PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 165-183.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Discrimination, Image de soi, Pair aidant, Identité, Communauté, Groupe d'appartenance, Altérité, Stimulation, Coopération
À la suite de son article, dans lequel il interroge les conceptions de la pairité et plaide pour la possibilité d’une conception ouverte de la notion de pair, multiple et contextuelle, rattachée à la reconnaissance subjective d’une expérience commune, Pierre Ancet rapporte ici son entretien avec Lydie Gibey, directrice du CREAI Île-de-France. Sont abordés et font l’objet d’une élucidation progressive les enjeux sous-jacents aux notions de pair et d’auto-représentant, de groupe de pairs, de pairémulation. Ainsi l’opposition entre l’ouverture aux autres et l’entre-soi renvoie-t-elle aux limites de l’acceptation générale d’autrui dans d’autres groupes sociaux tout autant qu’au risque particulier pour une personne concernée par le handicap d’être réduit à sa spécificité objectivable au détriment de ses autres rôles. L’échange fait apparaître que l’antidote de la situation d’assignation de l’extérieur à pairité passe par la construction d’identités multiples.
Article de Clémence Dayan, Laurence Joselin, Elodie Gabriel, et al.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 29-46.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Enfant, Enfant handicapé, Scolarisation, École maternelle, Pair aidant, Relation, Interaction, Isolement, Étude de cas, Inclusion, Adulte, Rôle
Les recherches qui s’intéressent aux relations avec les pairs des enfants en situation de handicap soulignent de façon unanime que ces enfants ont moins d’amis, qu’ils sont plus isolés et qu’ils ont davantage besoin de l’adulte que les enfants typiques. Face à ces constats, la recherche Epil vise à mieux comprendre les processus qui interviennent dans la construction des relations avec les pairs ainsi que ce qui entrave et favorise ces relations, notamment à l’école maternelle. Deux observations de 21 enfants âgés de 3 ou 4 ans, réalisées de 12 à 18 mois d’intervalle dans différents contextes écologiques, 16 entretiens de parents et 19 de professionnels des écoles, ont permis de rendre compte d’éléments centraux. Les résultats montrent l’importance i) du processus de séparation-individuation d’avec les figures parentales, ii) de la place de l’adulte, iii) et du type de groupe et d’activité (petit groupe du lieu de soin vs grand groupe de la classe). Des points saillants des résultats de cette étude sont abordés en discussion, liés i) aux relations mère/enfant, ii) au rôle évolutif de l’adulte iii) et aux relations privilégiées entre enfants.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 13-27.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Pair aidant, Définition, Stimulation, Identification, Reconnaissance, Groupe de référence, Communauté
La définition de la notion de pair n’est pas arrêtée dans la littérature scientifique, et sa définition courante (avoir le même statut et la même fonction) est insuffisamment précise. Un enfant est-il toujours le pair des autres écoliers de sa classe ? Est-il toujours le pair de ses frères et sœurs ? Cela mérite d’être questionné lorsque l’on parle d’un enfant en situation de handicap. Inversement, si l’on évoque le handicap comme critère, est-on nécessairement le pair de quelqu’un qui possède le même type d’atteinte physique ou psychique que soi ? De qui donc nous reconnaissons-nous être les pairs ? Ceux à qui nous ressemblons ou ceux qui nous complètent, ceux nous renvoient une expérience en miroir malgré leur différence ? Nous plaidons ici pour la possibilité d’une conception ouverte de la notion de pair, multiple et contextuelle, que l’on peut rattacher à la reconnaissance subjective d’une expérience commune.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 43, janvier 2024, pp. 71-83.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Autodétermination, Autonomie, Participation, Pratique professionnelle, Accessibilité
Le concept d’autodétermination, né en Amérique du Nord de recherches théoriques et empiriques en psychologie et en sciences de l’éducation, se diffuse aujourd’hui très largement dans la pratique de l’accompagnement médico-social. Or il bénéficie d’un autre fondement, plus théorique mais aussi de plus forte portée normative : dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme et la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l’Homme qui a dégagé, depuis 2002, la notion très proche « d’autonomie personnelle ».
Du rapprochement de ces deux sources d’inspiration, et de l’éclairage particulier que donne l’application de cette notion aux situations de handicap, peut naître une vision renouvelée de l’accompagnement des personnes vulnérables, des obligations d’accessibilité qui pèsent sur la société et du rôle attendu des professionnels du travail social.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 40, mai 2023, pp. 107-122.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Handicap, Incapacité, Réadaptation, EHPAD, Intervention sociale, Inclusion, PASA (pôles d’activités et de soins adaptés)
Dans votre ouvrage Maladie d’Alzheimer et troubles apparentés : accompagner autrement avec les interventions psychosociales et environnementales, publié en 2020, vous invitez à « apprendre à regarder les syndromes démentiels comme des handicaps cognitifs évolutifs » et à envisager l’accompagnement des personnes atteintes de maladies neuro-évolutives de façon globale, « en cohérence avec le modèle social du handicap » [Charras, 2020, p. 10]. Est-ce que vous plaidez pour une reconnaissance des maladies neuro-évolutives en tant que situations de handicap ?
Article de Lydie Gibey, Geneviève Crespo, Sheila Warembourg
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 161-172.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droit, Empowerment, Handicap, Sexualité, Affectivité, Pratique professionnelle, Accompagnement social, Méthode, Communication, Relation travailleur social-usager, Formation
Ce témoin, formatrice depuis vingt-cinq ans, spécialisée dans « la vie intime, affective et la santé sexuelle des personnes en situation de handicap », met en valeur deux éléments structurants de son approche : une entrée par les droits et libertés des citoyens et une formation au développement de l’autodétermination dans les pratiques quotidiennes d’accompagnement. Elle constate un manque de méthode et mobilise des outils pour faciliter la communication avec les professionnels. Elle plaide pour que cette thématique soit inscrite dans les formations initiales de tous les travailleurs sociaux et médico-sociaux, et dans les projets d’établissements et de service. Enfin, elle vise à développer de la coformation sur cette thématique avec des formateurs-pairs.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 145-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Affectivité, Sexualité, Dignité, Intimité, Accompagnement social, Pratique professionnelle, Consentement, Éthique, Déontologie, Droit, Parentalité
Considérer par principe que la prise en compte du désir d’amour, du désir sexuel, du désir d’enfant, est un élément essentiel de la reconnaissance de la dignité des personnes implique, loin des simples déclarations d’intentions ou de principes, une remise à plat des notions de vulnérabilité, d’autonomie effective, d’éducation, d’intimité et interroge donc la notion d’accompagnement dans ce qu’elle a de plus subtil.
Entre aspirations, désirs, possibilités et restrictions, entre droits individuels et obligations communes, entre passions et consentement, comment les professionnels peuvent-ils répondre à ces injonctions, jusqu’où et avec quels moyens ?
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 122-125.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Vie institutionnelle, Pouvoir, Mineur, Sexualité, Spiritualité, Consentement, Manipulation mentale, Religion, Handicap, Institution
Prêtres, écrivains, cinéastes, acteurs, sportifs, chaque semaine amène une nouvelle révélation d’abus sexuels sur des femmes et sur des enfants mineurs, garçons ou filles. Les communautés de L’Arche sont confrontées à cette révélation concernant non seulement le prêtre référent des origines, le père Thomas Philippe, mais aussi le fondateur, Jean Vanier. Engagé dans L’Arche en pays toulousain, l’auteur partage ses interrogations sur ces événements et se demande comment l’institution peut y faire face.