PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 366, avril 2023, pp. 15-19.
Mots clés : Enfance-Famille, Deuil, Périnatalité, Interruption médicale de grossesse, Soins palliatifs, Parentalité, Perte, Souffrance psychique, Soutien à la parentalité
Le deuil périnatal est celui qui intervient après par un décès ayant lieu en péripartum, des premiers mois de la grossesse jusqu’à la fin du premier mois de l’enfant. L’absence de moments vécus ensemble en fait un deuil à part, spécifique et subtil. Le processus de parentalité et celui de deuil se mêlent dans un temps très court. Chaque parent est mis à mal dans une société qui peine à faire de la place à ce deuil singulier.
Article de Bertrand Audrin, Eric Davoine, Jean Claude Métraux
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 31-54.
Mots clés : Travail-Emploi, Changement, Automatisation, Psychologie du travail, Organisation du travail, Perte, Deuil, Management, Employé, Commerce, Productivité, Identité professionnelle, Lien social, Suisse
Cette étude mobilise le cadre conceptuel du deuil et des pertes pour comprendre les réactions des acteurs organisationnels dans un contexte de changement digital. La recherche empirique se base sur une double étude de cas auprès des deux leaders du marché de la grande distribution suisse ayant mis en œuvre des systèmes d’encaissement automatique (technologies en libre-service), avec un corpus de 8 entretiens avec des managers, 12 entretiens avec des caissières et 75 entretiens avec des clients. L’étude permet d’identifier différents types de pertes perçues par les trois groupes d’acteurs concernés par la digitalisation. Alors que les managers vont surtout concevoir le changement numérique avec une perspective de gains de productivité, les employé.e.s et les client.e.s expriment des pertes symboliques susceptibles de déclencher des processus de deuil : des pertes d’identité et de repères professionnels, des pertes de relation et de qualité d’interaction, ainsi que des pertes de sens liées au changement d’image ‘modernisée’ et ‘rationnalisée’ des coopératives de la distribution suisse et de la qualité de lien associée à l’échange commercial. Cette perspective permet une meilleure compréhension de ce que signifie le changement numérique pour différentes catégories d’acteurs. En intégrant les clients à titre d’« employés partiels », nous identifions les enjeux spécifiques de cette catégorie d’acteurs dans le changement digital. Sur la base de notre analyse, nous pouvons recommander d’intégrer plus systématiquement des parties prenantes comme les clients dans les processus de sensemaking du changement digital.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 39-57.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Thérapie, Droit d'asile, Résilience, Deuil, Traumatisme, Exil, Famille, Perte, Don, Migration
A travers cet article, nous proposons d'explorer la complexité des difficultés rencontrées par les familles demandeuses d'asile résidant au centre Carda. Dans le cadre de notre pratique clinique comme thérapeutes familiaux, nous faisons l'hypothèse que le concept de "donner à autrui", émanant de la thérapie contextuelle, constitue un levier thérapeutique précieux pour répondre aux sentiments d'impuissance et d'injustice ainsi qu'aux phénomènes de parentification imposés par le contexte de l'exil. L'analyse de différentes vignettes cliniques nous permettra de conclure que "donner à autrui" constitue un élément majeur vers le chemin de la résilience des familles.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 154-159.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Perte, Anxiété, Peur, Deuil, EHPAD, Fonction contenante, Créativité, Institution, Culpabilité, Abandon, Prise en charge
Si l’EHPAD est un lieu de vie pour personnes âgées dépendantes, c’est aussi un lieu de deuil, le deuil étant une façon de traiter la perte. La perte est pour les accueillis, les soignants et les accompagnants familiaux. Cela génère angoisse, peur et terreur, parfois. Les institutions sont des caisses de résonance de la peur et de l’angoisse de chacun. Cheminer au soleil couchant n’est pas chose facile mais grâce à la créativité de chacun, la traversée de la vie est possible.
Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 103-121.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Deuil, Perte, Famille, Enfant, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Culpabilité, Thérapie familiale, Traumatisme
Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame ? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille ? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 101-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant, Deuil, Communication, Prévention, Représentation sociale, Perte, Sujet, Parole
Les enfants s’interrogent sur la mort comme sur la vie ou d’autres sujets tels que la sexualité. Devenir grand, c’est confronter sa représentation du monde à celle des adultes, c’est apprendre, comprendre, pouvoir parler même des choses les plus difficiles. L’objet de cet article est d’aborder la façon de parler de la mort à un enfant. Si les enfants ont pu apprendre à parler de la mort simplement, en dehors de tout contexte de drame, il leur sera alors bien plus facile d’affronter l’épreuve de la perte d’un proche. L’auteur s’appuie sur son expérience de psychothérapeute d’enfants et de chercheure sur ce sujet et adopte une approche qualitative illustrée par différents cas cliniques issus de ses travaux et de sa pratique clinique. Apprivoiser la mort, faire connaissance avec elle, c’est avoir pu communiquer sur ce sujet avant qu’elle ne s’impose dans la réalité. Parler de la mort avec l’enfant est donc essentiel pour l’aider à grandir et lui donner les ressources pour faire face aux épreuves de la vie.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 51-61.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Gémellité, Fantasme, Libido, Inceste, TRANSSEXUALISME, Deuil, Symbiose, Perte, Identification, Annie Ernaux
Le travail anthropologique de Françoise Héritier (1994 : 12) a permis de relier l’inceste à la circulation de substances entre personnes apparentées. Or, l’inceste est non seulement à concevoir en termes de prohibition comme l’affirme l’anthropologie mais aussi de désir refoulé comme le considère la psychanalyse.
Le concept d’inceste de « second type » mis à jour par Françoise Héritier, référé primordialement comme l’indique le titre de son livre à celui « des deux sœurs et leur mère », est fondamental. Il concerne la mise en rapport de deux consanguins de même sexe qui partagent le même partenaire sexuel, soit primordialement un homme qui aurait des rapports sexuels avec deux sœurs ou une fille et sa mère.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 31-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Perte, Deuil, Mort, Parents, Émotion, Mythe, Rite, Sécurité, Souffrance psychique, Transmission, Groupe d'appartenance
L’objet de cet article est de mettre en évidence le pouvoir créateur du sous-système fraternel à partir d’une étude portant sur le deuil parental. Au travers de situations cliniques de quatre fratries non consultantes ayant accepté de nous rencontrer pour témoigner dans l’après-coup de leur expérience, nous mettrons en lumière la façon dont ces fratries ont pu rebondir et se réorganiser d’un point de vue mythique et rituel suite à une perte parentale. Nous présentons ici le pouvoir créatif de ces fratries et leur capacité à transformer les émotions sans nécessairement les verbaliser.