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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Jeunes métallos / jeunes des "cités" et les institutions d’encadrement dans l’histoire sociale des quartiers populaires urbains : rétrospective sur les métamorphoses d’un conflit permanent

Article de Eric Marlière

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 190-212.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Groupe d'appartenance, Ouvrier, Classe sociale, Sociologie, Sociologie urbaine, Institution, Organisation sociale, Ordre social, Changement social, Conflit, Histoire sociale, Approche historique

Il s’agit dans ce travail de réfléchir sur les continuités mais aussi les changements et les ruptures dans la nature des tensions entre les jeunes des classes populaires et les institutions dans un quartier de banlieue industrielle. La naissance des banlieues rouges, leur apogée puis leur décomposition ont eu des effets notables dans les rapports difficiles entretenus entre les habitants des quartiers populaires et les structures d’encadrement au XXe siècle. En effet, c’est tout d’abord les acteurs économiques comme l’usine avec qui les ouvriers sont confrontés en permanence. Puis, avec la désindustrialisation, c’est avec l’État que les générations post-ouvrières sont en conflit. Il est donc question de nous interroger sur le sens politique à donner au sujet de la nature de ses tensions.

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« Lui, c’est un “grand” » / « Eux, c’est nos “p’tits” » : dynamique de catégorisation et ordre social chez les jeunes des quartiers populaires

Article de Fanny Salane, Olivier Brito

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Jeune, Classe d'âge, Interaction, Relation, Groupe d'appartenance, Respect, Garçon, Fille

Cet article s’intéresse aux rapports inter-âges au sein des quartiers populaires, et plus particulièrement à la catégorisation et à l’organisation des rapports entre jeunes en "grand·e·s"/"petit·e·s". Notre analyse s’appuie sur l’exploitation de données recueillies dans un quartier populaire, Les Tarterêts, dans le cadre d’une recherche participative menée par le collectif Pop-Part, mobilisant un recueil de données ethnographiques et d’entretiens. Après avoir défini les caractéristiques d’un·e "grand·e", notre article propose une cartographie des différentes catégories observées et décrites par les jeunes. Il met ainsi en lumière que le système "grand·e·s"/"petit·e·s" repose sur des liens privilégiés impliquant une disponibilité et une réciprocité qui permettent la mise en place d’une "administration du respect". Il fait le constat que ces relations sont fondées sur plusieurs règles tacites : les liens privilégiés n’existent pas entre des catégories groupales et des catégories de sexe opposé ; une fille ou un groupe de filles ne peut pas nouer des liens privilégiés avec un groupe de garçons ; les filles ne peuvent pas constituer une ressource élective collective.

Des jeunes de rue d’un quartier populaire urbain à l’épreuve du confinement. Une mesure d’enfermement qui accentue un sentiment d’injustice

Article de Caroline Courty, Eric Marlière

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 159-173.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Quartier, Rue, Mode de vie, Groupe d'appartenance, Sociabilité, Confinement

Cet article est centré sur une recherche qui porte sur les perceptions des jeunes dits des quartiers au sujet de la mesure du confinement. L’objectif est d’interroger des jeunes qui fréquentent l’espace résidentiel régulièrement et qui s’en voient, dès le 17 mars 2020, privés. Il est question de nous pencher sur les jeunes français des quartiers populaires urbains. Pour ces derniers, qui se sentent déjà rejetés par la société en temps ordinaire, le confinement sanitaire et l’interdiction d’occuper et d’évoluer dans l’espace public sont appréhendés comme une mise en quarantaine. Bien entendu, les autres français quels que soient l’âge ou l’espace géographique ont également souffert des mesures restrictives liées aux mesures sanitaires. Mais, au-delà des inégalités sociales que révèle le confinement dans les banlieues populaires urbaines notamment, beaucoup de jeunes de rue se retrouvent « confisqués » des rapports sociaux habituels où ils peuvent se construire, se confronter, mais aussi survivre.

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