PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Antoine Devos, Aurélie Cavoit, Aurélien Leblay, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 375, mars 2024, pp. 22-27.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychiatrie infantile, ASE, Anxiété, Médiation, Enfant placé, Placement, Souffrance psychique, Altérité, Participation, Contre-transfert, Équipe pluridisciplinaire
Pour réduire la souffrance psychique des enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance, une équipe mobile de pédopsychiatrie intervient en collaboration avec les acteurs du soin, du domaine médicosocial et de la protection de l’enfance. L’objectif est de prendre soin des enfants, de veiller au respect de leurs droits et de répondre à leurs besoins fondamentaux. Il est prévu également d’élaborer un référentiel commun de prise en charge et d’accompagnement dans ces situations difficiles.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 83-90.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Passage à l'acte, Burn out, Analyse institutionnelle, Psychiatrie, Psychose, Contre-transfert, Mécanisme de défense, Émotion, Souffrance psychique, Usure professionnelle, Infirmier psychiatrique, Relation soignant-soigné
François Tosquelles répond à Maud Mannoni dans un article de L’information psychiatrique (1967). Elle lui demandait comment éviter les passages à l’acte de soignant·es angoissé·es par les enfants psychotiques. À travers une situation clinique dramatique, les autrices tentent de montrer les subtilités du travail en psychiatrie qui permettent de « déjouer les angoisses paranoïdes et de persécution, éveillées par le commerce thérapeutique avec les [patient·es] », comme dit si bien Tosquelles.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 119-126.
Mots clés : Travail-Emploi, Insertion par l'économique, Lien social, Souffrance psychique, Soutien psychologique, Psychologue clinicien, Isolement, Chômage, Transfert, Contre-transfert
L’aspect psychosocial des difficultés face à l’accès à une activité professionnelle durable induit la nécessité de proposer des accompagnements au cas par cas dans le champ de l’insertion et de l’emploi. L’action d’accompagnement psychologique temporaire s’adresse à des personnes très éloignées de l’emploi et précarisées. En tant que psychologue clinicienne prestatrice du PLIE, certains de ces suivis laissent entrevoir, par les mouvements affectifs particuliers qui émergent au fil des rencontres, tout le désespoir et la douleur que peuvent produire l’absence de travail et l’éloignement du champ socioprofessionnel.
Les mères exilées ont, pour certaines d’entre elles, dû laisser un ou plusieurs enfants au pays dans des conditions incertaines, voire obscures. Cet article propose d’explorer les mouvements psychiques de la situation clinique d’Amélia, mère angolaise de quatre enfants, dont deux sont restés là-bas. C’est au sein de la rencontre clinique avec cette femme à l’appareil psychique englué dans les traumatismes que certains enjeux de la « parentalité à distance » émergent. Sentiment de culpabilité, angoisses de mort impensables et clinique de l’enfant absent au travers de celui présent seront abordés tout au long de la situation d’Amélia. La place du thérapeute, son observation et son accueil des traumatismes montreront comment, jusque dans le travail contretransférentiel, l’absence potentiellement traumatique de l’enfant « effracte » une parentalité qui tente d’y survivre.
Ce numéro donne la parole aux plus grands spécialistes mondiaux actuels des idées de S. Ferenczi, autour des thématiques qui lui étaient chères, telles, la sincérité "au cœur de la compréhension du discours psychanalytique d’aujourd’hui (A. Haynal)", l’authenticité de l’analyste, sans laquelle la cure n’est que répétition du trauma.
Sándor Ferenczi a su "anticiper la technique psychanalytique contemporaine fondée sur le transfert, sur le contretransfert et sur la relation mutuelle entre patient et analyste" (F. Borgogno), et interroger la responsabilité de l’analyste tout au long du chemin semé d’embûches emprunté par le couple formé par le patient et son analyste durant la cure. Les auteurs remontent ici aux sources des explorations cliniques, révolutionnaires pour leur temps, du plus proche collaborateur de S. Freud, en mettant en évidence sa résolution, sa témérité et la justesse de ses intuitions qui ont ensemencé la pensée et la clinique psychanalytiques contemporaines.
Cette réflexion vise à ouvrir une possible réponse à l’interrogation : « Limite ou échec thérapeutique ? ». À travers la vignette clinique d’un patient reçu deux fois en consultation, cet article se propose d’interroger les éprouvés contretransférentiels d’effroi et de sidération en regard avec son histoire. Des traces internes traumatiques de son histoire familiale entraveraient la subjectivation, amoindriraient son insight. Comment, dans de telles conditions psychiques, un travail d’élaboration serait-il envisageable si le sujet n’a pas une reconnaissance, une acceptation, même partielle, de sa propre souffrance ?