PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 227-244.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Supervision, Approche systémique, Thérapeute, Équipe pluridisciplinaire, Psychothérapie, Groupe, Atelier
En supervision systémique, une posture autoréférentielle implique la prise en compte, chez chacun·e, de ses propres cartes du monde. Nos génogrammes de thérapeutes évoquent notre histoire de vie de même que ceux des patient·e·s. Le présent article raconte une supervision systémique expérientielle au sein d’un atelier. Celui-ci rassemble un thérapeute, une équipe réfléchissante et un groupe de supervision. Le thérapeute présente une situation clinique, l’équipe réfléchissante évoque ses métaphores en un processus décalé de créativité pure, de nature irrationnelle, qui contraste avec la mission rationnelle du groupe de supervision. Le thérapeute, qui a évoqué son propre génogramme avant la situation clinique de supervision, se retrouve surpris et ému là où il a été transporté. La conclusion questionne un parallèle possible entre cette pratique réfléchissante et certains traits du chamanisme traditionnel.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 45-56.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Éthique, Étude de cas, Groupe, Groupe de travail, Psychosociologie, Psychothérapie, Recherche, Recherche-action, Reconnaissance, Rémunération, Statut, Travail, Jean Oury
Les groupes d’entraide mutuelle (gem) sont des structures associatives de personnes souffrant d’un trouble psychique dont l’objectif premier est de lutter contre leur isolement et de favoriser la création d’un lien social. La division des responsabilités et les différents types de travail dans cet espace ne sont pas toujours prescrits, mais expérimentés et retravaillés au jour le jour dans le collectif. À partir de l’approche méthodologique de la recherche-action, cette étude vise à comprendre les enjeux autour du travail non salarié, plus précisément l’usage du terme « bénévole » par les adhérents comme marqueur de prestige. Compte tenu des réflexions sur l’éthique du care et le travail inestimable (proposé par Jean Oury), être bénévole implique une articulation entre deux registres : l’action et le désir – quelque chose de l’ordre d’une certaine position de chacun.
Article de Isée Bernateau, Marion Robin, Vincent Cornalba, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 1, n° 107, janvier-juin 2021, pp. 13-223.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Environnement, Écologie, Milieu naturel, Militantisme, Politique, Jeune, Vulnérabilité, Croyance, Psychothérapie
La passivation adolescente semble révolue avec l’avènement d’une jeunesse citoyenne mobilisée pour la défense du vivant. Mais le sauvetage du contenant a un coût extrême pour le sujet en développement si l’adulte ne l’assure pas lui-même, comme le montre la clinique de certains adolescents suicidaires, chez qui les reproches aux adultes ne peuvent plus se faire que par les passages à l’acte, et non plus par les mots ou par les actes.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 81-94.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abandon, Accompagnement, Accueil, Adaptation, Adolescent, Bilan de santé, Confiance, Entretien, Exil, Identité sociale, Intégration, Interprétariat, Maltraitance, Migration, Mineur non accompagné, Parole, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychothérapie, Réfugié, Souffrance psychique, Traumatisme, Dispositif
Les mineurs non accompagnés souhaitent avant tout coller à ce qu’ils perçoivent comme la demande de l’autre, qu’il s’agisse de ceux qui mandatent au pays ou des éducateurs du pays d’accueil. Cela rend difficile tout travail d’élaboration psychique qui imposerait de baisser la garde. Cette contribution expose le dispositif proposé par une consultation hospitalière transculturelle dite de deuxième ligne aux mineurs non accompagnés. La première rencontre est structurée de façon à permettre au jeune qui est reçu de se déprendre des assignations dont les jeunes migrants sont l’objet et de reprendre la parole en son nom. Dans un deuxième temps la psychothérapie permettra au jeune de travailler sur les effets psychiques du parcours migratoire traumatique et sur son histoire dans un mouvement d’aller-retour entre deux temps et deux cultures, avant de s’engager dans la construction d’une identité d’avenir.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 9-22.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Relation d'aide, Thérapie, Confort, Pratique professionnelle, Implication personnelle, Émotion, Corps, Psychologie, Psychothérapie
En tant que thérapeute peut-on légitimement parler de notre "confort" ? Comment définir cette notion ? Sur quoi repose-t-elle ? Au-delà de ces questions qui viennent confronter nos valeurs personnelles et professionnelles ainsi que notre représentation de la relation d'aide, cet article propose une réflexion sur l'utilité de penser en ces termes dans notre travail. On abordera comment cette grille de lecture favorise un engagement authentique de l'intervenant au travers d'une attention particulière portée à ses émotions et à celles de ses patients. On découvrira également de quelle manière cette posture lui permet de s'impliquer dans le processus sans se perdre dans le dédale de la complexité de certaines problématiques, ni se retrouver prisonnier des enjeux institutionnels et de la collaboration au sein du réseau. Prendre soin de son confort devient alors une invitation pour le thérapeute à développer des interventions "au service de la thérapie" qui offrent des possibilités de changement et qui réintroduisent un mouvement vers la vie.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 93-100.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Enfant, Psychothérapie, Symbolique, Émotion, Relation enfant-mère, Film, Transfert, Identification
L’histoire d’une petite fille et de sa thérapie, sous forme de vignette clinique, rappelant que les images audiovisuelles peuvent être un bon support à la relation thérapeutique et contribuer à la résolution de conflit intrapsychique chez l’enfant, ou du moins aider le thérapeute à en saisir quelque chose.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 28-35.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Imaginaire, Rêve, Psychanalyse, Image mentale, Geste, Regard, Jeu, Sens, Imagination, Psychothérapie, Désir, Bachelard (Gaston)
L’espace imaginaire ouvert par le rêve éveillé en séance dans un cadre psychanalytique sollicite des images visuelles dans un processus de figuration et de transformation. Le mouvement, le regard, le jeu, sont ici mis en évidence à partir d’un fragment de séance.
Paru dans la revue Empan, n° 118, juin 2020, pp. 135-139.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sujet, Souffrance psychique, Psychanalyse, Société, Enfant placé, Colère, Psychothérapie, Travail social
Deux textes réunis dans un même article par les affects que le travail dans un cadre thérapeutique malléable a suscités en moi. Il y est question de la paroi étanche qui semble assourdir l’écoute entre des intervenants institutionnels face aux personnes en difficulté sociale. Deux langues, semble-t-il. Deux mondes qui ne semblent plus pouvoir communiquer, qui s’ignorent. Confrontation avec une souffrance impensable qui en devient inaudible. Ces écrits témoignent de ma colère et de l’urgence de penser l’humain.
Inspirée par la psychanalyse groupale et familiale, je centre mon écoute sur ce qui se répète de l’histoire du sujet dans sa rencontre avec ce siècle.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation
Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.
Article de Jean Maisonneuve, Jean Pierre Pinel, Jean Claude Rouchy, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 104, 2015, pp. 9-148.
Mots clés : Travail social : Métiers, Courants de pensée en sciences humaines, Groupe thérapeutique, Thérapie de groupe, Conduite de réunion, Méthodologie, Psychosociologie, Création, Culture, Réfugié, Dynamique de groupe, Intervention sociale, Psychothérapie, Médiation
Ce numéro revisite tant les aspects historiques que méthodologiques de la conduite de groupe. Il présente des exemples de conduite de groupe avec des patients (analyse de groupe, psychothérapies, groupes à médiation...) et des interventions en institution dans une perspective de changement.