La naissance d’un enfant provoque un bouleversement important chez les parents, qui peut parfois entraîner un traumatisme psychique. L’ensemble de la triade père-mère-nouveau-né en est alors affecté. Ces difficultés psychiques et les ressources pour y faire face sont généralement méconnues des parents. Par son accompagnement, la puéricultrice de protection maternelle et infantile rompt l’isolement des familles, les oriente, soutient les interactions parents-enfants et favorise la création du lien d’attachement.

Les pleurs physiologiques sont un mode de communication pour le nourrisson. La “parentimité” aide les parents à observer le comportement de ce dernier et à mener une corégulation afin de répondre à ses besoins de manière adaptée. Elle favorise aussi le développement psychocorporel harmonieux du bébé par ce lien intime que les parents tissent avec lui, et participe à la prévention du syndrome du bébé secoué. La puéricultrice accompagne cette observation en soutenant les compétences parentales.

En matière de santé environnementale, l’infirmière puéricultrice situe son intervention dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé, en prenant en compte les déterminants de santé de chacun, et en s’appuyant sur le cadre institutionnel et les textes de référence. Les différentes actions qu’elle propose permettent aux parents d’être mieux informés afin d’adopter un comportement respectueux de leur santé et de l’environnement dans lequel grandit leur enfant.

La consultation de puéricultrice vise à mettre à disposition, dans l’offre de soins de ville, un accompagnement individualisé des parents leur permettant de répondre au mieux aux besoins de santé de leur jeune enfant. Elle mobilise des compétences spécifiques, comme le montre un retour d’expérience sur une approche en éducation pour la santé développée dans une telle consultation.

Les troubles du neurodéveloppement s’accompagnent fréquemment de problèmes de comportement chez l’enfant ou l’adolescent. Dans ce contexte, les programmes d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP) ont fait la preuve de leur efficacité. Les puéricultrices ont un rôle à jouer face à ces défis comportementaux en tant que ressources dans le développement des enfants et l’accompagnement parental. Les PEHP sont fondés sur des approches respectueuses et renforçatrices, en intégrant les connaissances en neurosciences. Ils visent à améliorer la relation parent-enfant, à réduire les pratiques parentales négatives et à enseigner des stratégies efficaces.

Les troubles du neurodéveloppement ont en commun un certain nombre d’étiologies et de facteurs de risque. Ils induisent des difficultés au quotidien et une fatigabilité de la personne. L’inquiétude parentale vis-à-vis du développement de l’enfant est souvent le premier signe d’alerte. Un repérage et une prise en charge rééducative précoces sont essentiels. Un bilan pluridisciplinaire permettra d’identifier précisément les troubles de l’enfant afin de mettre en œuvre un accompagnement adéquat. En se centrant sur les besoins de l’enfant et de ses parents, la puéricultrice met en lumière leurs compétences et la richesse que représente la neurodiversité.

- Enjeux de l’allaitement et rôle des professionnels de santé (Britta Boutry-Stadelmann)
- Posture de la puéricultrice pour un allaitement maternel instinctif (Katia Saby)
- Prescription par les infirmières puéricultrices de dispositifs médicaux de soutien à l’allaitement (Estelle Ledon)
- Évaluation d’un atelier de soutien à l’allaitement en anténatal lors d’un diagnostic de fente (Marie-Camille Coste)
- Favoriser la poursuite de l’allaitement du bébé en crèche (Claude Didierjean-Jouveau)

Le soutien à la parentalité est l’un des axes du travail de l’infirmière puéricultrice. Certains parents rencontrés sont hyperinformés sur tout ce qui concerne leur enfant ; ils cherchent des réponses. Face à ce savoir engrangé, la professionnelle qu’ils sollicitent doit réfléchir à sa façon d’intervenir auprès d’eux afin d’ajuster sa réponse et de percevoir les fragilités qui se cachent derrière leur apparente assurance. En effet, cette “expertise parentale” n’est pas gage de confiance en soi. Dans un monde où les relais familiaux sont de moins en moins présents, l’infirmière puéricultrice a une place prépondérante et subtile à prendre pour réassurer ces parents souvent perdus.

Petite enfance : recherche-action dans le Lunévillois est un dispositif de prévention primaire en périnatalité auquel participent des puéricultrices de protection maternelle et infantile (PMI), appuyées par une psychologue. Il consiste à accompagner les professionnelles de PMI et les familles par des visites à domicile régulières, de la naissance aux 4 ans de l’enfant. L’incidence du dispositif sur la pratique des puéricultrices de PMI est détaillée, ainsi que les perspectives qu’il ouvre en faveur du développement de l’enfant.

Faire le choix de l’allaitement maternel est-il un marqueur de la fracture sociale ? L’impact de la précarité sur l’accès aux droits fondamentaux, dont celui à la santé pour l’enfant et ses parents est questionné. L’accent est mis sur le retentissement qu’un contexte de vie précaire a sur l’allaitement maternel et sur l’accompagnement proposé par les professionnels d’un centre de protection maternelle et infantile parisien. Une attention particulière doit être apportée ici au travail d’équipe.