilisation d'une réelle pensée professionnelle et l'existence d'un authentique cadre conceptuel d'exercice.
Cet article est écrit en référence aux résultats de la recherche-intervention « Écouter les jeunes des quartiers populaires pour renforcer l’esprit critique » et aux travaux actuels de mise en place d’ateliers pour renforcer la pensée critique des jeunes et créer de nouvelles compétences des professionnels. Ce travail collaboratif qui a associé des professionnels de l’intervention éducative auprès des jeunes, des élus et des cadres stratégiques de six municipalités en France a débuté en 2014 lors des premiers départs de jeunes à Daesch. Pour ne pas s’enfermer dans l’approche par le risque de la radicalisation, ce collectif a souhaité écouter les jeunes des quartiers populaires dans leur diversité, dans leur rapport au monde. En référence aux résultats des enquêtes menées auprès de trois cents jeunes et à la diffusion de leurs analyses, nous développons de nouvelles pédagogies pour renforcer la pensée critique. Cet article témoigne de ce travail et souligne des évolutions des jeunes entre seize et vingt-cinq ans dans leur rapport au monde, à la République française, à eux-mêmes, à prendre en compte pour les accompagner au plan éducatif.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 17, n° 3, janvier-mars 2017, pp. 300-310.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Immigration-Interculturalité, Mensonge, Identité, Socialisation, Pensée, Individualisation, Autonomie, Jeune enfant, Devereux Georges