Article de Thimothée Chabot
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 65-111.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mixité sociale, Amitié, Sociabilité, Conflit, Adolescent, Collège, Classe sociale, Réseau, Sociologie
La plupart des travaux portant sur la mixité sociale au collège se sont focalisés sur la composition socioprofessionnelle des établissements. En revanche, l’état des relations entre élèves au sein des établissements mixtes est mal connu. Se pose en particulier la question de l’homophilie sociale, c’est-à-dire de la propension des élèves à avoir des amis dont l’origine sociale est proche de la leur. Le présent article analyse les réseaux de relations de 861 élèves suivis entre leurs classes de 6e et de 3e, au sein de quatre collèges caractérisés par un fort degré de mixité sociale. Il mesure l’impact de l’origine socioprofessionnelle sur les amitiés et inimitiés des élèves, et le compare à celui d’autres facteurs d’homophilie (genre, notes et origine migratoire). Trois grands résultats sont identifiés. D’abord, il existe bien de l’homophilie sociale, plus prononcée parmi les amitiés fortes ainsi que celles qui se déploient à l’extérieur de l’établissement. Ensuite, l’origine sociale ne semble pas avoir d’effet significatif sur les inimitiés entre élèves. Enfin, la force de l’homophilie varie fortement d’un établissement à l’autre, suggérant un rôle important du contexte scolaire local.
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Article de Cristina Figueiredo
Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 23-31.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image du corps, Corps, Changement, Sexualité, Tradition, Adolescent, Conflit, Responsabilité
J'ai rencontré Françoise Héritier au retour de mes premiers terrains de thèse, au début des années 1990, au Collège de France. Mes recherches se faisaient sous la direction de Pierre Bonte, Directeur de recherche au Laboratoire d’anthropologie sociale, dirigé par Claude Lévi-Strauss puis par Françoise Héritier jusqu’en 1998. Compte tenu de mes thématiques sur les relations hommes/femmes et l’éducation, il m’introduit auprès de Françoise Héritier afin que je suive le séminaire qu’elle dirigeait sur les thématiques du corps et des affects.
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Article de Marco Liguori
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 203-224.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Relation familiale, Famille, Parents, Couple, Relation triangulaire, Conscience de soi, Conflit, Cognition, Émotion, Modèle
Cet article aborde, à l’aide de la notion de coparentage (McHale, 1995), la question des mécanismes de triangulation dans les familles adolescentes. Après avoir contextualisé les termes de notre problématique, nous exposons les résultats d’une recherche clinique effectuée auprès de trente-quatre triades père-mère-adolescent réparties en deux groupes en fonction de la présence/absence de troubles internalisés chez l’adolescent. Nos résultats montrent dans le groupe cible qu’un conflit coparental ouvert apparaît paradoxalement baisser le vécu de triangulation de l’adolescent, laissant entrevoir ainsi le caractère clandestin des mécanismes de triangulation, et l’importance des inférences cognitives des adolescents dans ces contextes.
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Article de Julien Desautels, Mélanie Lapalme, Luc Touchette, Robert Pauzé
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 95-113.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Famille, Relation familiale, Modèle, Évaluation, Méthode, Outil, Adolescent, Conflit, Crise, FACES IV, Québec
Le FACES IV (Olson, Gorall et Tiesel, 2006) est un instrument de mesure du fonctionnement familial utilisé dans plusieurs milieux de recherche et de pratique au Québec. L’étude a pour but de valider la structure factorielle de la version française du FACES IV et d’examiner sa cohérence interne, sa fidélité test-retest et sa validité concomitante auprès de 123 familles (parents et/ou adolescents) de la population générale et 256 familles recevant des services d’intervention de crise. La structure factorielle de l’outil présente des indices d’ajustement adéquats auprès des parents et des adolescents. Il possède des propriétés psychométriques satisfaisantes et pourrait être utilisé tant auprès d’une population générale que clinique. Toutefois, les résultats invitent à la prudence dans l’utilisation de l’outil auprès des adolescents.
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Article de Isabelle HABETS
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 479-492.
Mots clés : Autonomie, Thérapie familiale, Groupe d'appartenance, Maturation, Conflit, Famille, Individualisme, Dépendance, Fratrie, Changement, Adolescent
Dans un contexte sociétal où l'individualisme fait de l'autonomie la capacité à vivre indépendamment de tout, les conflits qui opposent les adolescents à leurs parents pourraient dénoncer un manque d'appartenance. L'auteur nous emmène à la rencontre d'une famille dans laquelle une adolescente s'oppose pour maintenir le lien. Elle illustre par son cheminement la nécessité d'appartenir à un groupe pour s'en différencier et devenir autonome au sens premier du terme.
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