Article de Hélène Lazaratou, Bernard Golse
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 179-198.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hyperactivité, Diagnostic, Concept, Analyse comparative, Culture, Interculturel
Après avoir évoqué les limites de la nosographie dans le champ de la pathologie mentale et les fondements épistémologiques des différents modèles étiologiques de l’hyperactivité, les auteurs abordent brièvement l’histoire du concept même d’hyperactivité au regard des dernières éditions du DSM (DSM-III, DSM-IV et DSM5) en soulignant l’ambiguïté des critères diagnostiques. Après quoi, ils effectuent une revue de la littérature en montrant les différences qui existent selon les lieux et les époques quant à la prévalence de cette pathologie particulière, avant de recenser un certain nombre de travaux centrés soit sur le diagnostic, soit sur le traitement, et qui montrent de grandes divergences en fonction du contexte culturel. Le concept d’hyperactivité serait-il, alors, un choix de société ?
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Article de Frédéric Jars
Paru dans la revue Thérapie psychomotrice et recherches, n° 185, janvier-mars 2017, pp. 50-99.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Comportement social, Corps, Gériatrie, Hyperactivité, Souffrance psychique, Traumatisme crânien, Trouble du comportement, Nourrisson
Dossier constitué de 4 articles :
- "Quand le psychomotricien joue l'agité face à l'adulte cérébro-lésé"
- "Le vieux Monsieur qui faisait les cent pas ..." Réflexions autour de l'instabilité psychomotrice en gériatrie
- Dépendance et turbulence : le bébé sens dessus dessous
- Le monde d'Hugo - Réflexion concernant les troubles des apprentissages et l'agitation motrice chez l'enfant
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 609-663.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Classification, Psychiatrie infantile, Évolution, HISTOIRE, Hyperactivité, XIXEME-XXEME
Le concept d’« instabilité mentale » développé par des médecins français entre 1887 et 1910 est rarement mentionné, et souvent ignoré. Les textes de cette période montrent que l’« instabilité mentale » correspond au concept actuel de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité), et a été introduite depuis 1887 sous l’impulsion de Bourneville à l’Hôpital Bicêtre à Paris, à partir de ses observations sur des enfants et des adolescents qui avaient été décrits comme des « anormaux » et placés dans des institutions médicales et éducatives. En complétant les observations de Bourneville au début du 20ème siècle, Paul-Boncour et Philippe ont décrit de manière plus précise l’« instabilité mentale » comme une entité pathologique spécifique comportant des symptômes évoquant la triade classique du TDAH parmi une population d’écoliers « anormaux ». Les différents modèles de l’« instabilité » de Dupré (1913), Heuyer (1914), Wallon (1925) et Abramson (1940) se sont intéressés à l’impact de l’immaturité du développement cérébral lié à des composantes motrices, cognitives et affectives. L’« instabilité » a été, à partir des années 1950, appréhendée par la majorité des psychiatres français en prenant en considération les principes sémiologiques de la métapsychologie freudienne et en s’intéressant aux dimensions de l’inconscient et au sens des conflits psychiques. L’impact du paradigme psychanalytique et l’intégration progressive récente des modèles neurobiologiques a conduit à une approche française originale durant la seconde partie du 20ème siècle tenant compte des facteurs psychiques et affectifs sous-jacents aux symptômes attentionnels et comportementaux.
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