Article de Marguerite Soulière, Caroline Caron
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Garçon, Participation, Méthodologie, Analyse critique, Jeune en difficulté, Reconnaissance, Éthique, Québec
Cet article suggère qu’une pratique de recherche critique et réflexive avec les adolescents peut contribuer à la transformation des représentations dominantes de la jeunesse dite « à risque ». Un exemple concret de recherche menée avec des adolescents masculins québécois d’origine canadienne française dans un contexte de préoccupation importante au sujet des « garçons qui vont mal » montre les effets transformateurs qu’induit une vigilance éthique et méthodologique sur la production des connaissances. Le dispositif méthodologique de recherche avec les jeunes reconnaît ces derniers comme des sujets de connaissance pouvant pleinement participer à la compréhension de leurs réalités. En favorisant le déplacement du chercheur dans le monde des adolescents, l’approche crée un espace sécurisant pour écouter vraiment et comprendre de l’intérieur.
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Article de Gillonne DESQUESNES, Nadine PROIA LELOUEY
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 12, automne 2011.
Mots clés : Institution, Jeune en difficulté, Société, Psychopathie, Adolescent
Les auteures s'interrogent sur l'utilisation du terme « incasable » dans la littérature française concernant les adolescents difficiles. Dans une première partie, elles évoquent la généalogie du terme « incasables », situé au carrefour des champs éducatif, judiciaire et sanitaire et retracent les contours du cercle social dans lequel il a été promu. Elles évoquent par ailleurs, les multiples terminologies dont ces jeunes sont également l'objet : « cas limites », « cas lourds », « adolescents difficiles ». Dans une seconde partie, elles émettent deux hypothèses sur les causes de l'émergence d'un tel terme. Elles avancent ainsi l'idée que le pédopsychiatre Hubert Flavigny serait involontairement à l'origine de ce terme en ayant préconisé le bannissement de celui de psychopathie et en ouvrant la réflexion, au-delà des aspects individuels de cette pathologie, à ses dimensions sociales et institutionnelles.
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