Article de Gaële Henri Panabière, Martine Court, Julien Bertrand, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 226-227, mars 2019, pp. 16-30.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille nombreuse, Éducation familiale, Sanction, Temps, Socialisation, Classe sociale, Analyse comparative
En s’appuyant sur des récits rétrospectifs recueillis auprès de jeunes issus de familles nombreuses et de leurs parents, l’article montre comment la socialisation temporelle des enfants au sein de leur famille peut ou non contribuer à l’acquisition de dispositions ajustées aux attentes de l’école. Il fait ressortir deux types de socialisation familiale socialement différenciés. En regardant leurs parents agir et en agissant eux-mêmes, les enfants des familles de classes moyennes et supérieures qui ont participé à notre enquête apprennent à planifier et à anticiper les activités comme à rationaliser l’usage de leur temps. En étant soumis à des règles explicites et des sanctions prévisibles, différées et durables, ils s’habituent en outre à revenir sur leurs actions passées et à anticiper l’avenir. À l’inverse, au sein de notre population, les enfants des familles de milieux populaires se familiarisent avec un rapport plus imprévisible et immédiat au temps. Le fait que les limites, notamment temporelles, soient davantage portées par les personnes qui les entourent que par des règles ou des dispositifs objectivés, et soient, plus que dans le premier groupe, dépendantes du contexte dans lequel les activités enfantines se déploient, est propre à engendrer chez eux une inclination à attendre que ces limites se manifestent de l’extérieur plutôt qu’à les anticiper et à réguler d’eux-mêmes leur comportement en prévision.
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Article de Etienne Penissat, Yasmine Siblot, Cécile Brousse, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 219, septembre 2017, pp. 4-141.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Classe sociale, Communauté européenne, Inégalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Analyse comparative, Ouvrier, Nation, Culture, Loisir, Classification, Enquête, Qualification professionnelle, Bourdieu (Pierre), Grande-Bretagne, France, Portugal, Allemagne, Espagne, Europe
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Article de Géraud LAFARGE
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 175, décembre 2008, pp. 40-53.
Mots clés : Étudiant, IUT, Classe sociale, Analyse comparative, Insertion professionnelle, Jeune
Avec les réformes de l'enseignement supérieur menées au nom de la « professionnalisation », le taux d'emploi des diplômés devient un enjeu stratégique dans les formations dispensées, mais on s'interroge habituellement très peu sur les mécanismes auxquels obéit l'insertion professionnelle des étudiants. En proposant l'étude comparative de deux options d'un même département, cet article montre le poids, d'une part, des propriétés sociales et scolaires des étudiants et, d'autre part, du caractère plus ou moins établi de la profession à laquelle ceux-ci sont formés. Les inégalités d'accès à l'emploi apparaissent comme le produit des différences cumulées avant, pendant et après l'école, beaucoup plus que comme le résultat de la formation dispensée.