PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.
L’approche systémique des relations blessées, sur un mode autoréférentiel, nécessite un engagement du thérapeute avec tout ce qu’il est, notamment son histoire familiale et personnelle. Dans un groupe de supervision systémique, cette éthique implique une prise en compte, chez chacun-e, de ses propres cartes du monde. Le présent article modélise une forme de supervision que l’auteur a mise sur pied dès 2016 avec successivement six groupes de supervision. Chaque thérapeute, avant d’évoquer une situation clinique, esquisse au tableau son propre génogramme. Dans un deuxième temps, les participant-e-s, y compris le superviseur, s’expriment par des mots ou des métaphores, tout en devant évoquer une résonance dans leur histoire personnelle. Cette supervision, démocratique, « augmentée » par les apports personnels des thérapeutes, est discutée avec l’une des participant·e·s.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 201-223.
Mots clés : Thérapie, Communication, Langage, Symbolique, Médiation, Espace, Temps, Histoire familiale, Approche systémique, Communication non-verbale, Étude de cas, Formation, Groupe de formation, Jeu, TRANSITION
L'utilisation du langage analogique et des objets tiers (médias qui aident à symboliser), ouvre un espace intermédiaire où le sujet peut dans un contexte privilégié rendre présent ce qui « s'est absenté » de son histoire familiale. Cette « mise en représentation » reconstruit une nouvelle histoire créée par le sens donné à ce qui est symbolisé, aux objets utilisés, et où les interactions s'organisent différemment. Ce processus intrapsychique et systémique permet une liaison entre la réalité externe et la réalité interne du sujet.
Le génogramme allie dessin qui permet de situer l'enfant dans sa filiation et récits autour de l'histoire familiale. Cet outil permet un travail approfondi sur l'environnement relationnel de l'enfant et la place des parents.