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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Modernisation et bureaucratie : l'administration d'Etat à l'aune du privé

Article de Danielle GUILLEMOT, Gilles JEANNOT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, other janvier-mars 2013, pp. 83-110.

Mots clés : État, Bureaucratie, Administration, Sociologie, Organisation, Ressources humaines, Fonction publique, Organisation du travail, Secteur public, Secteur privé, Interaction

Le transfert de méthodes de gestion issues du secteur privé a régulièrement été présenté par les réformateurs de l'administration comme la solution à son mal supposé : la bureaucratie. L'article repose sur l'enquête « Changement organisationnel et informatisation » (COI), qui interroge les entreprises et administrations sur les outils de gestion qu'elles utilisent, et leurs salariés sur divers aspects du travail, comme les incitations salariales ou les modalités de prescription et de contrôle. De ce regard porté sur l'administration, à partir de catégories habituellement mobilisées pour décrire le travail dans les entreprises, il ressort que, si la politique salariale suit encore un modèle égalitaire de fonctionnariat, la prescription et le contrôle du travail peuvent dans certains cas - et en particulier dans les ministères économiques et financiers, qui ont le plus mis en ouvre les nouveaux outils de gestion - être plus poussés que ce que l'on observe dans les secteurs comparables du privé. L'appropriation des méthodes de gestion issues du privé se traduit ainsi moins par un affaiblissement que par un plus net accomplissement de la bureaucratie.

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L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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Interactions asymétriques : scènes de rue et institutions de contrôle étatique

Article de Vincent LEUSCHNER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 163-174.

Mots clés : Errance, Rue, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Danger, Risque, Perception, Représentation sociale, Observation participante, Interaction, État, Contrôle social, Police, Service public, Service social, Sociologie, TRAVAIL DE TERRAIN

Le phénomène dit des « enfants des rues » (Straßenkinder) est une préoccupation sociale controversée depuis plus de quinze ans. Les acteurs sociaux sont le plus souvent décrits de manière compassionnelle comme « jeunes en danger », ou de façon criminalisante comme « jeunes dangereux ». La présente contribution essaye plutôt de définir le phénomène des « enfants des rues » à partir d'une observation participante basée sur plus de six ans de recherches sur le terrain. Elle considère le phénomène comme le résultat de processus d'interactions entre les jeunes et les instances étatiques de contrôle. L'approche ethnographique montre que la réalité sociale de l'espace spécifique qu'est « la rue » est produite par un processus réciproque d'interactions.

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